brèves 2002
Les États-Unis en guerre
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- Frappes sur l'Irak:
Paris, Moscou et Pékin font de la résistance 29-30/09/2002
Washington a préparé à l'adresse du Conseil de sécurité de l'ONU un
projet de résolution sur l'Irak qui exige l'accès illimité à tous les
sites d'armement potentiels irakiens dans un délai de 30 jours, et
prévoit l'usage de la force si Bagdad ne coopère pas pleinement. Les
Américains prévoient de donner sept jours au président Saddam Hussein
pour accepter cette résolution et faire le point de ses programmes
d'armes de destruction massive. Il aurait au total 30 jours pour ouvrir
tous les sites qui y sont liés. Des émissaires américain et britannique
se sont rendus successivement vendredi à Paris et samedi à Moscou pour
présenter ce projet de résolution, mais ni Paris ni Moscou n'y étaient
favorables. Dimanche, Washington a donc tenté le joker Arafat en forçant
Sharon à mettre fin au siège du QG du président palestinien, histoire
sans doute d'amadouer la France et la Russie qui réclamaient un tel
retrait. Mais la manoeuvre n'a pas eu le succès escompté. Tout en se
réjouissant de la levée du siège de la Moukataa, la France persistait
lundi à refuser de donner son aval à une action militaire contre l'Irak.
«Nous ne voulons pas donner de blanc-seing à une action militaire,
car nous voulons assumer notre responsabilité jusqu'au bout, a
déclaré au journal Le Monde le chef de la diplomatie française,
Dominique de Villepin. C'est pourquoi nous ne pouvons pas accepter
une résolution autorisant dès maintenant le recours à la force, sans
retour devant le Conseil de sécurité des Nations unies.» Dans la
foulée, le ministre chinois des Affaires étrangères, Tang Jiaxuan, et
son homologue russe, Igor Ivanov, ont enfoncé le clou en insistant de
concert sur le fait que la meilleure façon de résoudre le problème
irakien passait par la voie politique, a rapporté l'agence de presse
Chine Nouvelle. - CPI: emporté par ses caniches, l'UE baisse un peu plus son pantalon 30/09/2002 L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe avait jugé mercredi dernier inacceptable la signature par les Etats-Unis d'«accords d'immunité» exemptant leurs troupes d'éventuelles poursuites devant la CPI. Dans une résolution adoptée par 18 voix contre 3 et deux abstentions, l'assemblée des 45 Etats membres du Conseil de l'Europe s'était dit «profondément préoccupée par les efforts déployés par certains Etats pour saper l'intégrité du traité de la Cour pénale internationale (CPI)», instituée pour juger les crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Hier lundi, l'Union européenne a finalement cédé aux pressions des Etats-Unis et ouvert la voie à d'éventuels accords bilatéraux, avec Washington, octroyant une immunité conditionnelle aux diplomates et militaires américains devant la Cour pénale internationale (CPI). Les ministres des Affaires étrangères des Quinze, réunis à Bruxelles, ont ainsi préservé une façade unitaire pour permettre à la Grande-Bretagne et l'Italie de signer de tels accords, comme ces deux pays en ont exprimé le souhait. - Guerre
en Irak, le Congrès
prépare une «résolution forte»
26/09/2002 Les parlementaires américains sont proches d'un accord sur une
«résolution forte» concernant l'Irak, et le débat à ce sujet doit être
mené en toute civilité, a déclaré jeudi le président George W. Bush. «Nous
avançons vers une résolution forte (...) Nous faisons des progrès, nous
sommes proches d'un accord et bientôt nous parlerons d'une seule voix»,
a affirmé le président américain après avoir rencontré à la Maison-Blanche
des membres républicains et démocrates de la Chambre des représentants. - Cour pénale internationale,
l'UE dénonce le sabotage US 26/09/2002 L'Assemblée
parlementaire du Conseil de l'Europe a jugé mercredi inacceptable la
signature par les Etats-Unis d'«accords d'immunité» exemptant leurs
troupes d'éventuelles poursuites devant la CPI. Elle a invité les Etats
approchés à rejeter de tels accords. Dans une résolution adoptée par 18
voix contre 3 et deux abstentions, l'assemblée des 45 Etats membres du
Conseil de l'Europe se dit «profondément préoccupée par les efforts
déployés par certains Etats pour saper l'intégrité du traité de la Cour
pénale internationale (CPI)», instituée pour juger les crimes de
guerre et crimes contre l'humanité. Jusqu'à présent, la Roumanie, Etat
membre du Conseil de l'Europe et Israël, observateur, ont déjà signé des
«accords d'immunité» avec les Etats-Unis, également obsrvateur. Le Timor
oriental, les Iles Marshall, le Tadjikistan, Palau, la Mauritanie, la
République dominicaine, l'Ouzbekistan, le Honduras et l'Afghanistan ont
fait de même. - Solana sur les traces de
Blair? 25/09/2002 Le Haut représentant de l'Union européenne
pour la politique extérieure, Javier Solana, s'est dit convaincu que
l'Irak possédait des armes de destruction massive qui devaient être
détruites, mercredi à Vienne: «Je n'ai pas besoin d'écouter Tony Blair
pour être convaincu que des armes de destruction massive existent en Irak,
et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous
débarrasser des armes de destruction massive.» - Israël rejette la
résolution 1435. Arafat toujours otage 24/09/2002 En dépit des
menaces de veto brandies par le représentant américain au Conseil, John
Negroponte, les Etats-Unis ne pouvaient décemment pas bloquer une
résolution condamnant l'agression israélienne alors qu'ils ont besoin, de
la part de ce même Conseil de Sécurité, d'une résolution ouvrant la voie à
l'option militaire contre l'Irak. Washington s'est donc abstenu au moment
du vote de la résolution 1435, approuvée dans la nuit de lundi à mardi par
les 14 autres membres du Conseil, résolution qui exige notamment la fin du
siège du QG d'Arafat. Tel-Aviv a bien sûr rejeté cette résolution: «L'ONU
peut demander ce qu'elle veut, Israël continuera son opération jusqu'à ce
que ses objectifs soient atteints», a affirmé à l'AFP un haut
responsable gouvernemental qui a requis l'anonymat. Et pour donner toute
la mesure de sa détermination et de sa liberté d'action, l'armée
israélienne a mené la plus importante incursion jamais lancée dans Gaza
(90 blindés et des hélicoptères d'assaut), dans la nuit de lundi à mardi,
tuant pas moins de 9 Palestiniens tout en poursuivant le siège du QG de
Yasser Arafat. - Blair fait l'unité pour la
guerre avec du vent 24/09/2002 Lors de la session
extraordinaire de la Chambre des Communes, mardi, consacrée à la crise
irakienne, Tony Blair a présenté un rapport des services de Renseignement
britanniques dénonçant les efforts de l'Irak pour fabriquer des armes de
destruction massives. Selon ce document de 55 pages (>>Lire
document pdf, 440 ko) publié avant le débat parlementaire, l'Irak
continue de produire des armes chimiques et biologiques et s'efforce de
développer des armes atomiques (mais oui, mais oui). Londres cite
notamment les tentatives de Bagdad de se procurer des matières fissibles à
l'étranger (en particulier dans des pays africains non identifiés) et la
mise au point de missiles balistiques de plus de 1000km, en infraction
avec les résolutions de l'ONU limitant la portée à 150km. Le rapport
affirme même qu'«il y a une fenêtre de 45 minutes pour que l'Irak
utilise des armes biologiques et chimiques». La Maison-Blanche a
évidemment qualifié le document d'«effrayant». «Cela renforce
les gros doutes de la communauté internationale quant à savoir si Saddam
Hussein trouve un intérêt quelconque à la paix», a indiqué son
porte-parole, Ari Fleischer. Reste qu'aux dires des vrais spécialistes de
la question, le document n'apporte pas la moindre preuve pour étayer ses
affirmations. «Il y a vraiment rien de nouveau là-dedans. Rien que je
n'aie déjà vu ou entendu», a déclaré le commandant Charles Heyman,
rédacteur en chef du journal Jane's Worlds Armies, spécialisé dans
les questions de défense. La publication de ce document a toutefois permis
au premier ministre de faire l'unité de son Cabinet, jusque-là divisé
entre «colombes» et «faucons». Des ministres rebelles potentiels ont été
contraints à rentrer dans les rangs. Le document a également amené
l'opposition à soutenir le gouvernement. Résultat: les députés
travaillistes opposés à une action militaire contre l'Irak ont été
marginalisés. - La prise en otage
d'Arafat se confirme 23/09/2002 Dans notre brève d'hier, nous
avancions l'hypothèse selon laquelle le siège de la Moukataa par Sharon
n'était en fait qu'une vulgaire prise d'otage. Le but du jeu étant
d'offrir à Bush un moyen de pression sur les membres du Conseil de
Sécurité de l'ONU (notamment la France et la Russie sensibles à la
cause palestinienne) pour obtenir une résolution ouvrant la voie à
l'option militaire contre l'Irak. Rien, au Proche-Orient, ne se faisant
sans un feu vert de Washington, une initiative unilatérale de Sharon
