brèves 2002 Les États-Unis en guerre

 

 Brèves d'octobre à décembre 2002

septembre 2002

- Frappes sur l'Irak: Paris, Moscou et Pékin font de la résistance 29-30/09/2002 Washington a préparé à l'adresse du Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution sur l'Irak qui exige l'accès illimité à tous les sites d'armement potentiels irakiens dans un délai de 30 jours, et prévoit l'usage de la force si Bagdad ne coopère pas pleinement. Les Américains prévoient de donner sept jours au président Saddam Hussein pour accepter cette résolution et faire le point de ses programmes d'armes de destruction massive. Il aurait au total 30 jours pour ouvrir tous les sites qui y sont liés. Des émissaires américain et britannique se sont rendus successivement vendredi à Paris et samedi à Moscou pour présenter ce projet de résolution, mais ni Paris ni Moscou n'y étaient favorables. Dimanche, Washington a donc tenté le joker Arafat en forçant Sharon à mettre fin au siège du QG du président palestinien, histoire sans doute d'amadouer la France et la Russie qui réclamaient un tel retrait. Mais la manoeuvre n'a pas eu le succès escompté. Tout en se réjouissant de la levée du siège de la Moukataa, la France persistait lundi à refuser de donner son aval à une action militaire contre l'Irak. «Nous ne voulons pas donner de blanc-seing à une action militaire, car nous voulons assumer notre responsabilité jusqu'au bout, a déclaré au journal Le Monde le chef de la diplomatie française, Dominique de Villepin. C'est pourquoi nous ne pouvons pas accepter une résolution autorisant dès maintenant le recours à la force, sans retour devant le Conseil de sécurité des Nations unies.» Dans la foulée, le ministre chinois des Affaires étrangères, Tang Jiaxuan, et son homologue russe, Igor Ivanov, ont enfoncé le clou en insistant de concert sur le fait que la meilleure façon de résoudre le problème irakien passait par la voie politique, a rapporté l'agence de presse Chine Nouvelle.
Au plan diplomatique, l'ONU et l'Irak ont d'ailleurs entamé hier lundi à Vienne des discussions à huis clos sur les modalités d'un retour des inspecteurs en désarmement, alors que des milliers de personnes ont manifesté à Washington contre une guerre en Irak.
A la veille de soumettre leur résolution contre l'Irak, les USA débloquent 244 millions pour... l'ONU Le projet de résolution américano-britannique mettant en place des conditions sévères pour la reprise des inspections du désarmement en Irak devrait être officiellement déposé mercredi au plus tard devant le Conseil de sécurité. Coïncidence: le Congrès américain vient d'autoriser hier les Etats-Unis à payer la dernière tranche de 244 millions de dollars d'arriérés de paiement que ce pays doit aux Nations Unies. Cette autorisation fait partie d'un projet de loi qui prévoit également le paiement de quelque 80 millions de dollars de nouveaux arriérés accumulés lors de ces dernières années.
Feu vert du Congrès US imminent
Les élus des deux chambres du Congrès américain voteront à une écrasante majorité en faveur du projet de résolution permettant à Bush Jr. d'utiliser si besoin la force contre l'Irak, a estimé dimanche l'ancien candidat républicain à la présidence, le sénateur John McCain. «D'ici une bonne semaine, je pense que vous verrez une majorité écrasante dans les deux Chambres voter un soutien au président si nous devons opérer un changement de régime en Irak par une action militaire», a déclaré John McCain sur la chaîne de télévision CNN, en référence au projet de résolution envoyé le 19 septembre par la Maison Blanche au Congrès.
Déploiement US au Qatar 29/09/2002 Les Etats-Unis devaient porter, d'ici la fin de l'année, à 9000 le nombre de leurs militaires sur la base aérienne qatariote Al-Udeid, dont ils entendent faire le siège de leur Commandement central (CENTCOM ), a affirmé lundi la chaîne Al-Jazira en diffusant un reportage inédit de la base. Quelque 2000 militaires américaines y sont actuellement déployés. Dotée d'une piste de décollage longue de 4000 mètres, «la base Al-Udeid ressemble à ce dont nous disposons aux Etats-Unis et compte parmi l'une des meilleures au monde», a déclaré Timothy Scott, un officier américain de haug rang. Située à 35 km au sud-ouest de Doha, la base, d'une capacité d'accueil de 100 avions selon des experts, compte actuellement 24 appareils de transport et de ravitaillement de type KC-10 et KC-135, «qui participent aux opérations en cours en Afghanistan», selon Al-Jazira. Selon Al-Jazira, les 600 militaires du CENTCOM attendus en novembre au Qatar, officiellement pour des manoeuvres de «trois semaines», pourraient jeter les bases d'un transfert du siège, au Qatar, du Commandement central américain, basé actuellement à Tampa, en Floride. Un centre de contrôle et de commandement est en cours de construction.
9/11: Les manipulations de l'équipe Bush de plus en plus évidentes Les enquêtes au Congrès montrent de plus en plus d'indications convaincantes de manipulations, d'interventions et de dissimulations de l'administration GW autour de l'attaque du 11 septembre, selon une enquête du World Socialist Wide Web.
Et ça continue avec la saisie bien opportune de 15kg d'uranium en Turquie, pays comme l'on sait limitrophe de... l'Irak (>>1 / >>2). Aux dernières nouvelles toutefois, l'uranium saisi samedi par les gendarmes turcs à Sanliurfa (sud-est de la Turquie) ne pèserait plus qu'une centaine de grammes et non 15 kg comme l'avait indiqué l'agence Anatolie, a affirmé dimanche une source officielle locale.

- CPI: emporté par ses caniches, l'UE baisse un peu plus son pantalon 30/09/2002 L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe avait jugé mercredi dernier inacceptable la signature par les Etats-Unis d'«accords d'immunité» exemptant leurs troupes d'éventuelles poursuites devant la CPI. Dans une résolution adoptée par 18 voix contre 3 et deux abstentions, l'assemblée des 45 Etats membres du Conseil de l'Europe s'était dit «profondément préoccupée par les efforts déployés par certains Etats pour saper l'intégrité du traité de la Cour pénale internationale (CPI)», instituée pour juger les crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Hier lundi, l'Union européenne a finalement cédé aux pressions des Etats-Unis et ouvert la voie à d'éventuels accords bilatéraux, avec Washington, octroyant une immunité conditionnelle aux diplomates et militaires américains devant la Cour pénale internationale (CPI). Les ministres des Affaires étrangères des Quinze, réunis à Bruxelles, ont ainsi préservé une façade unitaire pour permettre à la Grande-Bretagne et l'Italie de signer de tels accords, comme ces deux pays en ont exprimé le souhait.

- Guerre en Irak, le Congrès prépare une «résolution forte» 26/09/2002 Les parlementaires américains sont proches d'un accord sur une «résolution forte» concernant l'Irak, et le débat à ce sujet doit être mené en toute civilité, a déclaré jeudi le président George W. Bush. «Nous avançons vers une résolution forte (...) Nous faisons des progrès, nous sommes proches d'un accord et bientôt nous parlerons d'une seule voix», a affirmé le président américain après avoir rencontré à la Maison-Blanche des membres républicains et démocrates de la Chambre des représentants.
Al-Qaïda réfugiée... en Irak bien sûr
Les Etats-Unis ont des informations crédibles indiquant que des responsables d'Al-Qaïda ont accru leurs contacts avec l'Irak depuis 1998 et cherché à acquérir auprès de Bagdad des armes chimiques et autres moyens de destruction massive, a affirmé jeudi à son tour la Maison-Blanche. «Les informations sur une telle coopération se sont accrues depuis 1998 et nous savons que Al-Qaïda a trouvé refuge en Irak. Il y a des informations crédibles comme quoi des dirigeants d'Al-Qaïda ont cherché auprès de contacts irakiens à acquérir des armes chimiques et autres armes de destruction massive», a affirmé le porte-parole de la présidence américaine, Ari Fleischer.
Saddam, juste une première étape
Nombre d'observateurs estiment désormais, à la lumière de la nouvelle stratégie de guerre préventive annoncée par le cabinet Bush, que l'attaque de l'Irak ne sera que la première étape d'un plan de remodelage touchant toute la région (source 1 / source 2).