s'avérait peu probable, la mollesse de la réaction étasunienne attestant
d'une entente préalable sur l'opération. Comme pour lever les derniers
doutes, les Etats-Unis ont dès lundi menacé d'opposer leur veto à un
projet de résolution, devant le Conseil de sécurité de l 'ONU, exigeant
qu'Israël lève le siège du QG d'Arafat. Et parallèlement, W. Bush n'a
pas manqué de revenir à la charge en affirmant qu'il voulait une
«résolution forte» des Nations Unies, «demandant des comptes» au
président irakien Saddam Hussein... - Désormais dans l'axe du mal, l'Iran se prépare au pire 23/09/2002 Les Gardiens de la révolution, troupes d'élite du régime iranien, ont entamé mardi un exercice de défense dans les provinces de Kerman, Yazd et Fars, dans le sud de l'Iran, a rapporté le quotidien de l'après-midi Kayhan. Cette exercice auquel devraient participer 30'000 Gardiens de la révolution (ou Pasdaran) associés à des volontaires des milices islamistes (ou Bassidji) doit durer cinq jours, a déclaré au journal le commandant des forces terrestres des Gardiens de la révolution, Mohammad-Ali Najafi, précisant que l'exercice vise à «promouvoir différentes méthodes de défense pour faire pièce à une supériorité ennemie dans les airs ou dans la guerre électronique» (suivez mon regard). Le ministre de la Défense iranien, le contre-amiral Ali Chamkhani, avait appelé le 17 septembre les Etats-Unis à «ne pas franchir les lignes rouges» entre l'Iran et l'Irak en cas d'attaque contre l'Irak. En janvier, le président américain George W. Bush avait rangé l'Iran (avec l'Irak et la Corée du Nord) dans ce qu'il avait appelé «l'axe du mal» des pays qui cherchent à se doter d'armes de destruction massive, le désignant ainsi comme une cible potentielle de sa «guerre antiterroriste». - «La reprise est au coin de
la rue» 23/09/2002 La bourse électronique américaine Nasdaq a
dégringolé lundi à son plus bas niveau depuis six ans, face aux
inquiétudes sur la performance des sociétés de high tech pénalisées par la
faiblesse des dépenses d'investissements. De mars 2000 à août 2002, près
de 16'000 milliards de dollars de titres se sont évaporés sur les marchés
financiers internationaux, dont la moitié aux Etats-Unis. Août 2002 a par
ailleurs marqué le vingt-quatrième mois consécutif de déclin dans l'emploi
industriel aux Etats-Unis. Depuis août 2000, 1,8 million d'emplois
industriels ont ainsi disparu de l'économie américaine. Selon une source
de la City de Londres, «le monde financier vit actuellement au jour le
jour. Nous nous préparons probablement pour le plongeon final ». - Arafat pris en otage pour
faire plier l'ONu sur l'Irak?
22/09/2002 Une fois de plus, le gouvernement israélien a donc choisi de
s'en prendre aux infrastructures et à l'Autorité palestiniennes en
riposte aux derniers attentats du Hamas, mercredi et jeudi, qui ont fait
sept victimes israéliennes. Depuis jeudi soir, le président Arafat est
ainsi assiégé, pour la troisième fois en huit mois, avec pour objectif
avoué de le «pousser à l'exil», selon les propos du vice-ministre
de la Défense israélien, Weizman Shiri. Samedi, l'armée avait démoli
tout le quartier général du chef palestinien, sauf ses bureaux et,
dimanche, elle a même «accidentellement» coupé l'eau, l'électricité et
le téléphone du dernier bâtiment encore debout de la Moukataa. L'ampleur
de l'opération de Tsahal (pompeusement baptisée «Question de temps»)
apparaît tout à fait disproportionnée pour des attentats qui, bien que
meurtriers, survenaient après 5 semaines durant lesquels seuls les
Israéliens avaient continué à tuer des civils (douze civils palestiniens
tués en quatre jours fin août, entre-autres). - Nouvelle stratégie US:
guerres préventives et libéralisme sauvage
20/09/2002 W. Bush a annoncé vendredi une évolution de la doctrine
militaire américaine qui passera de la dissuasion, caractéristique de la
Guerre froide, aux actions «préventives» contre des terroristes
cherchant à se procurer des armes de destruction massive. «Les
Etats-Unis ne peuvent plus compter seulement sur une posture réactive
comme nous l'avons fait dans le passé», écrit Jr. dans un rapport
officiel intitulé «National Military Strategy for the United States of
America» (stratégie militaire nationale pour les Etats-Unis). «Nous
devons être prêts à arrêter les Etats voyous et leurs associés
terroristes avant qu'ils ne soient capables de menacer ou d'utiliser des
armes de destruction massive contre les Etats-Unis, leurs alliés et
leurs amis», affirme le rapport. «Nous ne pouvons pas laisser nos
ennemis frapper les premiers.» Bush ajoute ensuite que «les
Etats-Unis chercheront constamment à s'assurer le soutien de la
communauté internationale, mais nous n'hésiterons pas à agir seul, si
nécessaire, pour exercer notre droit à l'autodéfense en agissant
préventivement contre de tels terroristes.» Le document de 33 pages
équivaut à une déclaration officielle de la mort de la doctrine de la
Guerre froide, basée sur la dissuasion nucléaire. Il s'agit du premier
rapport de ce genre rédigé par l'administration de W. Bush depuis son
entrée en fonction, en janvier 2001. «Nos forces seront assez fortes
pour dissuader tous les adversaires potentiels de s'engager dans une
course aux armements dans l'espoir de surpasser ou égaler la puissance
des Etats-Unis», souligne le texte. Celui-ci comprend également des
chapitres sur la nécessité de promouvoir une politique économique
libérale à l'échelon international et le libre-échange, ainsi que sur le
rôle des Etats-Unis pour défendre la liberté d'expression et les droits
de l'Homme (sic). - Bush: «Les Etats-Unis et
certains de leurs alliés s'attaqueront au problème irakien si l'ONU ne le
fait pas» 19/09/2002 George W. Bush a promis jeudi que les
Etats-Unis et certains de leurs alliés allaient agir pour désarmer l'Irak
si les Nations Unies ne le font pas. «Si les Nations Unies ne
s'attaquent pas au problème, les Etats-Unis et certains de nos alliés le
feront», a-t-il déclaré à des journalistes à l'issue d'une réunion
dans le bureau ovale de la Maison-Blanche avec le vice-président, Dick
Cheney, et le secrétaire d'Etat, Colin Powell. Il a précisé qu'il allait
demander au Congrès, dans un projet de résolution, de l'autoriser à
utiliser les forces armées américaines contre l'Irak si nécessaire. Le
projet de résolution, qui demandera aussi un «changement de régime»
en Irak selon Jr. (rien que ça), a été transmis hier jeudi au Congrès
américain. Les principaux responsables parlementaires démocrates et
républicains avaient accepté mercredi le principe de cette résolution. -
Bush Et Cheney en remettent une
couche
18/09/2002 «Il est temps d'agir contre Saddam Hussein et de garantir la
paix. Il est temps pour les Nations-Unies d'agir», a déclaré mardi
soir George W. Bush, ignorant superbement le feu vert officiel de Bagdad
au retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU. Jr. s'exprimait lors
d'une visite à Nashville, dans le Tennessee. Dans son discours, il a
réaffirmé que les Etats-Unis «ne permettraient pas aux pires dirigeants
du monde de menacer ou de faire chanter nos amis et nos alliés avec les
pires armes du monde». Un porte-parole de la Maison-Blanche avait
estimé dans la journée de mardi que l'offre irakienne était un «mouvement
tactique dans l'espoir d'éviter une action ferme du Conseil de sécurité». - le nouvel impérialisme étasunien >>Page spéciale 18/09/2002 La guerre déclenchée en Asie Centrale suite aux attentats du 11 septembre, ainsi que le projet de ratonnade en Irak, ne sont que l'application d'une stratégie de guerre perpétuelle définie de longue date par les faucons actuellement au pouvoir dans l'administration Bush-fils: Cheney, Rumsfeld et Wolfowitz notamment. - IRAK: retour des
inspecteurs accepté! 17/09/2002 Le ministre irakien des
Affaires étrangères, Naji Sabri, a déclaré tard lundi soir aux
journalistes à l'ONU: «Le secrétaire général vous annoncera une bonne
nouvelle». M. Sabri, qui avait auparavant remis une lettre du
gouvernement irakien au secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, s'est
refusé à donner toute autre indication. «Le secrétaire général vous
annoncera une bonne nouvelle», a-t-il seulement déclaré aux
journalistes qui le pressaient de questions. M. Sabri était accompagnée
dans sa démarche auprès du secrétaire général par le secrétaire général de
la Ligue arabe, Amr Moussa. Une source diplomatique occidentale à Bagdad
avait annoncé dans l'après-midi que l'Irak allait faire dans les
prochaines heures à l'ONU une «annonce importante» concernant la
question du retour des inspecteurs en désarmement. De fait, la nouvelle
tombait, dans la nuit de lundi à mardi, que l'Irak acceptait le retour
sans condition des inspecteurs de l'ONU, coupant ainsi l'herbe sous les
pieds de Washington qui devra trouver un autre alibi pour sa ratonnade.