- Cour pénale internationale, l'UE dénonce le sabotage US 26/09/2002 L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a jugé mercredi inacceptable la signature par les Etats-Unis d'«accords d'immunité» exemptant leurs troupes d'éventuelles poursuites devant la CPI. Elle a invité les Etats approchés à rejeter de tels accords. Dans une résolution adoptée par 18 voix contre 3 et deux abstentions, l'assemblée des 45 Etats membres du Conseil de l'Europe se dit «profondément préoccupée par les efforts déployés par certains Etats pour saper l'intégrité du traité de la Cour pénale internationale (CPI)», instituée pour juger les crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Jusqu'à présent, la Roumanie, Etat membre du Conseil de l'Europe et Israël, observateur, ont déjà signé des «accords d'immunité» avec les Etats-Unis, également obsrvateur. Le Timor oriental, les Iles Marshall, le Tadjikistan, Palau, la Mauritanie, la République dominicaine, l'Ouzbekistan, le Honduras et l'Afghanistan ont fait de même.
De son côté Jr. a affirmait qu'il voulait obtenir des accords exemptant les ressortissants américains de la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI) «avec tous les pays». «Je rejette fermement la Cour pénale internationale. Je ne vais pas l'accepter. Je ne vais pas nous mettre dans une situation où nos soldats et nos diplomates vont être traînés devant la Cour, a affirmé le président américain lors de déclarations à la presse alors qu'il recevait le président colombien, Alvaro Uribe, venu chercher canons et dollars à Washington. Nos amis ne devraient pas vouloir nous mettre dans une telle position et c'est pourquoi nous invoquons l'article 98». Les demandes d'exemptions de la juridiction de la CPI sont identifiées sous le nom d'article 98.

- Solana sur les traces de Blair? 25/09/2002 Le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique extérieure, Javier Solana, s'est dit convaincu que l'Irak possédait des armes de destruction massive qui devaient être détruites, mercredi à Vienne: «Je n'ai pas besoin d'écouter Tony Blair pour être convaincu que des armes de destruction massive existent en Irak, et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous débarrasser des armes de destruction massive.»
Bêtisier du jour
L'Irak et l'organisation terroriste Al-Qaïda sont aussi dangereux l'un que l'autre, a affirmé mercredi W. Bush dans des déclarations à la presse alors qu'il recevait le président colombien, Alvaro Uribe. «La différence est qu'Al-Qaïda veut prendre les gouvernements en otages alors que Saddam Hussein est un dictateur d'un gouvernement (...). Al-Qaïda se cache alors que Saddam Hussein non. (...) Le danger est qu'ils travaillent de concert, le danger est qu'Al-Qaïda devienne un prolongement de la folie de Saddam, de sa haine, de sa capacité de propager des armes de destruction massive dans le monde. Il faut s'occuper des deux. (...) Ils sont tous les deux aussi mauvais, tous les deux aussi maléfiques et tous les deux aussi destructeurs.» Un petit Prozac, M. le président?
Bush, dictateur du monde
Dans une analyse féroce de la nouvelle stratégie étasusienne de guerres préventives, le Sydney Morning Herald dénonce l'intention affirmée des États-Unis de devenir «dictator of the world».

- Israël rejette la résolution 1435. Arafat toujours otage 24/09/2002 En dépit des menaces de veto brandies par le représentant américain au Conseil, John Negroponte, les Etats-Unis ne pouvaient décemment pas bloquer une résolution condamnant l'agression israélienne alors qu'ils ont besoin, de la part de ce même Conseil de Sécurité, d'une résolution ouvrant la voie à l'option militaire contre l'Irak. Washington s'est donc abstenu au moment du vote de la résolution 1435, approuvée dans la nuit de lundi à mardi par les 14 autres membres du Conseil, résolution qui exige notamment la fin du siège du QG d'Arafat. Tel-Aviv a bien sûr rejeté cette résolution: «L'ONU peut demander ce qu'elle veut, Israël continuera son opération jusqu'à ce que ses objectifs soient atteints», a affirmé à l'AFP un haut responsable gouvernemental qui a requis l'anonymat. Et pour donner toute la mesure de sa détermination et de sa liberté d'action, l'armée israélienne a mené la plus importante incursion jamais lancée dans Gaza (90 blindés et des hélicoptères d'assaut), dans la nuit de lundi à mardi, tuant pas moins de 9 Palestiniens tout en poursuivant le siège du QG de Yasser Arafat.
Sur le fond, la donne reste donc inchangée. Sans ordre ferme de Washington, le feu restera au vert pour Sharon. Mais gageons qu'en cas de résolution de l'ONU autorisant un recours à la force contre l'Irak, les choses s'amélioreront subitement pour Arafat (au moins provisoirement).

- Blair fait l'unité pour la guerre avec du vent 24/09/2002 Lors de la session extraordinaire de la Chambre des Communes, mardi, consacrée à la crise irakienne, Tony Blair a présenté un rapport des services de Renseignement britanniques dénonçant les efforts de l'Irak pour fabriquer des armes de destruction massives. Selon ce document de 55 pages (>>Lire document pdf, 440 ko) publié avant le débat parlementaire, l'Irak continue de produire des armes chimiques et biologiques et s'efforce de développer des armes atomiques (mais oui, mais oui). Londres cite notamment les tentatives de Bagdad de se procurer des matières fissibles à l'étranger (en particulier dans des pays africains non identifiés) et la mise au point de missiles balistiques de plus de 1000km, en infraction avec les résolutions de l'ONU limitant la portée à 150km. Le rapport affirme même qu'«il y a une fenêtre de 45 minutes pour que l'Irak utilise des armes biologiques et chimiques». La Maison-Blanche a évidemment qualifié le document d'«effrayant». «Cela renforce les gros doutes de la communauté internationale quant à savoir si Saddam Hussein trouve un intérêt quelconque à la paix», a indiqué son porte-parole, Ari Fleischer. Reste qu'aux dires des vrais spécialistes de la question, le document n'apporte pas la moindre preuve pour étayer ses affirmations. «Il y a vraiment rien de nouveau là-dedans. Rien que je n'aie déjà vu ou entendu», a déclaré le commandant Charles Heyman, rédacteur en chef du journal Jane's Worlds Armies, spécialisé dans les questions de défense. La publication de ce document a toutefois permis au premier ministre de faire l'unité de son Cabinet, jusque-là divisé entre «colombes» et «faucons». Des ministres rebelles potentiels ont été contraints à rentrer dans les rangs. Le document a également amené l'opposition à soutenir le gouvernement. Résultat: les députés travaillistes opposés à une action militaire contre l'Irak ont été marginalisés.
Bush pressé d'en découdre (à cause de la récession?) Le président George W. Bush a appelé mardi le Congrès américain à «agir maintenant» afin de lui donner le feu vert pour une éventuelle intervention militaire en Irak. «Le Congrès doit agir maitenant pour adopter une résolution qui placera Saddam Hussein en face de ses responsabilités, (après) dix ans de mépris», a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'une discussion sur l'Irak avec les membres de son administration. Pressé d'en découdre Bush? Il faut dire que la situation économique des Etats-Unis s'enlise dans le marasme et que le cabinet Bush compte sur la guerre en Irak pour noyer le poisson. Pour la première fois depuis quatre ans, la pauvreté et les faibles revenus ont en effet grimpé en 2001 aux Etats-Unis, selon des statistiques du département du Commerce publiés mardi. Le nombre des Américains vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de 11,3% l'année dernière, pour représenter 11,7% de la population. 32,9 millions d'Américains donc vivent sous ce seuil, établi à 18,104 dollars par jour pour une famille de quatre personnes, et à 9,039 dollars pour une personne seule. Cette évolution est la conséquence de la récession, a benoîtement reconnu le gouvernement américain.
Accessoirement, rappellons que la bourse électronique américaine Nasdaq a dégringolé lundi à son plus bas niveau depuis six ans. De mars 2000 à août 2002, près de 16'000 milliards de dollars de titres se sont évaporés sur les marchés financiers internationaux, dont la moitié aux Etats-Unis. Août 2002 a par ailleurs marqué le vingt-quatrième mois consécutif de déclin dans l'emploi industriel aux Etats-Unis. Depuis août 2000, 1,8 million d'emplois industriels ont ainsi disparu de l'économie américaine. Selon une source de la City de Londres, «le monde financier vit actuellement au jour le jour. Nous nous préparons probablement pour le plongeon final ».
11 septembre: encore une briquette sur les avertissements reçus Deux semaines avant les attentats du 11 septembre, un responsable du FBI de Minneapolis avait affirmé à sa hiérarchie à Washington qu'il voulait empêcher Zacarias Moussaoui de s'emparer d'un avion «pour aller percuter le World Trade Center» à New York, a déclaré mardi une enquêtrice parlementaire devant une commission du Congrès américain.Eleanore Hill a ajouté que la hiérarchie du FBI avait répondu: «Cela n'arrivera pas. Nous ignorons s'il est un terroriste. Nous n'avons pas assez de preuves montrant qu'il est un terroriste. C'est un type qui s'intéresse à ce type d'avions, un point c'est tout». Le-type-qui-s'intéresse-à-ce-type-d'avions-un-point-c'est-tout avait été arrêté aux Etats-Unis deux semaines avant les attentats, le 16 août 2001, alors qu'il prenait des cours de pilotage. De plus, selon le Washington Post, le contre-espionnage français (DST) avait informé les Américains de l'appartenance présumée de Moussaoui au réseau terroriste d'Oussama ben Laden aux alentours du 1er septembre, soit une dizaine de jours avant les attentats. Ils avaient même précisés que Moussaoui s'était rendu deux mois au Pakistan, passage obligé vers les camps d'entraînement terroriste en Afghanistan. Enfin, dans une lettre de 13 pages adressée à sa hiérachie, Coleen Rowley, l'agent du FBI de Minneapolis en question, affirme pourtant que des responsables du FBI à Washington ont non seulement délibérément bloqué l'enquête sur Zacarias Moussaoui, mais tenté d'empêcher qu'un lien ne soit fait entre lui et les attaques terroristes après le 11 septembre.