Mais question alibis, Jr. n'a que l'embarras du choix en la matière: - Cette « bombe E» que les Etats-Unis veulent tester sur l'Irak 16/09/2002 En 1991, comme le rappelle Le Monde du 12 septembre, les Etats-Unis lancèrent en Irak, sur la route de Bassorah, la bombe qui brûle l'oxygène et qui tua, en les asphyxiant, tous ceux qui y circulaient. En 1999, au Kosovo, les Américains ont largué des bombes au graphite, provoquant des courts-circuits et plongeant les villes dans le noir. Voici aujourd'hui, selon les révélations du magazine Air et cosmos, l'arme à micro-ondes de forte puissance, la fameuse bombe E, qui figure désormais dans l'arsenal étasunien. Elle peut brouiller et détruire l'ensemble des systèmes électroniques (ordinateurs et calculateurs d'une défense, réseaux de communication, commandes de vol des avions civils et militaires, autodirecteurs des missiles etc..., avec toutes les conséquences que cela suppose pour les civils, par exemple dans les hôpitaux) et rendre ainsi l'adversaire aveugle, sourd et muet. Sur les êtres vivants, la bombe E agit comme «un four à micro-ondes» superpuissant. La bombe E n'est l'objet d'aucun contrôle. Aucun traité de désarmement ne la mentionne. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont par ailleurs signé récemment un accord invitant leurs industriels à se regrouper pour concevoir le développement, d'ici à 2004, d'une arme hyperfréquences opérationnelle. -
Bush menace l'Irak et l'ONU
12/09/2002 Le président américain George W. Bush a lancé jeudi à New York
un ultimatum à l'Irak et mis en demeure l'ONU d'agir de manière résolue
pour se faire respecter par Bagdad, laissant planer la menace d'une action
militaire américaine unilatérale. Bush Jr. a demandé une nouvelle
résolution de l'ONU pour obtenir le désarmement de l'Irak, affirmant qu'en
cas de refus de Bagdad de s'y conformer, «le monde devra agir de
manière décisive pour que l'Irak soit mis devant ses responsabilités».
Si l'Irak continue de défier l'ONU, «une action est inévitable», a
ajouté Bush, dans un claire menace de recours à l'option militaire.
Histoire de coincer définitivement Saddam et l'ONU, Jr. a fixé cinq
conditions évidemment impossibles à réaliser: -
Un délire messianique comme
discours à la nation 11-12/09/2002 Dans son discours à la
nation prononcé au soir du 11 septembre, George Bush a attribué aux
Etats-Unis une mission quasi messianique de pacification du monde, mais
par la guerre évidemment. Le caractère illuminé des propos de W. fait
froid dans le dos. Jugez plutôt: -
L'Alliance éternelle pour la
guerre perpétuelle 11/09/2002 (brève remaniée) Les
commémorations du 11 septembre auront été l'occasion, pour le couple
américano-israélien, de réaffirmer l'Alliance éternelle qui unit les
deux pays dans leur pseudo lutte contre le terrorisme: même vision du
monde, même objectifs de guerre. -
Pas de guerre contre le
terrorisme, juste l'application d'une stratégie définie en 1992?
10/09/2002 Dans l'Asia
Times
du 10 septembre, l'hypothèse selon laquelle la politique
américaine actuelle est moins une guerre contre le terrorisme, que
l'application d'un schéma d'hégémonie mondiale développé pour la première
fois en 1992 dans un document confidentiel du pentagone intitulé: Defense
Policy Guidance 1992-1994 (DPG). Il s'agissait alors d'accorder la
priorité stratégique à la suprématie militaire absolue des États-Unis,
dans le but de consolider et de prolonger autant que possible le «moment
unipolaire» inauguré par l'écroulement de l'URSS. Le scénario de 1992
prévoyait le maintien des forces armées dans un état de préparation apte à
conduire simultanément deux guerres régionales majeures, l'affaiblissement
de l'URSS éliminant la menace d'une guerre mondiale menée sur tous les
théâtres à la fois. Ce scénario fut repris dans la révision de 1993 et
confirmé en1997. Les deux ennemis potentiels désignés officiellement comme
cibles des deux guerres étaient l'Irak et la Corée du Nord. A noter que le
document en question avait été concocté, au sein de l'administration Bush
père, par trois personnages à nouveau aux commandes dans l'administration
Bush fils: Dick Cheney, Colin Powell et le secrétaire adjoint à la
défense, Paul Wolfowitz. (>>Lire l'article du
CIRPES
sur le sujet, et celui du
Monde Diplomatique de juillet 2001). - Plantée US en Afghanistan 10/09/2002 Traumatisés par le Vietnam, les États-Unis avaient cru trouver la solution avec la guerre high-tech et la doctrine du zéro mort qu'elle semblait permettre. Exercice réussi d'ailleurs durant la guerre du Golfe où il ne s'agissait que d'écraser l'Irak sous quelques bombes intelligentes, et les milliers de tonnes d'autres bombes au napalm ou à l'uranium appauvri (au moins 40 tonnes de matériaux radio-actif disséminées). Oui mais voilà, la guerre version playstation à ses limites, et, dans le cas afghan, c'est la plantée. Un rapport du 28 août de l'institut d'analyse Stratfor relève ainsi que la situation se détériore rapidement en Afghanistan. Un regroupement des forces talibans et d'Al Qaïda s'opère désormais avec le risque d'une augmentation des accrochages, des harcèlements contre des forces américaines, soit en opération, soit dans leurs cantonnements. Citant des responsables américains des services de renseignements, le New York Times confirmait d'ailleurs mardi que des agents d'Al-Qaïda ayant fui au Pakistan, à la suite des attaques dirigées par les États-Unis contre le régime des talibans, fin 2001, se regroupent et retournent en Afghanistan. De plus, jusque-là cantonnée à quelques provinces, la résistance au pouvoir de Karzaï a gagné l'ensemble du pays Pachtoune. Mieux: Tadkik, Ouzbek et Hazara serait sur le point de rejoindre les rebelles. Le rapport estime ainsi que les Américains risque de se retrouver dans ce bourbier de type guérilla que les Soviétiques ont connu avant eux (de defensa). Le sanglant attentat survenu à Kaboul et la tentative d'assassinat de Karzaï à Kandahar attestent de ce pourrissement. - Le pentagate Thierry Meyssan persiste et signe avec une deuxième enquête affirmant toujours qu'aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone. -
L'Irak bientôt puissance
nucléaire...
09/09/2002 On ne pouvait tout de même pas nous refaire le coup de
la quatrième armée du monde. Alors après les laboratoires itinérants et la
reconstruction de sites nucléaires (lire ci-dessous), voici l'Irak
bientôt élevée au rang de puissance nucléaire. A deux jours d'un discours
très attendu de Bush Jr. devant l'ONU sur la nécessité d'attaquer Saddam,
un
rapport inespéré de l'IISS (Institut international d'études
stratégiques) avertit que l'Irak représente un danger potentiel sur le
plan nucléaire, et immédiat en matière d'armes biologiques et chimiques.
Dans la foulée, l'Institut, britannique, n'hésite pas à affirmer que la
communauté internationale a «le devoir urgent» de répondre à ce «problème
sans équivalent». Bagdad pourrait notamment fabriquer une bombe
atomique «en quelques mois» (sic) s'il était capable d'obtenir de
la matière fissile de l'étranger, souligne l'IISS. Le gouvernement
britannique a évidemment jugé le rapport «important», ajoutant que
«le monde commence à comprendre le danger» que fait, selon Londres,
courir Saddam Hussein. - «Enormes quantités d'armes» US acheminées en Israël 09/09/2002 Israël a autorisé les États-Unis à entreposer dans les bases de son armée d'énormes quantités de matériel militaire, d'armes et de munitions en prévision d'une éventuelle offensive contre l'Irak, a indiqué dimanche le quotidien Maariv. Selon le journal, qui fait état d'un document qui lui est parvenu, le ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer a donné son feu vert aux premières livraisons de ce matériel dans les prochains jours. Maariv affirme aussi qu'un officier supérieur amméricain a confirmé sous couvert de l'anonymat ces informations, précisant que les livraisons s'inscrivaient dans le cadre de la coopération stratégique entre Israël et les Etats-Unis. En vertu de cette coopération, a-t-il précisé, Israël met ses bases militaires à la disposition des Etats-Unis, auxquels il fournit aussi une assistance logistique et des renseignements. Maariv ajoute encore que «des dizaines d'officiers et fonctionnaires américains se trouvent actuellement dans des bases de l'armée israélienne pour vérifier les entrepôts de munitions et d'armements». Selon un de ces officiers cité par le journal, «les quantités d'armes qui ont déjà été livrées ou doivent encore parvenir en Israël sont énormes, car Israël est le seul pays auquel nous fassions confiance». -
Attaque sur l'Irak: l'alibi se
construit, l'Allemagne rentre dans le rang 06/09/2002 Après le
coup des laboratoires itinérants, qui n'a pas eu le succès escompté, voici
celui des images-satellite qui feraient apparaître de nouvelles
constructions sur plusieurs sites nucléaires inspectés dans le passé par
les Nations unies en Irak. Ces informations ont été révélées vendredi à
Vienne par le chef des experts en désarmement de l'ONU. «Des images
fournies par des satellites commerciaux montrent que des bâtiments ont été
soit construits, soit reconstruits sur des sites que nous avons déjà
inspectés», a déclaré le Français Jacques Baute, qui a mené plusieurs
inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA),
l'agence des Nations unies chargée de faire les contrôles en Irak. M.
Baute a refusé de nommer ces sites mais a précisé qu'ils abritaient des «installations
nucléaires à usage dual, civil et militaire». Du pain-bénit pour la
Maison-Blanche à l'heure où Washington piétine dans sa quête d'appuis pour
la ratonnade annoncée. «Il s'agit d'un rapport très très troublant.
Compte tenu du fait que Saddam Hussein a mis dehors les inspecteurs de
l'ONU, il n'est pas surprenant qu'il puisse tenter de développer des armes
nucléaires et qu'il fasse des progrès», a déclaré l'inénarrable
porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer. Gageons que d'ici à
quelques semaines, des preuves irréfutables, mais classées secret-défense
(cf. les preuves contre Ben Laden avant l'attaque de l'Afghanistan),
impliqueront directement Saddam Hussein dans les attentats du 11 septembre
et/ou, pourquoi pas, celui d'Oklahoma
City... -
Attaque sur l'Irak: «Les portes
de l'enfer» 05/09/2002 Le secrétaire américain à l'Armée
de terre, Thomas White, a reconnu que des armes et des équipements avaient
été récemment transférés de Doha, au Qatar, vers le Koweït, près de la
frontière irakienne. Officiellement pour un entraînement. Dans le cadre de
ce prépositionnement, on a ainsi envoyé là-bas, en juillet, de quoi
équiper une brigade composée d'environ 3000 hommes avec chars, blindés,
carburant, munitions et autres équipements. De son côté, et en attendant
de plaider pour sa ratonnade irakienne devant l'ONU jeudi prochain, Bush
Jr. a affirmé, lors d'un déplacement électoral à Louisville (Kentucky),
qu'il était nécessaire de ne pas laisser «les pires dirigeants du monde
menacer le monde avec les pires armes du monde». Ces propos sont
intervenus à la veille de consultations téléphoniques que le président
Bush s'est engagé à avoir avec les dirigeants chinois, français et russe,
alors qu'une rencontre est prévue samedi à Camp David avec le poodle
britannique, Tony Blair. - Mandela atterré par la politique Américaine 03/09/2002 Nelson Mandela s'est déclaré lundi «atterré» par la politique des Etats-Unis vis-à-vis de l'Irak et a annoncé qu'il condamnerait fermement toute attaque éventuelle contre Bagdad qui n'aurait pas reçu l'aval des Nations-Unies. «Nous sommes franchement atterrés par le fait que tout pays, qu'il s'agisse d'une grande puissance ou d'un petit pays, puisse, en dehors des Nations-Unies, attaquer un pays indépendant, a déclaré l'ex-président sud-africain, cité par l'agence de presse Sapa. Aucun pays ne doit être autorisé à faire sa propre loi. Ce qu'ils (les Etats-Unis) font est d'introduire le chaos sur la scène internationale et nous condamnons cela de la manière la plus ferme.» -
Powell n'en peut plus! 02/09/2002 Lassé par les faucons du
gouvernement Bush et leur projet de ratonnade en Irak, le secrétaire
d'État Colin Powell aurait l'intention de démissionner à la fin de
l'actuel mandat de Bush Jr., même si ce dernier était réélu, selon le
Time Magazine de lundi. Seule l'imminence d'une victoire diplomatique
majeure, au Proche-Orient par exemple, pourrait pousser M. Powell à rester
un peu plus longtemps, selon son entourage. Le mois dernier, selon
The Telegraph, le secrétaire d'État américain
avait déjà déclaré à l'adresse de ces mêmes faucons: «Ces salopards ne
me forceront pas à partir!» Autant d'anecdotes qui en disent long sur
l'état et la nature de ce gouvernement et, partant, sur sa dangerosité. Absent du 02/08/2002 au 02/09/2002 |
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Attaque de l'Irak: les
Etats-Unis seuls au monde, et divisés 02/08/2002 A l'heure où
la Commission des affaires étrangères du Sénat américain, en principe
censé donner son feu vert en cas d'intervention militaire, se penche sur
le «cas irakien», les super-faucons de l'administration Bush doivent faire
face non seulement au désaveu d'à peu près l'entier de la planète sur la
pertinence d'une attaque (hormis la Grande-Bretagne et Israël évidemment),
mais surtout à celui de militaires américains manifestement peu pressés de
marcher sur Bagdad. Citant des sources impliquées dans les discussions, le
Washington Post affirme ainsi que le vice-président, Dick Cheney, et
le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, sont bien sûr en faveur d'une
confrontation avec Saddam, mais qu'au sein de la haute hiérarchie
militaire, par contre, l'attentisme prévaut. «Beaucoup de militaires, à
l'exception notable de certains responsables de l'Armée de l'air et de
généraux des Marines, sont opposés à l'idée de déclencher une guerre à
brève échéance», écrit le Post, ajoutant que cette position
agace de nombreux responsables du Pentagone et de la Maison-Blanche.
Anthony Cordesman, un ex-responsable du Pentagone, a d'ailleurs dénoncé
les hommes politiques qui croient à une simple promenade militaire jusqu'à
Bagdad. «Je partage les réserves de la hiérarchie militaire américaine»,
a-t-il dit, soulignant qu'il ne fallait pas sous-estimer les capacités de
l'armée irakienne ni les loyautés envers le président irakien. Selon lui,
il faudrait l'intervention d'au moins 50'000 à 80'000 hommes, le concours
des alliés européens et surtout celui, dans la région, de l'Arabie
saoudite. Par ailleurs, selon les experts, une intervention militaire
coûterait des milliards de dollars aux États-Unis entre le maintien de la
stabilité en Irak et la présence nécessaire de soldats dans toute la
région du Golfe arabo-persique pendant plusieurs années. - Hécatombe princière en Arabie Séoudite 30/07/2002 Le prince Fahd, 25 ans, «est mort de soif [lundi] alors qu'il voyageait dans la province de Rimah, au sud d'al-Ammaniya», a annoncé sans autre précisions le Palais royal dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi. Le prince Fahd ben Tourki ben Saoud al Kabir est le troisième prince saoudien à trouver la mort depuis huit jours. Mardi dernier, le prince Sultan Ben Fayçal Ben Turki Al-Saoud, 41 ans, s'est tué dans un accident de la route alors qu'il se rendait de Djeddah à Ryad pour assister aux obsèques du prince Ahmed Ben Salmane Ben Abdel Aziz, son cousin paternel, mort la veille d'une crise cardiaque à l'âge de 43 ans. Une véritable hécatombe qui donne du poids aux menaces de coup d'état récemment évoquées par le Guardian. Selon le quotidien britannique en effet, des membres de la famille royale, proches du réseau al-Qaïda, pourraient être tentés de prendre le pouvoir. -
Bush menace l'Irak et l'Iran
29/07/2002 Le président George W. Bush a réaffirmé hier lundi sa volonté
d'éliminer les menaces posées par «les pires dirigeants du monde avec
les armes les plus dangereuses du monde», devant un groupe de
républicains à Charleston, en Caroline du Sud. «Nous répondrons avec
détermination (...) en défendant la liberté quel qu'en soit le coût. Et
cela veut dire aussi que nous ne pouvons pas laisser les pires dirigeants
du monde faire du chantage sur les Etats-Unis, leurs alliés et leurs amis
avec les pires armes du monde», a déclaré M. Bush dans une claire
allusion à l'Irak et l'Iran. Il a ajouté qu'il était indispensable aussi
de contrer ceux «qui pensent s'allier à des groupes terroristes.