- La prise en otage d'Arafat se confirme 23/09/2002 Dans notre brève d'hier, nous avancions l'hypothèse selon laquelle le siège de la Moukataa par Sharon n'était en fait qu'une vulgaire prise d'otage. Le but du jeu étant d'offrir à Bush un moyen de pression sur les membres du Conseil de Sécurité de l'ONU (notamment la France et la Russie sensibles à la cause palestinienne) pour obtenir une résolution ouvrant la voie à l'option militaire contre l'Irak. Rien, au Proche-Orient, ne se faisant sans un feu vert de Washington, une initiative unilatérale de Sharon s'avérait peu probable, la mollesse de la réaction étasunienne attestant d'une entente préalable sur l'opération. Comme pour lever les derniers doutes, les Etats-Unis ont dès lundi menacé d'opposer leur veto à un projet de résolution, devant le Conseil de sécurité de l 'ONU, exigeant qu'Israël lève le siège du QG d'Arafat. Et parallèlement, W. Bush n'a pas manqué de revenir à la charge en affirmant qu'il voulait une «résolution forte» des Nations Unies, «demandant des comptes» au président irakien Saddam Hussein...
Guerre éclair Ce projet de résolution, sur lequel Américains et Britanniques travaillent depuis plusieurs jours, devrait être présenté au Conseil de sécurité de l'ONU «dans les prochains jours», selon un porte-parole du premier ministre britannique, Tony Blair. Selon des déclarations au Financial Times de Condoleezza Rice, conseillère du président américain, Washington mobilisera alors «les forces suffisantes pour gagner» une guerre contre l'Irak et «se consacrera entièrement» ensuite à la reconstruction du pays (comme en Afghanistan?). Le sénateur républicain John McCain apporte ensuite quelques précisions techniques en annonçant qu'une guerre éclair est le scénario le plus plausible. Le régime irakien ne devrait pas tenir longtemps alors qu'il «est considérablement affaibli», a-t-il estimé, prédisant que Bush allait obtenir une résolution de soutien des Nations unies et du Congrès américain. Et franchement, il n'y a aucune raison d'en douter.

- Désormais dans l'axe du mal, l'Iran se prépare au pire 23/09/2002 Les Gardiens de la révolution, troupes d'élite du régime iranien, ont entamé mardi un exercice de défense dans les provinces de Kerman, Yazd et Fars, dans le sud de l'Iran, a rapporté le quotidien de l'après-midi Kayhan. Cette exercice auquel devraient participer 30'000 Gardiens de la révolution (ou Pasdaran) associés à des volontaires des milices islamistes (ou Bassidji) doit durer cinq jours, a déclaré au journal le commandant des forces terrestres des Gardiens de la révolution, Mohammad-Ali Najafi, précisant que l'exercice vise à «promouvoir différentes méthodes de défense pour faire pièce à une supériorité ennemie dans les airs ou dans la guerre électronique» (suivez mon regard). Le ministre de la Défense iranien, le contre-amiral Ali Chamkhani, avait appelé le 17 septembre les Etats-Unis à «ne pas franchir les lignes rouges» entre l'Iran et l'Irak en cas d'attaque contre l'Irak. En janvier, le président américain George W. Bush avait rangé l'Iran (avec l'Irak et la Corée du Nord) dans ce qu'il avait appelé «l'axe du mal» des pays qui cherchent à se doter d'armes de destruction massive, le désignant ainsi comme une cible potentielle de sa «guerre antiterroriste».

- «La reprise est au coin de la rue» 23/09/2002 La bourse électronique américaine Nasdaq a dégringolé lundi à son plus bas niveau depuis six ans, face aux inquiétudes sur la performance des sociétés de high tech pénalisées par la faiblesse des dépenses d'investissements. De mars 2000 à août 2002, près de 16'000 milliards de dollars de titres se sont évaporés sur les marchés financiers internationaux, dont la moitié aux Etats-Unis. Août 2002 a par ailleurs marqué le vingt-quatrième mois consécutif de déclin dans l'emploi industriel aux Etats-Unis. Depuis août 2000, 1,8 million d'emplois industriels ont ainsi disparu de l'économie américaine. Selon une source de la City de Londres, «le monde financier vit actuellement au jour le jour. Nous nous préparons probablement pour le plongeon final ».
«Notre économie est fondamentalement solide (...) La productivité s'accroît (...) La croissance au premier trimestre a dépassé légèrement 6%. C'est un bon signe.» Bush Jr., le 15 juillet 2002.
«La reprise est au coin de la rue.» Le président Hoover au printemps 1930, juste avant la grande dépression.

- Arafat pris en otage pour faire plier l'ONu sur l'Irak? 22/09/2002 Une fois de plus, le gouvernement israélien a donc choisi de s'en prendre aux infrastructures et à l'Autorité palestiniennes en riposte aux derniers attentats du Hamas, mercredi et jeudi, qui ont fait sept victimes israéliennes. Depuis jeudi soir, le président Arafat est ainsi assiégé, pour la troisième fois en huit mois, avec pour objectif avoué de le «pousser à l'exil», selon les propos du vice-ministre de la Défense israélien, Weizman Shiri. Samedi, l'armée avait démoli tout le quartier général du chef palestinien, sauf ses bureaux et, dimanche, elle a même «accidentellement» coupé l'eau, l'électricité et le téléphone du dernier bâtiment encore debout de la Moukataa. L'ampleur de l'opération de Tsahal (pompeusement baptisée «Question de temps») apparaît tout à fait disproportionnée pour des attentats qui, bien que meurtriers, survenaient après 5 semaines durant lesquels seuls les Israéliens avaient continué à tuer des civils (douze civils palestiniens tués en quatre jours fin août, entre-autres).
De deux choses l'une: soit Sharon a décidé unilatéralement de se débarrasser d'Arafat (ce qui est peu probable puisque, a priori, une escalade au Proche-Orient nuirait au projet de «busherie» en Irak), soit il a pris, avec le feu vert de Washington, le président palestinien en otage pour fournir à son alter-ego étasunien, W. Bush, le levier qui lui manque pour forcer le Conseil de Sécurité à voter une résolution ouvrant la voie à l'option militaire contre Saddam. Des trois membres permanents du Conseil de Sécurité opposés aux frappes (France, Russie et Chine), au moins deux, la France et la Russie, se sont en effet toujours opposés à l'éviction par la force du leader palestinien. Le message à l'ONU serait donc, grosso modo: où vous couvrez l'invasion de l'Irak par une résolution, où Sharon a carte-blanche pour liquider Arafat. Aux dernières nouvelles d'ailleurs, les États-Unis n'avaient toujours pas pris de position claire vis-à-vis du siège de M. Arafat hier soir, alors que la Russie et la France ont demandé que cesse l'attaque israélienne...

- Nouvelle stratégie US: guerres préventives et libéralisme sauvage 20/09/2002 W. Bush a annoncé vendredi une évolution de la doctrine militaire américaine qui passera de la dissuasion, caractéristique de la Guerre froide, aux actions «préventives» contre des terroristes cherchant à se procurer des armes de destruction massive. «Les Etats-Unis ne peuvent plus compter seulement sur une posture réactive comme nous l'avons fait dans le passé», écrit Jr. dans un rapport officiel intitulé «National Military Strategy for the United States of America» (stratégie militaire nationale pour les Etats-Unis). «Nous devons être prêts à arrêter les Etats voyous et leurs associés terroristes avant qu'ils ne soient capables de menacer ou d'utiliser des armes de destruction massive contre les Etats-Unis, leurs alliés et leurs amis», affirme le rapport. «Nous ne pouvons pas laisser nos ennemis frapper les premiers.» Bush ajoute ensuite que «les Etats-Unis chercheront constamment à s'assurer le soutien de la communauté internationale, mais nous n'hésiterons pas à agir seul, si nécessaire, pour exercer notre droit à l'autodéfense en agissant préventivement contre de tels terroristes.» Le document de 33 pages équivaut à une déclaration officielle de la mort de la doctrine de la Guerre froide, basée sur la dissuasion nucléaire. Il s'agit du premier rapport de ce genre rédigé par l'administration de W. Bush depuis son entrée en fonction, en janvier 2001. «Nos forces seront assez fortes pour dissuader tous les adversaires potentiels de s'engager dans une course aux armements dans l'espoir de surpasser ou égaler la puissance des Etats-Unis», souligne le texte. Celui-ci comprend également des chapitres sur la nécessité de promouvoir une politique économique libérale à l'échelon international et le libre-échange, ainsi que sur le rôle des Etats-Unis pour défendre la liberté d'expression et les droits de l'Homme (sic).
Frappes sur l'Irak en février?
Alors que des inspecteurs en désarmement pourraient se rendre en Irak dès le 15 octobre, les stratèges américains continuent leurs préparatifs en vue d'une action contre le régime de Bagdad. Ils conseillent de frapper en février 2003. Cette date a été évoquée vendredi par le Washington Times, citant des officiers supérieurs américains. Le journal a précisé que le Pentagone n'a pas décidé du plan d'opération final, alors qu'un porte-parole du Pentagone s'est refusé à tout commentaire.
Selon le quotidien, les hostilités seraient terminées en avril, avant l'arrivée des chaleurs. Le ministère de la Défense hésite encore sur l'ampleur des forces qui seraient nécessaires pour mener cette guerre. Les chiffres évoluent entre 75'000 et 250'000 hommes, selon les responsables cités par le quotidien.
L'élite des pacifistes américains se réveille
  «Qu'il ne soit pas dit que des citoyens des Etats-Unis n'ont rien fait quand leur gouvernement a déclaré une guerre sans limite et instauré de nouvelles mesures de répression.» En guise de rupture avec la réthorique belliqueuse du président George W. Bush, un goupe de personnalités nord-américaines vient de signer et de publier dans les grands journaux une lettre fustigeant la politique de la Maison-Blanche depuis le 11 septembre.Laurie Anderson (chanteuse), Mos Def (rappeur), Alice Walker, (écrivain), Russel Banks (écrivain), Oliver Stone (réalisteur), Robert Altman (cinéaste), Noam Chomsky (linguiste et philosophe), Ramsey Clark (ancien ministre us de la Justice), Angela Davis (blackpower féministe), pour ne citer que quelques un(e)s des signataires, dénoncent l'arrogance de l'équipe de Bush qui s'est «arrogée le droit d'employer la force partout et en toute circonstance». «Nous considérons aussi avec horreur les événements du 11 septembre 2001. Nous pleurons les milliers d'innocents morts (...) dans ce terrible carnage, ce qui ne nous empêche pas de nous remémorer des scènes semblables à Bagdad, à Panama City, et il y a une génération au Vietnam.» Les opposants dénoncent aussi les dérives du système judiciaire d'exception. «Nous devons prendre au sérieux les officiers de haut rang quand ils évoquent une guerre qui durera une génération et quand ils parlent d'un nouvel ordre intérieur. Nous sommes confrontés à une politique impérialiste à travers le monde et à une politique interne qui crée et manipule la peur pour restreindre les droits individuels.» (source: 24heures du 21/09/2002)

- Bush: «Les Etats-Unis et certains de leurs alliés s'attaqueront au problème irakien si l'ONU ne le fait pas» 19/09/2002 George W. Bush a promis jeudi que les Etats-Unis et certains de leurs alliés allaient agir pour désarmer l'Irak si les Nations Unies ne le font pas. «Si les Nations Unies ne s'attaquent pas au problème, les Etats-Unis et certains de nos alliés le feront», a-t-il déclaré à des journalistes à l'issue d'une réunion dans le bureau ovale de la Maison-Blanche avec le vice-président, Dick Cheney, et le secrétaire d'Etat, Colin Powell. Il a précisé qu'il allait demander au Congrès, dans un projet de résolution, de l'autoriser à utiliser les forces armées américaines contre l'Irak si nécessaire. Le projet de résolution, qui demandera aussi un «changement de régime» en Irak selon Jr. (rien que ça), a été transmis hier jeudi au Congrès américain. Les principaux responsables parlementaires démocrates et républicains avaient accepté mercredi le principe de cette résolution.
Fabius: «Il y a une forte odeur de pétrole derrière tout cela
19/09/2002 «Ce n'est pas à une nation, si puissante soit-elle, (...) de décider pour le monde entier», a observé jeudi soir l'ancien premier ministre français Laurent Fabius, en référence à la tentation américaine de mener une offensive militaire contre l'Irak. «Il y a une légitimité internationale: c'est les Nations unies, et personne ne doit passer au-delà», a-t-il souligné. «D'après les informations que l'on a, il n'est pas question pour nous que la France intervienne militairement. Nous voulons que, sous l'égide des Nations unies, soient envoyés des inspecteurs pour regarder quel est l'état d'armement ou de désarmement de l'Irak. (...) Il y a une forte odeur de pétrole dans tout cela. (...) Une des grandes raisons pour lesquelles les Etats-Unis veulent attaquer Saddam Hussein, c'est qu'ils n'ont plus confiance dans l'Arabie saoudite, qui avait les premières réserves de pétrole au monde. Ils veulent un remplacement et c'est l'Irak qui a les deuxièmes réserves du monde. Et voilà, vous écrivez le reste de l'histoire.»
Plaidoyer irakien à l'ONU
Le chef de la diplomatie irakienne a assuré jeudi devant l'ONU que Bagdad ne possède pas d'armes nucléaires, chimiques ou bactériologiques, dans un discours qui contenait des extraits d'une lettre du président Saddam Hussein. «Notre pays est prêt à recevoir tous les experts scientifiques, accompagnés des responsables politiques que vous choisissez pour représenter vos pays, pour nous dire quels endroits et installations scientifiques vous voulez voir», a déclaré Naji Sabri citant Saddam Hussein. C'était le premier commentaire attribué au maître de Bagdad depuis l'annonce surprise de l'acceptation irakienne du retour sans conditions des inspecteurs en désarmement. «Je déclare par la présente devant vous que l'Irak n'a aucune arme nucléaire, chimique et bactériologique», a ajouté le ministre, qui rapportait toujours les propos de Saddam Hussein. En outre, dénonce-t-il, les Etats-Unis ne veulent pas gêner Israël, ni les priver de leurs armes nucléaires, chimiques et biologiques. Et d'ajouter: «Le gouvernement américain veut détruire l'Irak pour contrôler le pétrole du Proche-Orient, et ainsi contrôler la politique, le pétrole et l'économie du monde entier.»