Il y va de notre avenir et nous devons utiliser notre puissance et notre
richesse pour faire que le 21e siècle soit un siècle de paix, d'espoir et
de liberté» (SIC), a précisé Bush Jr.. Selon le quotidien
New York Times, l'administration Bush envisagerait une frappe
préventive qui pourrait commencer par une attaque sur Bagdad et un ou deux
centres de commande et dépôts de munitions clés. - Les usa soupçonnés d'avoir voulu camoufler une «bavure» 29/07/2002 Le premier juillet dernier, un A-130 américain avait bombardé un mariage dans la province de l'Uruzgan en Afghanistan. Bilan 48 civils tués et 117 autres blessés. Selon rapport préliminaire de l'ONU, dont le Times s'est procuré une copie, les troupes américaines ont ensuite «nettoyé la zone» après le raid afin de couvrir leur bavure. Les Nations unies ont répondu en expliquant que le projet de rapport cité par le journal contenait «des jugements qui n'étaient pas suffisamment étayés». Le Times expliquait que le rapport préliminaire de la mission d'enquête des Nations unies dépêchée sur les lieux montrait que des soldats américains avaient détruit des preuves en retirant du site «des éclats d'obus, des balles et des traces de sang». Selon un responsable de l'ONU, cela suggèrerait que «les Américains ont tenté d'étouffer l'affaire», ajoute le quotidien londonien. Le colonel Roger King, un porte-parole du commandement américain en Afghanistan, a estimé que la description rapportée par le Times correspondait tout à fait «à ce que la mission d'enquête américaine a fait», c'est à dire recueillir des échantillons de munition et prélever du sang pour des analyses après leur arrivée sur les lieux. Le colonel King a ajouté que la mission d'enquête américaine avait terminé ses entretiens et ses visites du site et préparait son propre rapport qui pourrait être rendu dans deux semaines environ. A suivre. -
Wolfowitz, Rumsfeld et la loi
martiale 28/07/2002 Selon une
source
à la Maison-Blanche, le ministre de la Défense, le super-faucon Donald
Rumsfeld, pourrait prendre la tête du tout nouveau Département de la
Sécurité intérieure (DHS).
Cerise sur le gâteau des ultras, c'est un autre super-faucon,
Paul Wolfowitz (partisan hystérique des frappes sur
l'Irak), qui prendrait les rênes du Pentagone à la place de Rumsfeld. - Faire partie de l'axe du
mal de Washington, ça peut créer des liens
28/07/2002 Alors que les fous de guerre de l'administration Bush n'en
finissent plus d'annoncer leur ratonnade sur l'Irak, l'Iran, elle-même
inscrite dans l'axe du mal de Washington, pourrait bien être désormais
tentée par une alliance avec son ancien frère ennemi, selon le
Guardian. Les ennemis de nos ennemis ne sont-ils pas nos amis?
Amusant de constater qu'en donnant carte blanche à Sharon, fragilisant du
même coup l'Égypte et la Jordanie, puis en ruinant dix ans de quasi
normalisation avec Téhéran et, enfin, en renvoyant dans la foulée la Syrie
dans le même axe du mal, les texans de Washington auront réussi à créer,
en quelques mois, les conditions cadre qui, effectivement, pourraient
conduire à ce fameux choc des civilisations que Bush prétendait dénoncer
au lendemain du 11 septembre. - Protocole sur la torture gênant pour les États-Unis 26/07/2002 Mercredi, un nouveau protocole sur la torture a été adopté par le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC). Les États-Unis ont tenté, mais sans succès, de bloquer cet accord qui prévoit des inspections sous supervision internationale des prisons et centres de détention dans le monde entier. Donc à Guantanamo... Le protocole (facultatif) sera soumis à votation à l'Assemblée générale de l'ONU et entrera en vigueur après que 20 États l'auront ratifié. Pas de quoi stresser, en définitive, les fonctionnaires chargés des interrogatoires sur la base américaine de Cuba où sont détenus, dans des conditions innommables, les prisonniers talibans ou membres présumés d'al-Qaïda. - Internement des arabes américains évoqués 24/07/2002 Un représentant de Bush à la Commission des droits civils, Peter Kirsanow, a affirmé, la semaine passée à Detroit, qu'il envisage une situation où le public demandera des camps d'internement pour les arabes américains «si une deuxième attaque terroristes est effectuée par le même groupe ethnique qui a lancé les attaques du 11 septembre. Vous pourrez alors oublier les droits civils.» - F-35: des mutilations pour dégâts collatéraux 24/07/2002 Le futur avion de combat américain F-35 (JSF) sera équipé d'un laser si puissant qu'il pourrait rendre aveugle les gens qui se trouveraient même à une relativement longue distance de la cible visée, selon NewScientist.com. Ankara vient récemment de s'engager à investir 175 millions de dollars sur dix ans dans le développement du Joint Strike Fighter (JSF), devenant le septième pays de l'OTAN à rejoindre ce projet. La Grande-Bretagne bien sûr, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et l'Italie se sont déjà prononcés pour une participation au projet, qui prévoit la construction d'au moins 3000 avions par l'industriel américain Lockheed Martin. Des discussions sont en cours avec l'Australie, Singapour et Israël. Le F-35 doit remplacer les avions de combat américains F-16, F/A-18 et le AV-8B Harrier. - Une poignée de scandales financiers de plus 24/07/2002 Les deux plus grandes banques américaines, Citigroup et JP Morgan Chase, se retrouvent au cœur des scandales financiers, après avoir été accusées de complicité dans les malversations comptables du groupe Enron. Citigroup et JP Morgan Chase ont vu leur capitalisation réduite au total de plus de 34 milliards de dollars. Sur son site d'opposition, Michael Rivero annonçait aussi une réunion urgente de la Réserve fédérale, sans doute pour parler des risques liés à l'engagement de ces deux banques sur quelque 34'000 milliards de dollars de produits dérivés. De plus, tard mercredi soir, l'on apprenait que la Commission américaine des opérations boursières (SEC) avait ouvert une enquête sur douze banques d'investissement de Wall Street pour «de possibles violations» de la législation régissant la conduite de leurs analystes sur les conflits d'intérêts. - USA: Dérive vers un état policier (suite bis) 22/07/2002 Le responsable de la sécurité intérieure auprès de la Maison Blanche, Tom Ridge, a défendu dimanche la nécessité de modifier une loi américaine qui limite, depuis la guerre de sécession, l'intervention de l'armée sur le sol américain. Le Posse Comitatus Act, qui remonte à 1878, interdit à l'armée de procéder à des arrestations, de faire des recherches ou toute autre activité qui relève de la police sur le sol américain. «Je pense qu'il est temps de réexaminer» cette loi, a pour sa part déclaré sur la chaîne de télévision Fox News le sénateur Joseph Biden, président de la commission des Affaires étrangères au Sénat. Il a donné l'exemple où des terroristes s'apprêteraient à déclencher une arme de destruction massive sur le sol américain sans que des militaires présents à ce moment-là ne soient autorisés à leur tirer dessus... Rappelons que la modification de cette loi est nécessaire à la mise en place de la nouvelle structure militaire Northcom, dont la création a été annoncée en avril dernier, et qui prévoit l'intervention de l'armée sur sol américain. L'exemple de terroristes sur lesquels on ne pourrait pas tirer dessus étant si peu convaincant, il faut envisager l'hypothèse que les super-faucons de Washington se préparent peut-être, tout simplement, à faire face à d'éventuels troubles intérieurs. Par exemple provoqués par le krach boursier, de type 1929, que craignent certains d'observateurs désormais (lire ci-dessous). - Worldcom en faillite, Bush rejoue le pompier-pyromane 22/07/2002 Le géant américain des télécommunications WorldCom, croulant sous plus de 40 milliards de dollars de dettes, a décidé dimanche de se placer sous la protection de la loi sur les faillites, ouvrant la voie à la plus grosse banqueroute de l'histoire américaine. Lundi, W. Bush est donc revenu lundi à la charge pour rassurer des marchés paniqués: «Je sais que l'économie se porte bien et qu'elle est une plate-forme pour la croissance. L'inflation est faible, la politique monétaire est saine, tout comme la politique fiscale. La productivité s'améliore et les commandes de bien durables sont en hausse. C'est un marche-pied pour la croissance.» Le Dow Jones a dégringolé de 3% de plus. - Marchandage turc pour une ratonnade 22/07/2002 Selon le Washington post, l'Italie et la Turquie mettraient leurs bases aériennes à disposition des appareils de l'US air force, tandis que les Britanniques et les Français accompagneraient même les GI's sur le terrain. Non pas par conviction, mais parce que «les Européens redoutent avant tout que les USA n'envahissent l'Irak seuls, les laissant impuissants, simples observateurs». Le vice secrétaire d'état à la défense, Paul Wolfowitz, s'est employé ainsi la semaine dernière à forcer les réticences des Turcs. Ankara a finalement choisit de mettre quatre conditions à sa participation à l'intervention «inévitable» des Etats-Unis: l'abrogation d'une dette de 4 milliards de dollars pour fourniture d'armement; l'attribution des crédits indispensables à la réduction des effets économiques d'une nouvelle intervention, sur le sol turc; la protection de l'intégrité de l'Irak; le refus de tout Etat Kurde et même du simple contrôle par les Kurdes de la région de Kirkouk, la capitale historique des Kurdes d'Irak. -
Attaque sur l'Irak: HK va-t-elle reprendre du service?