- Bush Et Cheney en remettent une couche 18/09/2002 «Il est temps d'agir contre Saddam Hussein et de garantir la paix. Il est temps pour les Nations-Unies d'agir», a déclaré mardi soir George W. Bush, ignorant superbement le feu vert officiel de Bagdad au retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU. Jr. s'exprimait lors d'une visite à Nashville, dans le Tennessee. Dans son discours, il a réaffirmé que les Etats-Unis «ne permettraient pas aux pires dirigeants du monde de menacer ou de faire chanter nos amis et nos alliés avec les pires armes du monde». Un porte-parole de la Maison-Blanche avait estimé dans la journée de mardi que l'offre irakienne était un «mouvement tactique dans l'espoir d'éviter une action ferme du Conseil de sécurité».
Le pétrole et ses milliards De son côté, Dick Cheney a enfoncé le clou mercredi tout en précisant que «si on intervenait pas, Saddam continuerait à disposer de 12% des réserves mondiales de pétrole et à gagner des milliards pour acquérir des armes nucléaires». Si l'on soustrait la théorie des armes nucléaires (qui pourrait aussi bien viser la Corée du Nord ou l'Iran si l'on s'en tient à l'Axe du mal défini), reste donc le pétrole et ses milliards. Et le presque aveu d'une stratégie étasunienne qui, depuis 12 ans, consiste en la prise de contrôle militaire des plus importants puits de la planète. Hier en occupant la région du Golfe sous couvert d'une guerre déjà suspecte, aujourd'hui en s'installant sur les fabuleux gisements d'Asie centrale sous prétexte de lutte contre le terrorisme, et demain en envahissant l'Irak pour mettre la main sur les 12% évoqués. Selon un analyste du Gripp,  «le Pentagone a eu l'occasion de procéder [à la faveur de la prétendue guerre contre le terrorisme] à une manœuvre stratégique également programmée de longue date: le déplacement progressif de son centre de gravité de l'Europe vers l'Asie».

- le nouvel impérialisme étasunien >>Page spéciale 18/09/2002 La guerre déclenchée en Asie Centrale suite aux attentats du 11 septembre, ainsi que le projet de ratonnade en Irak, ne sont que l'application d'une stratégie de guerre perpétuelle définie de longue date par les faucons actuellement au pouvoir dans l'administration Bush-fils: Cheney, Rumsfeld et Wolfowitz notamment.

- IRAK: retour des inspecteurs accepté! 17/09/2002 Le ministre irakien des Affaires étrangères, Naji Sabri, a déclaré tard lundi soir aux journalistes à l'ONU: «Le secrétaire général vous annoncera une bonne nouvelle». M. Sabri, qui avait auparavant remis une lettre du gouvernement irakien au secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, s'est refusé à donner toute autre indication. «Le secrétaire général vous annoncera une bonne nouvelle», a-t-il seulement déclaré aux journalistes qui le pressaient de questions. M. Sabri était accompagnée dans sa démarche auprès du secrétaire général par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Une source diplomatique occidentale à Bagdad avait annoncé dans l'après-midi que l'Irak allait faire dans les prochaines heures à l'ONU une «annonce importante» concernant la question du retour des inspecteurs en désarmement. De fait, la nouvelle tombait, dans la nuit de lundi à mardi, que l'Irak acceptait le retour sans condition des inspecteurs de l'ONU, coupant ainsi l'herbe sous les pieds de Washington qui devra trouver un autre alibi pour sa ratonnade. Mais question alibis, Jr. n'a que l'embarras du choix en la matière:
Toujours plus fort: l'avion irakien sans pilote et la bombe nucléaire prête pour Noël...
16/09/2002 L'Irak a mis au point un avions militaire sans pilote pouvant projeter des gaz de combat jusqu'à une distance de 1000 kilomètres, selon le journal allemand Bild am Sonntag, qui cite un entretien confidentiel avec le chef du service d'espionnage fédéral (BND). Des ingénieurs travaillant pour le compte de Saddam Hussein auraient transformé de vieux avions de combat russe de type Mig-23 en appareils télécommandés pouvant projeter des gaz biologiques et chimiques, selon la même source. Cette information «ne correspond pas aux connaissances du BND et n'a pas été rapportée par le BND», a indiqué, selon des médias allemands, un porte-parole du service, qui a simplement reconnu que le patron du BND, August Hanning, avait rencontré des parlementaires allemands. Selon Bild, c'est à l'occasion de cette «rencontre confidentielle» mercredi que le BND aurait fait état à ces députés de la mise au point par l'Irak de cet avion militaire sans pilote. 
L'Irak pourrait être en mesure de fabriquer d'ici Noël des armes nucléaires, grâce notamment à de l'uranium importé clandestinement du Brésil. L'information a été donnée au Times par un scientifique irakien dissident, expert en nucléaire. Selon le Dr Khidir Hamza, qui a contribué à mettre en place le programme d'armement nucléaire irakien, le régime de Saddam Hussein pourrait fabriquer trois bombes nucléaires dans les prochains mois, si ce n'est déjà fait.
Saddam, suppôt d'Al-Qaïda bien sûr
«L'Irak a clairement des liens avec le terrorisme, y compris Al- Qaïda, oui», a déclaré dimanche Condoleezza Rice, la conseillère pour la sécurité nationale du président Bush, sur la chaîne de télévision américaine Fox. Elle a affirmé que «des membres d'Al-Qaïda ont été vus à Bagdad». Selon l'hebdomadaire The Sunday Telegraph, le dossier à charge contre l'Irak que le gouvernement britannique doit publier le 24 septembre devrait d'ailleurs contenir la première preuve définitive que Saddam Hussein a permis aux principaux chefs du réseau Al-Qaïda de s'entraîner sur son territoire. Et selon le New York Post, Saddam Hussein pourrait même fournir des armes biologiques au groupe terroriste Al-Qaïda pour riposter contre les Etats-Unis en cas d'attaque contre l'Irak. Le quotidien cite des responsables des services secrets... américains bien sûr.
Fayotage Moshe Yaalon, chef d'état-major de l'armée israélienne, a affirmé dimanche que l'Etat Hébreu était prêt à faire face à une attaque irakienne en cas d'opération américaine contre Bagdad.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayçal a indiqué dimanche que Ryad coopérerait à une opération que mèneraient les Etats-Unis contre l'Irak avec l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU: «Si l'ONU arrête une décision, par le Conseil de sécurité, pour appliquer sa politique, chaque pays signataire de la Charte des Nations unies devra s'y conformer.»