21/07/2002 Petit retour en arrière à l'heure où les Américains se
préparent à une nouvelle ratonnade en Irak, affirmant que Saddam se dotent
d'armes de destruction massive. Souvenez-vous, peu avant le lancement de
la guerre du Golfe, l'une des plus fantastiques opérations de propagande
de la décennie, (destinée à rallier les opinions publiques occidentales
aux frappes contre l'Irak), avait été cette histoire de soldats irakiens
faisant irruption dans un hôpital de Koweït City, renversant des couveuses
et jetant à terre 312 bébés, les laissant mourir à même le sol. Une
histoire relatée au Conseil des Nations Unies, avec force témoignages, au
cours d'une présentation audio-visuelle le 27 novembre 1990. En fait, tout
avait été inventé, de A à Z. Derrière cette opération de propagande: la
société Hill & Knowlton (HK), fondée en 1927, leader international dans le
domaine des relations publiques et des affaires publiques. Son siège
social est à New York et compte 70 bureaux dans 33 pays ainsi qu'un vaste
réseau d'associés. Le coût total des services de H & K pour l'intox
irakienne a été estimé à 10,8 millions de USD (pour 119 personnes
réparties dans 12 bureaux), selon Infoguerre. - Tous terroristes! 21/07/2002 Alors que la France, Chirac en tête, a longtemps dénoncé avec véhémence la répression russe en Tchétchénie, le président français a opéré un virage à 180 degrés. Ce week end, les séparatistes tchétchènes ont en effet passé du statut de combattants de la liberté à celui de terroristes pour Jacques Chirac qui, lors d'une rencontre avec Vladimir Poutine au bord de la Mer noire, a condamné «sans réserve tout acte terroriste», ajoutant que la France «considère qu'aucune cause ne peut justifier des actions terroristes». Il faut dire que le président russe venait de lui confirmer l'achat, par la compagnie Aeroflot, de 18 Airbus. - Bourse US: 8000 milliards partis en fumée 21/07/2002 Le 12 juillet, l'administration W. Bush a annoncé un déficit considérable du budget fédéral ($165 milliards), alors que le budget précédent offrait un surplus de $127 milliards. Concernant la crise financière qui frappe le pays, le pire est à venir selon le site d'opposition Buzzflash.com . Il est vrai les chiffres n'incitent pas à un optimisme béat. Le DJIA a perdu 20% depuis le début de l'année (14,5% au cours des seules deux dernières semaines). Les autres indices phares (Nasdaq et S&P 500) sont à leur plus bas depuis cinq ans. Depuis le début de l'éclatement de la bulle des valeurs technologiques, en mars 2000, ce sont au total 7'700 milliards de dollars de capitalisation boursière qui sont partis en fumée, dont 3'100 milliards pour les seuls sept premiers mois de cette année. Le Nasdaq a perdu 70% de sa valeur et le S&P 500 44%. Heureusement, la reprise est au coin de la rue... Plus sérieusement, nombre d'analystes estiment désormais que l'extrême droite américaine actuellement au pouvoir lancera une attaque contre l'Irak plus vite que prévu pour faire diversion. - Etats-Unis «décidés» à frapper l'Irak 17/07/2002 La Turquie a réclamé davantage de consultations avec les Etats-Unis «qui semblent décidés» à mener des frappes contre l'Irak, lors d'une visite en Turquie du secrétaire adjoint américain à la Défense Paul Wolfowitz, selon l'AFP qui cite une source gouvernementale turque. «Nous leur avons dit de nous consulter à chaque étape de leur décision et de ne pas se contenter de nous informer la veille d'une éventuelle opération» militaire, a précisé un responsable truc sous couvert de l'anonymat. Parallèlement, l'industrie américaine d'armement a mis les bouchées doubles pour reconstituer les stocks de missiles de haute précision et le poodle (toutou) européen de l'administration Bush, Tony Blair, a affirmé mercredi qu'une nouvelle résolution de l'ONU n'était pas nécessaire pour une éventuelle action militaire contre l'Irak. - USA: dérive vers un Etat policier (suite...) 16/07/2002 George W. Bush a demandé mardi au Congrès des pouvoirs accrus en lui soumettant un plan détaillé pour contrer le terrorisme et mettre l'Amérique à l'abri d'attentats perpétrés avec des armes de destruction massive. Ce plan, qui était en cours d'élaboration depuis huit mois, viendra appuyer la transformation des services de sécurité intérieure en un puissant ministère, le DHS, de près de 200'000 personnes, qui regroupera des services dispersés dans plus d'une centaine d'agences fédérales. Le plan préconise notamment d'étendre les pouvoirs du président pour procéder à une réorganisation des structures fédérales et un réexamen des tâches confiées à l'armée, pour lui permettre d'intervenir sur le territoire national pour appuyer la sécurité intérieure. L'ancien secrétaire d'Etat Warren Christopher, et un ancien directeur de la CIA, ont fait par de leur crainte de voir Bush instaurer une structure de répression politique. - Dick Cheney au milieu du scandale 16/07/2002 Le vice-président américain, Dick Cheney, est mis en cause pour des pratiques financières douteuses lorsqu'il était à la tête du groupe pétrolier Halliburton. Selon le quotidien Washington Post, Dick Cheney avait, en août 2000, quelques jours après avoir quitté la tête du groupe, vendu plus de 600'000 actions de l'entreprise, réalisant un coquet bénéfice de 18,5 millions de dollars. Deux mois plus tard, l'entreprise annonçait aux investisseurs stupéfaits que ses affaires ne marchaient pas ausssi bien que prévu, et le cours de ses actions avait enregistré une baisse immédiate de 11%. Elles ont ajourd'hui perdu 75% de leur valeur. Selon Cryptome, Halliburton se refait toutefois une santé grâce à la guerre contre le terrorisme.
- Bush jr. au milieu du
scandale 15/07/2002 Les scandales de comptes truqués
des sociétés américaines se succèdent, éclaboussant désormais jusqu'au
président Bush Jr. lui-même. Après l'affaire des prêts avantageux et les
soupçons de délit d'initié, il est question aujourd'hui d'un engagement
écrit non tenu concernant la vente de ses actions de la société
pétrolière texane Harken Energy, dont W. Bush fut l'administrateur (société
dont la famille Ben Laden détenait une part, revendue juste après les
attentats du 11 septembre, selon la BBC). En 1990, Jr. avait ainsi
signé une lettre déclarant qu'il ne vendrait aucune de ses actions
Harken pendant au moins six mois. Deux mois et demi plus tard, selon
l'AFP, alors que la firme traversait une mauvaise passe, il les a
vendues pour un total de 848'560 dollars. La vente des actions Harken de
M. Bush a fait l'objet, en 1991, d'une enquête de la Securities and
Exchange Commission (SEC, le gendarme de la bourse américaine) en raison
de soupçons de délit d'initié. La SEC n'a jamais interrogé M. Bush, dont
le père était alors président des Etats-Unis, et n'a pas pris de
sanction. Heureusement, dans un discours destiné à rassurer les marchés
(mais qui a fait plonger la Bourse), Jr. a annoncé vouloir moraliser le
milieux des affaires. Il a aussi dit toute sa confiance dans la santé de
l'économie américaine: - Recrutement: un américain sur 24 bientôt espion? 15/07/2002 Le gouvernement militaire de W. Bush envisage de recruter des millions de citoyens pour jouer les espions locaux (à terme: 1 américain sur 24). Le tout, bien sûr, pour prévenir les attentats terroristes. - L'ONU toujours aux ordres 12/07/2002 Les Etats-Unis ayant refusé, le 6 juin dernier, de signer le Traité créant la Cour pénale internationale (CPI), le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, vendredi 12 juillet, une résolution assurant pour un an l'immunité à tout le personnel américain participant aux opérations de maintien de la paix autorisé par les Nations unies. Cette immunité s'étend aussi aux soldats des pays non parties au traité de Rome établissant la CPI (dont Israël), créée pour juger les auteurs de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. - JSF: la Turquie aussi! 12/07/2002 Dans le nouveau découpage du monde entamé avec la guerre du Golfe et qui se poursuit aujourd'hui avec la pseudo-guerre contre le terrorisme, la Turquie s'est peu à peu vu attribuer un rôle de moyen gendarme régional par les Américains. Déjà pressenti pour aider Washington à tuer quelques milliers d'Irakiens de plus (lire ci-dessous) Ankara vient ainsi de s'engager à investir 175 millions de dollars sur dix ans dans le développement du futur avion de combat américain Joint Strike Fighter (JSF), devenant ainsi le septième pays de l'OTAN à rejoindre ce projet, a annoncé le Pentagone. La Grande-Bretagne bien sûr, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et l'Italie se sont déjà prononcés pour une participation au projet, qui prévoit la construction d'au moins 3000 avions par l'industriel américain Lockheed Martin. Des discussions sont en cours avec l'Australie, Singapour et Israël. Le JSF doit remplacer les avions de combat américains F-16, F/A-18 et le AV-8B Harrier.