- Cette « bombe E» que les Etats-Unis veulent tester sur l'Irak 16/09/2002 En 1991, comme le rappelle Le Monde du 12 septembre, les Etats-Unis lancèrent en Irak, sur la route de Bassorah, la bombe qui brûle l'oxygène et qui tua, en les asphyxiant, tous ceux qui y circulaient. En 1999, au Kosovo, les Américains ont largué des bombes au graphite, provoquant des courts-circuits et plongeant les villes dans le noir. Voici aujourd'hui, selon les révélations du magazine Air et cosmos, l'arme à micro-ondes de forte puissance, la fameuse bombe E, qui figure désormais dans l'arsenal étasunien. Elle peut brouiller et détruire l'ensemble des systèmes électroniques (ordinateurs et calculateurs d'une défense, réseaux de communication, commandes de vol des avions civils et militaires, autodirecteurs des missiles etc..., avec toutes les conséquences que cela suppose pour les civils, par exemple dans les hôpitaux) et rendre ainsi l'adversaire aveugle, sourd et muet. Sur les êtres vivants, la bombe E agit comme «un four à micro-ondes» superpuissant. La bombe E n'est l'objet d'aucun contrôle. Aucun traité de désarmement ne la mentionne. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont par ailleurs signé récemment un accord invitant leurs industriels à se regrouper pour concevoir le développement, d'ici à 2004, d'une arme hyperfréquences opérationnelle.

- Bush menace l'Irak et l'ONU 12/09/2002 Le président américain George W. Bush a lancé jeudi à New York un ultimatum à l'Irak et mis en demeure l'ONU d'agir de manière résolue pour se faire respecter par Bagdad, laissant planer la menace d'une action militaire américaine unilatérale. Bush Jr. a demandé une nouvelle résolution de l'ONU pour obtenir le désarmement de l'Irak, affirmant qu'en cas de refus de Bagdad de s'y conformer, «le monde devra agir de manière décisive pour que l'Irak soit mis devant ses responsabilités». Si l'Irak continue de défier l'ONU, «une action est inévitable», a ajouté Bush, dans un claire menace de recours à l'option militaire. Histoire de coincer définitivement Saddam et l'ONU, Jr. a fixé cinq conditions évidemment impossibles à réaliser:
Ultimatum à l'Irak

1 «Retirer ou détruire immédiatement et sans conditions toutes ses armes (irakiennes) de destruction massive, tous ses missiles longue portée et tous les matériels les accompagnant.»
2 «Mettre immédiatement fin à tout soutien au terrorisme et agir pour le supprimer.»
3 «Cesser les persécutions contre la population civile» irakienne, en particulier les minorités ethniques et les groupes religieux.
4 Régler les contentieux issus de l'invasion du Koweït en 1990/91. L'Irak doit ainsi «rendre les dépouilles de ceux qui sont morts, restituer les biens volés» et régler les questions d'indemnisation.
5 «Mettre fin immédiatement au commerce illicite en dehors du programme pétrole contre nourriture» supervisé par l'ONU.
«Si toutes ces mesures sont remplies», a déclaré Bush, cela «pourrait ouvrir la perspective pour les Nations unies d'aider à l'édification d'un gouvernement qui représente tous les Irakiens -  un gouvernement basé sur le respect des droits de l'Homme, la liberté économique et des élections supervisées par la communauté internationale.»
En clair, si l'Irak détruit toutes ses armes et devient un modèle de démocratie, il n'y aura peut-être pas d'attaque.
Ultimatum à l'ONU
Bush s'en est ensuite pris à l'ONU: «Nous devons défendre notre sécurité, les droits inaliénables et les espoirs de l'humanité. Par tradition comme par choix, les États-Unis le feront», a-t-il dit, ajoutant que les membres des Nations Unies avaient «aussi le pouvoir de le faire». Autrement dit, ou vous nous donner un blanc seing pour notre ratonnade, ou nous agissons seuls avec les conséquences que cela implique pour l'ONU et le monde. Conséquences résumées par le premier ministre suédois, Göran Persson, à la veille du premier anniversaire des attentats du 11 septembre: «Si les États-Unis décident qu'ils n'ont pas besoin d'être impliqués au niveau international, alors nous aurons un monde pour lequel il sera complètement impossible de prendre des responsabilités. Et alors tout le système de l'ONU s'écroulera. Les États-Unis ont le droit de se défendre eux-mêmes, mais ils n'ont pas carte blanche pour agir comme ils le veulent. Ils doivent respecter le droit international.» Alors, à votre avis, que choisira l'ONU?
Bush estime aussi, en substance, que l'Irak viole les résolutions de l'ONU depuis 11 ans, et qu'agir est donc une question de crédibilité pour l'Organisation. Bien sûr, bien sûr. Mais n'est-il pas alors plus urgent de faire plier Israël qui viole les résolutions des Nations Unies depuis 35 ans en Palestine?
L'europe baisse déjà son pantalon
«Une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies n'est peut-être pas nécessaire pour engager une action militaire contre l'Irak.» C'est ce qu'a déclaré jeudi à New York le président en exercice de l'Union européenne (UE), le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen.
Désormais, le seul dirigeant européen à tenter encore de s'opposer à la ratonnade annoncée est le chancelier allemand, Gerhard Schröder, qui ne cesse de répéter qu'il n'y aura «pas de participation de l'Allemagne à une guerre contre l'Irak, mandat de l'ONU ou pas». Pour le reste des grands de l'UE, nous avons donc Blair et sa politique du caniche, l'Italie et l'Espagne qui se disputent la place de deuxième toutou et la France qui, par la voix du Dominique de Villepin, se surpassait jeudi en affirmant que «le discours du président Bush est pleinement compatible avec la démarche française»... Pauvre Europe!

- Un délire messianique comme discours à la nation 11-12/09/2002 Dans son discours à la nation prononcé au soir du 11 septembre, George Bush a attribué aux Etats-Unis une mission quasi messianique de pacification du monde, mais par la guerre évidemment. Le caractère illuminé des propos de W. fait froid dans le dos. Jugez plutôt:
«Nous continuerons à traquer les terroristes dans les villes, les camps et les grottes aux quatre coins de la terre. (...) Nous sommes soutenus par une grande coalition de nations pour débarrasser le monde du terrorisme. Et nous ne laisserons aucun tyran ou terroriste menacer la civilisation avec des armes de destruction massive.» Puis c'est le délire messianique qui commence: «(...) Nous combattons, non pour imposer notre volonté, mais pour répandre les bienfaits de la liberté (sic). (...) Notre cause dépasse le cadre de notre pays. Notre cause est celle de la dignité humaine, de la liberté guidée par la conscience et gardée par la paix. Cet idéal de l'Amérique est l'espoir de l'humanité (...) Cet espoir éclaire toujours notre chemin. Et la lumière brille dans l'obscurité, et l'obscurité ne l'absorbera pas».
D'aucuns prétendent déjà, sans grand risque de se tromper d'ailleurs, que l'Irak n'est ainsi que la première étape dans une guerre par laquelle les super-faucons de Washington envisagent de remodeler tout le Moyen-Orient.