- Qatar, koweit, jordanie et
turquie aideraient washington à frapper
l'Irak 11/07/2002 Selon le quotidien libanais As
Safir, Washington a conclu des négociations avec quatre Etats du
Moyen Orient, notamment la Jordanie, pour utiliser leurs territoires
dans une attaque contre l'Irak destinée à renverser le président Saddam
Hussein. Selon l'AFP, le journal, qui cite des «sources diplomatiques»,
précise que «les Etats-Unis ont conclu d'intenses négociations avec le
Qatar, la Jordanie, le Koweit et la Turquie. Ceci pour utiliser leurs
territoires et leurs espaces aériens afin de mener leur attaque contre
l'Irak et renverser le président Saddam Hussein». (>>relire
les premiers plans divulgués au début de l'année)
- La guerre pour retarder le
krach
08/07/2002 De plus en plus d'observateurs
notent que les scandales financiers qui frappent les États-Unis
traduisent une perte de contrôle des structures financières et
économiques du pays. Une situation qui ne peut être comparée qu'à la
période qui précéda le krach de 1929. - anthrax: L'auteur des lettres contaminées protégé 08/06/2002 Le World Socialist Wide Web commente un article du New York Times, dans lequel ont apprend que le FBI connaît l'auteur des lettres contaminées à l'anthrax mais ne l'arrête pas. Il faut dire qu'il s'agit d'un américain, ayant de fortes connections avec les milieux militaires et du renseignement... - Powell Pète les plombs! 08/07/2002 Le secrétaire d'État américain n'en peut plus. Selon The Telegraph, il aurait déclaré à l'adresse du noyau dur de l'administration Bush: «Ces salopards ne me forceront pas à partir!»
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juin 2002 - La peur pour politique intérieure, la guerre comme politique étrangère 12/06/2002 Destinées à distraire les Américains des révélations d'avertissements extrêmement précis reçus par le FBI, la NSA, la CIA et la Maison-Blanche avant les attentats du 11 septembre, les fumeuses menaces d'attaque terroriste contre la Statue de la Liberté (sic) n'ont pas tenu longtemps le haut du pavé. Il fallait trouver mieux. Plus effrayant surtout. Et voilà donc la fameuse bombe sale, c'est à dire conçue avec des matériaux radioactifs, qu'aurait eu l'intention de faire exploser sur sol américain un terroriste forcément lié à al-Qaïda! On nage en plein fantasme et même les Services de sécurité britanniques et européens expriment >>leurs doutes sur cette nouvelle fable. Mais qu'importe. Elle est à usage interne. Il s'agit bien évidemment de susciter la peur du citoyen pour lui faire accepter n'importe quelle mesure de restriction de ses libertés individuelles, n'importe quelle guerre aussi sale fût-elle, n'importe quelle dérive vers un Etat policier (lire ci-dessous). Parallèlement, les super-faucons de Washington >>réclament leur guerre contre l'Irak dans la foulée des déclarations de Dick Cheney qui, la semaine passée, affirmait que les Etats-Unis «ne pouvaient pas ne pas attaquer l'Irak». - USA: dérive vers un Etat policier Après la création de >>NorthCom, une structure militaire qui autorise désormais l'armée américaine à intervenir sur le territoire des Etats-Unis, Bush Jr. a annoncé la création d'un super-département de la sécurité, le Department of Homeland Security (DHS), doté d'un budget de 37,4 milliards de dollars et qui contrôlera 170'000 fonctionnaires. Ce nouveau monstre fédéral devra assumer quatre missions: la protection des frontières et la sécurité des transports; la prévention et le traitement contre des attaques chimiques, bactériologiques ou nucléaires; la sécurité civile et l'analyse du renseignement. Le président espère obtenir l'aval du Congrès d'ici à la fin de l'année. Curieusement, ce nouveau DHS n'aura aucun contrôle sur la CIA ou le FBI qui resteront autonomes. De nombreux observateurs y voient un signe de plus d'une dérive de l'Amérique vers un Etat policier. - «This guy is a joke.!» Un colonel de l'armée de l'air US accuse Bush de complot 06/06/2002 Un colonel de l'armée de l'air américaine, Steve Butler, a été suspendu pour avoir écrit une lettre, publiée le 26 mai dans The (Monterey County) Herald, dans laquelle il accuse Bush Jr. d'avoir été au courant de l'attaque du 11 septembre, et d'avoir laissé faire pour donner un but à son administration. Extrait: «Il n'a pas averti les américains parce qu'il avait besoin de cette guerre contre le terrorisme. (...) Son papa avait Saddam, lui avait besoin d'Oussama. Son administration n'avait aucun but.» Et Butler de conclure d'une sentence qui devrait avoir le même succès médiatique que l'affaire du Bretzel: «>>This guy is a joke.» -
11 septembre: Les
Services américains savaient 05/06/2002 Après huit mois
d'alignement obligé sur la thèse officielle, la presse américaine met
les bouchées doubles. Mardi, USA Today révélait ainsi que,
contrairement aux affirmations de la Maison-Blanche, les agents
américains avaient bel et bien infiltré des cellules du réseau Al-Qaïda
et surpris des conversations évoquant les préparatifs d'un attentat
majeur dans les semaines qui ont précédé le 11 septembre. Selon le
quotidien, qui cite deux hauts responsables parlant sous couvert
d'anonymat, les conversations interceptées figurent dans 13'000 pages de
notes réunies par la National security agency (NSA), l'agence d'écoutes
mondiales américaine. La CIA a fourni par ailleurs quelque 350'000 pages
de documents à la commission spéciale du Sénat qui devait commencer à
examiner, mardi à huis-clos, les dysfonctionnements des agences de
renseignement américaines avant le 11 septembre. Parmi elles se trouvent
des rapports, fournis par les agents ayant infiltré Al-Qaïda et ses
alliés talibans, soulignant à quel point le réseau de ben Laden était
décidé à infliger des dommages aux États-Unis. Y figurent également des
courriers électroniques de membres d'Al-Qaïda, interceptés jusqu'au
10 septembre
(ce qui démontre qu'ils étaient étroitement surveillés), et laissant
entendre qu'une attaque majeure allait se produire (exemple de deux
messages interceptés le 10 septembre: Tomorrow is the zero day
- The match begin tomorrow) . Les documents comprennent aussi des
mémorandums décrivant la volonté d'Al-Qaïda de lancer des attentats
faisant un nombre important de victimes aux États-Unis. Enfin, selon le
journal, des rapports sur des discussions au sein de la communauté
américaine du renseignement évoquent la possibilité d'attentats suicide,
notamment en faisant s'écraser des avions contre des immeubles comme le
Pentagone, les tours du World Trade Center, et d'autres cibles de
choix. Autant d'éléments qui sont en complète contradiction avec les
déclarations de la Maison-Blanche depuis le début des révélations sur
les avertissements reçus par elle à la veille des attentats. - Guerre tout azimuts confirmée 03/06/2002 Lors d'un discours plus agressif que jamais prononcé ce week end à l'Académie militaire de West Point, Bush Jr. a annoncé des frappes américaines préventives qui pourraient toucher une soixantaine de pays dans la guerre américaine contre le terrorisme: c'est la stricte application du plan de guerre déposé sur le bureau du président américain deux jours avant les attentats du 11 septembre, comme l'avait révélé la chaîne NBC. Le plan prévoyait une guerre totale sur plusieurs fronts, y compris des opérations antiterroristes dans une soixantaine de pays, un volet financier pour geler les avoirs d'Al-Qaïda dans le monde et un volet militaire pour forcer les talibans à remettre Oussama ben Laden aux Etats-Unis. Bref, tout ce qui se passe aujourd'hui. Ne manquait que le casus belli. - La cia aussi nulle que
le fbi? 03/06/2002 Selon les révélations de l'hebdomadaire
américain Newsweek, la CIA était, depuis janvier 2000, sur la
piste de deux des pirates de l'air présumés, morts dans le crash sur le
Pentagone. L'agence de renseignement américaine avait en effet été
avertie par les autorités malaises du fait que l'un des kamikazes
d'origine séoudienne, Nawaq Al-Hamzi, venait de participer à une réunion
«secrète» d'Al-Qaïda dans la capitale de l'Etat musulman avant de
s'envoler pour Los Angeles. Rappellons au passage qu'après le premier
attentat contre le World trade center, en 1993, et ceux contre les
ambassades américaines de Nairobi et Dar es-Salaam, en 1998, les
services de renseignements avaient déjà classé le réseau d'Oussama ben
Laden dans la catégorie terroriste. Selon Newsweek, la CIA a
alors traqué Nawaq Al-Hamzi, dès son arrivée aux Etats-Unis, et
découvert l'existence de son compatriote et complice, Khalid Al-Midhar.