- L'Alliance éternelle pour la guerre perpétuelle 11/09/2002 (brève remaniée) Les commémorations du 11 septembre auront été l'occasion, pour le couple américano-israélien, de réaffirmer l'Alliance éternelle qui unit les deux pays dans leur pseudo lutte contre le terrorisme: même vision du monde, même objectifs de guerre.
En préambule, une perle du général Sharon:
Sharon: «Nous, en Israël, nous luttons contre le terrorisme depuis plus d'un siècle» 11/09/2002 «Le président américain George W. Bush mène la lutte contre le mal et le terrorisme pour préserver les valeurs démocratiques. Nous, en Israël, nous luttons contre le terrorisme depuis plus d'un siècle», a déclaré le premier ministre israélien lors des commémorations du 11 septembre. Pour un état créé en 1948 et qui occupe illégalement depuis 35 ans des territoires palestiniens soumis à la violence, l'oppression et l'apartheid, il fallait oser...
A bas la pensée unique Puis c'est le couplet sur l'axe du Mal, version Sharon, avec, en préambule, une vibrante déclaration d'allégeance: «Nous sommes aux côtés des Américains. Nous n'oublierons pas. C'est notre devoir historique, c'est notre devoir pour la vie et pour les générations futures» (...) «Tout le monde éclairé comprend qu'il n'y a pas de bon et de mauvais terrorisme, et que le terrorisme de Ben Laden, du Hamas, du Tanzim (organisations palestiniennes), du Hezbollah (chiite libanais), de Saddam Hussein et de l'Iran, tous font partie du même axe du Mal qui menace la paix et la stabilité du monde.» Dans la foulée, le premier ministre a alors accusé l'Iran, l'Irak et la Libye de soutenir le terrorisme et de vouloir se doter de l'arme nucléaire, reprenant ainsi à son compte la réthorique guerrière de W. Bush dans son discours sur l'Etat de l'Union de janvier 2002.
En écho, Bush Jr. a évidemment renouvelé quant à lui, à Washington, sa promesse de gagner à tout prix, et surtout celui du sang irakien, sa guerre contre le terrorisme:  «Nous renouvelons notre engagement de gagner la guerre qui a commencé ici», a notamment déclaré le président étasunien, ajoutant que les attentats perpétrés avaient déclenché «la première grande lutte du nouveau siècle». Et que bien sûr malgré les progrès réalisés dans la lutte contre Al-Qaïda, «beaucoup de choses restent à faire».
A noter que la notion de «première grande lutte du nouveau siècle» avait déjà été développée récemment par... Ehud Barak, l'ancien premier ministre israélien, en juillet dernier: «Le premier chapitre de la guerre, l'Afghanistan, s'achève. L'étape suivante, c'est l'Irak, et ensuite l'Iran. Nous devons gagner la première guerre mondiale du XXIe siècle. Ce ne sera pas une simple guerre. Ce sera un marathon.» (AFP, Sofia, 11 juillet 2002). Dans l'ordre nous avons donc Sharon qui plagie Bush et Bush qui plagie Barak. On tourne un peu en rond, non?
Bush à l'ONU: Annan prend les devants
Bush Jr. doit s'exprimer aujourd'hui jeudi devant les Nations-Unies pour défendre son projet de ratonnade en Irak. Craignant que le discours étasunien n'éclipse sa propre allocution, le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a exceptionnellement fait distribuer à la presse le texte de son allocution près de douze heures à l'avance. Un texte dans lequel il met en garde les États-Unis contre une action unilatérale en Irak. Si «tout pays attaqué a le droit à l'auto-défense», dit Kofi Annan, il n'y a, pour faire usage de la force, «pas de substitut à la légitimité donnée par les Nations Unies. Je pense que chaque gouvernement respectant la loi chez lui doit aussi respecter la loi à l'extérieur
Mandela: «Les Etats-Unis sont une menace pour la paix mondiale» Dans un genre plus lapidaire, cette interview exclusive de Newsweek dans laquelle Nelson Mandela dit tout haut ce que chacun pense tout bas, à savoir que «les Etats-Unis sont une menace pour la paix mondiale».
Préparatifs de guerre Environ 600 membres du personnel du quartier-général du Commandement central américain, basé à Tampa (Floride), se rendront au Qatar pour être opérationnels dès novembre. Tout ceci dans le cadre d'un exercice bien sûr, a en croire les déclarations d'un responsable de la défense américaine mercredi.

- Pas de guerre contre le terrorisme, juste l'application d'une stratégie définie en 1992? 10/09/2002 Dans l'Asia Times du 10 septembre, l'hypothèse selon laquelle la politique américaine actuelle est moins une guerre contre le terrorisme, que l'application d'un schéma d'hégémonie mondiale développé pour la première fois en 1992 dans un document confidentiel du pentagone intitulé: Defense Policy Guidance 1992-1994 (DPG). Il s'agissait alors d'accorder la priorité stratégique à la suprématie militaire absolue des États-Unis, dans le but de consolider et de prolonger autant que possible le «moment unipolaire» inauguré par l'écroulement de l'URSS. Le scénario de 1992 prévoyait le maintien des forces armées dans un état de préparation apte à conduire simultanément deux guerres régionales majeures, l'affaiblissement de l'URSS éliminant la menace d'une guerre mondiale menée sur tous les théâtres à la fois. Ce scénario fut repris dans la révision de 1993 et confirmé en1997. Les deux ennemis potentiels désignés officiellement comme cibles des deux guerres étaient l'Irak et la Corée du Nord. A noter que le document en question avait été concocté, au sein de l'administration Bush père, par trois personnages à nouveau aux commandes dans l'administration Bush fils: Dick Cheney, Colin Powell et le secrétaire adjoint à la défense, Paul Wolfowitz. (>>Lire l'article du CIRPES sur le sujet, et celui du Monde Diplomatique de juillet 2001).
L'ONU menacée par les Etats-Unis La guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis pourrait menacer l'ONU si Washington continue à agir unilatéralement, a déclaré le premier ministre suédois, Goeran Persson, à la veille du premier anniversaire des attentats du 11 septembre. «Si les États-Unis décident qu'ils n'ont pas besoin d'être impliqués au niveau international, alors nous aurons un monde pour lequel il sera complètement impossible de prendre des responsabilités. Et alors tout le système de l'ONU s'écroulera. Les États-Unis ont le droit de se défendre eux-mêmes, mais ils n'ont pas carte blanche pour agir comme ils le veulent. Ils doivent respecter le droit international.»

- Plantée US en Afghanistan 10/09/2002 Traumatisés par le Vietnam, les États-Unis avaient cru trouver la solution avec la guerre high-tech et la doctrine du zéro mort qu'elle semblait permettre. Exercice réussi d'ailleurs durant la guerre du Golfe où il ne s'agissait que d'écraser l'Irak sous quelques bombes intelligentes, et les milliers de tonnes d'autres bombes au napalm ou à l'uranium appauvri (au moins 40 tonnes de matériaux radio-actif disséminées). Oui mais voilà, la guerre version playstation à ses limites, et, dans le cas afghan, c'est la plantée. Un rapport du 28 août de l'institut d'analyse Stratfor relève ainsi que la situation se détériore rapidement en Afghanistan. Un regroupement des forces talibans et d'Al Qaïda s'opère désormais avec le risque d'une augmentation des accrochages, des harcèlements contre des forces américaines, soit en opération, soit dans leurs cantonnements. Citant des responsables américains des services de renseignements, le New York Times confirmait d'ailleurs mardi que des agents d'Al-Qaïda ayant fui au Pakistan, à la suite des attaques dirigées par les États-Unis contre le régime des talibans, fin 2001, se regroupent et retournent en Afghanistan. De plus, jusque-là cantonnée à quelques provinces, la résistance au pouvoir de Karzaï a gagné l'ensemble du pays Pachtoune. Mieux: Tadkik, Ouzbek et Hazara serait sur le point de rejoindre les rebelles. Le rapport estime ainsi que les Américains risque de se retrouver dans ce bourbier de type guérilla que les Soviétiques ont connu avant eux (de defensa). Le sanglant attentat survenu à  Kaboul et la tentative d'assassinat de Karzaï à Kandahar attestent de ce pourrissement.

- Le pentagate Thierry Meyssan persiste et signe avec une deuxième enquête affirmant toujours qu'aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone.