Le problème est que la filature s'est arrêtée là. Mieux: le lien établi
ensuite entre Al-Midhar et l'un des auteurs présumés de l'attentat
contre l'USS Cole attribué à al-Qaïda (17 marines tués en octobre
2000 au Yémen), n'a pas empêcher le Département d'Etat de renouveler son
visa au terroriste présumé. Il faudra attendre le 23 août 2001 pour que
le directeur de la CIA, George Tenet, ordonne de rouvrir le dossier.
Dans les trois semaines qui suivront, aucun n'agent ne sera capable de
mettre la main sur les deux hommes qui ont pourtant utilisé leur vrai
nom dans toutes leurs activités. Domicilié en Californie, Al-Hamz
figurait dans l'annuaire téléphonique. |
MAI 2002 - 11 septembre Avertis du risque d'attentats, de hauts responsables du FBI à Washington ont tenté de bloquer l'enquête 28/05/2002 Un mois avant les attentats, le FBI de Minneapolis avait arrêté Zacarias Moussaoui, un citoyen français d'origine marocaine qui avait éveillé des soupçons chez son instructeur de vol alors qu'il prenait des cours de pilotage. Après l'avoir interrogé, un agent avaient même rédigé une note suggérant la possibilité que «Moussaoui était peut-être en train de planifier le vol d'un avion contre le World Trade Center». Dans une lettre de 13 pages adressée à sa hiérachie, Coleen Rowley, un agent du FBI de Minneapolis, reprend aujourd'hui le fil des événements, démontrant que des responsables du FBI à Washington ont non seulement délibérément bloqué l'enquête sur Zacarias Moussaoui, mais tenté d'empêcher qu'un lien ne soit fait entre lui et les attaques terroristes après le 11 septembre. - inde-Pakistan: Les Services Britanniques envisagent une guerre nucléaire 27/05/2002 En trois ans, le Pakistan s'est doté secrètement d'un arsenal nucléaire beaucoup plus important que celui que les experts lui attribuent d'habitude, annonce le Times de lundi. Citant Pervez Hoodbhoy, professeur de physique nucléaire à l'université Quaid-e-Azam d'Islamabad, le quotidien Britannique précise qu'il existe par ailleurs de claires indications que les ogives nucléaires sont déjà installées sur les missiles pakistanais. Les propos de Pervez Hoodbhoy laissent supposer que le Pakistan «pourrait assembler plus que les 30 à 50 ogives nucléaires» que les experts occidentaux lui reconnaissent habituellement, note le Times (centre droit). «Chaque ogive aurait la même puissance que la bombe atomique américaine larguée sur Hiroshima en 1945», poursuit le journal, qui ajoute que «selon certaines informations, l'Inde a, quant à elle, déjà sorti ses ogives de ses centres de stockage pour les monter sur des vecteurs». Quelques jours plus tôt, le Times encore révélait que les services de renseignement britanniques jugaient que la situation entre l'Inde et le Pakistan était «désespérément sérieuse» et se préparaient à une situation de guerre nucléaire. - Feu vert de l'OTAN pour
Poutine en Tchétchénie 27/05/2002 Accueillant la Russie au
sein de l'OTAN, son secrétaire général, George Robertson, a déclaré que
l'Organisation reconnaît à la Russie le droit de lutter contre le
séparatisme et le terrorisme, évoquant tout de même, dans une
condamnation audacieuse qu'apprécieront les habitants de Grozny,
quelques réserves sur les méthodes de cette lutte: «Nous avons des
divergences sur certains aspects de la politique russe en Tchétchénie,
mais nous sommes d'accord sur le fait que la Russie doit se protéger du
terrorisme et du séparatisme.» |
AVRIL 2002 - Nucléaire 19/04/2002 Selon un rapport du Pentagone, dévoilé par le Los Angeles Times, les stratèges américains envisagent des attaques nucléaires contre sept pays - la Chine, la Russie, mais aussi cinq pays officiellement dépourvus de l'arme atomique, Irak, Corée du Nord, Iran, Libye et Syrie - dans le cas d'une agression chimique ou biologique contre les Etats-Unis ou leurs alliés, ou dans celui «d'événements militaires surprenants». Rappelons-nous que fin février, citant un haut responsable du département d'Etat, le Washington Times annonçait que le gouvernement américain n'était plus lié à l'engagement, pris en 1978, de ne pas utiliser d'armes nucléaires contre des Etats ne disposant pas eux-mêmes de force de frappe nucléaire. - «North Com» 18/04/2002 Ben Laden est réapparu sur une vidéo pour se réjouir des pertes économiques subies par l'Amérique après les attentats. Son réseau, Al-Qaïda, a (enfin) officiellement revendiqué ces derniers. Aux Etats-Unis, le secrétaire d'Etat à la défense, >>Donald Rumsfeld, a annoncé la création du Commandement Nord, une nouvelle structure militaire destinée à défendre le territoire des Etats-Unis (>>image du Pentagone). Avant les attentats, le Pentagone «regardait les menaces extérieures et non pas intérieures», a noté Rumsfeld. Le ministre a aussi parlé de «première historique», puisqu'aux Etats-Unis l'armée s'est vue interdire de participer à des activités de maintien de l'ordre depuis 1878, après la guerre de Sécession... Le nouveau commandement devra pouvoir intervenir en cas d'agression avec des armes de destruction massive, notamment biologiques ou chimiques. A ce titre, le général Richard Myers a évoqué la mise en quarantaine par les militaires d'une ville américaine frappée. |
Décembre 2001 - Mars 2002
- Bush déclare la guerre à la Corée-du-Nord, l'Iran et confirme son intention d'en découdre avec Saddam dans son discours sur l'Etat de l'Union (février 2002). - QG US au Qatar 27/03/2002 L'armée de l'air US se prépare «à déménager son QG du Golfe d'Arabie saoudite vers Qatar en raison des objections saoudiennes à une action militaire contre l'Irak», selon The Guardian du mercredi 27 mars 2002 (anglais). - Les américains transfèrent leur QG dans le golfe en prévision d'une attaque sur l'irak (février 2002, anglais). - Plans d'attaque sur l'Irak WorldNetDaily révèle par ailleurs l'existence de plans pour une attaque imminente de l'Irak. La cible officielle serait des super-canons, au nombre de trois ou quatre, que Saddam aurait construit. Les troupes israéliennes, jordaniennes et turques épauleraient les Etats-Unis dans une offensive sur trois axes. Parallèlement, le premier ministre turc invite l'Irak à prendre les avertissements américains au sérieux et l'OTAN s'entraîne à faire face à une attaque chimique et bactériologique dans un exercice impliquant 19 nations (janvier 2002). - L'aile dure des parlementaires américains réclame la tête de Saddam dans une lettre envoyée à Bush (décembre 2001).
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----- - venezuela: Nouvelle sale guerre de la CIA? 22/04/2002 Le nouveau chef de la force aérienne vénézuélienne, le général Luis Acevedo, et neuf autres militaires, ont été tués dans un crash d'hélicoptère «à cause du mauvais temps» près de Caracas. Ces officiers ont été récemment nommés lors de la restructuration de l'état-major après l'éphémère coup d'Etat de la semaine dernière contre le président Hugo Chavez. Difficile de ne pas penser à une opération de la CIA après un putch meurtrier (41 morts) manifestement orchestré avec son soutien. Il faut dire qu'Hugo Chavez cumule les tares pour Washington. Il tente non seulement de garder un contrôle étatique sur le secteur pétrolier, mais il a aussi des contacts avec l'Irak et des liens diplomatiques et économiques avec Cuba. Dans Libération du 19 avril, on peut lire: «L'attaché militaire américain à Caracas aurait participé à la préparation du coup d'Etat contre le président du Venezuela, Hugo Chavez, malgré les dénégations des Etats-Unis. L'attaché militaire américain se trouvait au siège de l'Inspection générale des Forces armées, au cinquième étage du fort Tiuna, principale base militaire rebelle, pendant la préparation et jusqu'au coup d'Etat, a assuré à l'AFP une source anonyme au palais présidentiel. Cette information a été confirmée par un amiral à la retraite, qui a également demandé à ne pas être nommé. Une série de témoins de la scène, tous dignes de foi, m'en ont assuré la véracité, a déclaré l'officier. L'ambassade des Etats-Unis à Caracas s'est refusée à tout commentaire.» Hier, l'AFP révèlait aussi qu'un second officier américain de haut rang, le colonel de l'armée Ronald Mac Cammon, se trouvait avec les putschistes pendant et jusqu'à la fin du coup d'Etat. La Commission des relations extérieures du Sénat américain va d'ailleurs enquêter sur le rôle qu'aurait joué l'administration du Président George W. Bush dans le coup d'Etat, affirmait hier l'hebdomadaire Newsweek. Le président de gauche Hugo Chavez, démocratiquement élu en 1998, puis réélu en 2000, avait finalement repris le pouvoir après la démission, le 13 avril, du président putchiste autoproclamé, Pedro Carmona, le patron des patrons vénézueliens. Pour le portail Granma international, le coup d'Etat est «signé Otto Reich, ex-mandarin du régime de Reagan». (index) |