- L'Irak bientôt puissance nucléaire... 09/09/2002 On ne pouvait tout de même pas nous refaire le coup de la quatrième armée du monde. Alors après les laboratoires itinérants et la reconstruction de sites nucléaires (lire ci-dessous), voici l'Irak bientôt élevée au rang de puissance nucléaire. A deux jours d'un discours très attendu de Bush Jr. devant l'ONU sur la nécessité d'attaquer Saddam, un rapport inespéré de l'IISS (Institut international d'études stratégiques) avertit que l'Irak représente un danger potentiel sur le plan nucléaire, et immédiat en matière d'armes biologiques et chimiques. Dans la foulée, l'Institut, britannique, n'hésite pas à affirmer que la communauté internationale a «le devoir urgent» de répondre à ce «problème sans équivalent». Bagdad pourrait notamment fabriquer une bombe atomique «en quelques mois» (sic) s'il était capable d'obtenir de la matière fissile de l'étranger, souligne l'IISS. Le gouvernement britannique a évidemment jugé le rapport «important», ajoutant que «le monde commence à comprendre le danger» que fait, selon Londres, courir Saddam Hussein.
Le problème est que cette étude indépendante repose sur des informations fournies par d'anciens inspecteurs des Nations unies et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en Irak (petit rappel utile sur l'impartialité de l'UNSCOM), des données de la CIA et du Pentagone, ainsi que sur des témoignages de transfuges irakiens. Dans le genre indépendant...
Blair se croit obligé d'en rajouter
Le premier ministre britannique doit appeler la communauté internationale à agir contre le «hors-la-loi» Saddam Hussein, dans un discours aujourd'hui mardi devant le congrès annuel de la Confédération des syndicats britanniques (TUC), opposée à une guerre contre l'Irak. «Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour l'empêcher d'utiliser les armes dont il dispose et de se procurer les armes qu'il veut», doit affirmer M. Blair, selon des extraits de son discours fournis à la presse. Le temps est venu pour la communauté internationale, estime M. Blair, de se dresser face à la réelle menace d'un homme qu'il qualifie de «hors-la-loi». «Nous ne pouvons pas rester là sans rien faire», dit M. Blair. Rappelons qu'un sondage publié le 4 juillet dernier par le Mirror montre que le premier ministre britannique est perçu par 62% des personnes interrogées comme le toutou (poodle) de Bush. Allez savoir pourquoi!
Armée US prête à l'attaque
Les forces militaires américaines sont fin prêtes, avec des stocks renouvelés de munitions de précision, de pièces de rechange, et un entraînement poussé, a déclaré lundi un général américain, alors que les Etats-Unis semblent se diriger vers une confrontation armée avec l'Irak. «Très honnnêtement, l'état de préparation est à un très, très haut niveau au sein de l'armée», a dit à des journalistes le général Peter Pace, chef d'état-major interarmes adjoint. Les stocks américains de munitions de précision avaient été largement dégarnis par la guerre en Afghanistan, mais le général Pace a précisé qu'ils avaient été reconstitués pratiquement au niveau auquel ils étaient avant le 11 septembre.
PS: la Bourse remontera après les frappes
Larry Wachtel, analyste de Prudential Securities: La bourse américaine avait souffert dans les mois précédents la Guerre du Golfe en 1991, mais «le marché est remonté quand elle a vraiment démarré. Je pense que c'est la même chose qui se passe actuellement.» (AFP).
Au fait: Ben Laden reprend du service!
09/09/2002 Le terroriste présumé Oussama ben Laden a ouvertement revendiqué les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, dans une bande sonore diffusée lundi par la chaîne arabe Al-Jazira à deux jours du 1er anniversaire de ces attaques qui ont fait environ 3000 morts. La télévision ne précise ni quand ni comment elle a obtenu cette cassette, mais indique que le montage «aurait été fait par Al-Qaïda à l'occasion du premier anniversaire des attentats du 11 septembre». Elle a annoncé sa diffusion intégrale mardi soir. La chaîne a montré un portrait de ben Laden suivi immédiatement d'une bande sonore dans laquelle ce dernier cite les noms de certains auteurs des attentats, dont «Mohammad Atta d'Egypte qui a dirigé le groupe qui a détruit (à bord d'un avion) la première tour» du World Trade Center à New York. Ben Laden cite aussi «Ziad Al-Jarrah du Liban, Marwan Al-Shehi des Emirats Arabes Unis qui a détruit la deuxième tour (du World Trade Center) et Hani Hanjour de Taëf, en Arabie saoudite qui a détruit le Pentagone».

- «Enormes quantités d'armes» US acheminées en Israël 09/09/2002 Israël a autorisé les États-Unis à entreposer dans les bases de son armée d'énormes quantités de matériel militaire, d'armes et de munitions en prévision d'une éventuelle offensive contre l'Irak, a indiqué dimanche le quotidien Maariv. Selon le journal, qui fait état d'un document qui lui est parvenu, le ministre de la Défense Binyamin Ben Eliezer a donné son feu vert aux premières livraisons de ce matériel dans les prochains jours. Maariv affirme aussi qu'un officier supérieur amméricain a confirmé sous couvert de l'anonymat ces informations, précisant que les livraisons s'inscrivaient dans le cadre de la coopération stratégique entre Israël et les Etats-Unis. En vertu de cette coopération, a-t-il précisé, Israël met ses bases militaires à la disposition des Etats-Unis, auxquels il fournit aussi une assistance logistique et des renseignements. Maariv ajoute encore que «des dizaines d'officiers et fonctionnaires américains se trouvent actuellement dans des bases de l'armée israélienne pour vérifier les entrepôts de munitions et d'armements». Selon un de ces officiers cité par le journal, «les quantités d'armes qui ont déjà été livrées ou doivent encore parvenir en Israël sont énormes, car Israël est le seul pays auquel nous fassions confiance».

- Attaque sur l'Irak: l'alibi se construit, l'Allemagne rentre dans le rang 06/09/2002 Après le coup des laboratoires itinérants, qui n'a pas eu le succès escompté, voici celui des images-satellite qui feraient apparaître de nouvelles constructions sur plusieurs sites nucléaires inspectés dans le passé par les Nations unies en Irak. Ces informations ont été révélées vendredi à Vienne par le chef des experts en désarmement de l'ONU. «Des images fournies par des satellites commerciaux montrent que des bâtiments ont été soit construits, soit reconstruits sur des sites que nous avons déjà inspectés», a déclaré le Français Jacques Baute, qui a mené plusieurs inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'agence des Nations unies chargée de faire les contrôles en Irak. M. Baute a refusé de nommer ces sites mais a précisé qu'ils abritaient des «installations nucléaires à usage dual, civil et militaire». Du pain-bénit pour la Maison-Blanche à l'heure où Washington piétine dans sa quête d'appuis pour la ratonnade annoncée. «Il s'agit d'un rapport très très troublant. Compte tenu du fait que Saddam Hussein a mis dehors les inspecteurs de l'ONU, il n'est pas surprenant qu'il puisse tenter de développer des armes nucléaires et qu'il fasse des progrès», a déclaré l'inénarrable porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer. Gageons que d'ici à quelques semaines, des preuves irréfutables, mais classées secret-défense (cf. les preuves contre Ben Laden avant l'attaque de l'Afghanistan), impliqueront directement Saddam Hussein dans les attentats du 11 septembre et/ou, pourquoi pas, celui d'Oklahoma City... 
Du côté de l'Allemagne, rappelons d'abord que le chancelier allemand Gerhard Schröder était, à ce jour, le seul des alliés européens de Washington à avoir catégoriquement exclu toute participation de son pays à une éventuelle attaque militaire américaine, même en cas de mandat de l'ONU, invoquant le droit de l'Allemagne à une voie qui lui soit propre. Hier, lors d'une rencontre avec le secrétaire général de l'OTAN, George Robertson, en visite à Augustdorf (nord-ouest), le ministre allemand de la Défense, Peter Struck, a toutefois affirmé que «s'il était avéré que l'Irak participait activement au terrorisme, cela créerait une nouvelle situation». Ben voyons.
«Frappes d'envergure» L'ancien chef des services de renseignements militaires irakien, le général Wafik Samarraï a estimé vendredi que le raid américano-britannique contre un centre de commandement jeudi en Irak «préparait le terrain à des frappes d'envergure».
Selon un rapport du Centre d'études stratégiques pour les affaires du Golfe, que cet opposant en exil dirige, «ce raid qui a visé l'un des quatre principaux centres de commandement en Irak, revêt une importance exceptionnelle (...). Il prouve que l'axe ouest sera très important dans le plan d'attaque américain, parce qu'il prépare le terrain à des frappes d'envergure contre les défenses anti-aériennes irakiennes, pour paralyser les aéroports de l'ouest du pays et empêcher l'Irak d'utiliser ses batteries de missiles mobiles dans des frappes contre Israël.»

- Attaque sur l'Irak: «Les portes de l'enfer» 05/09/2002  Le secrétaire américain à l'Armée de terre, Thomas White, a reconnu que des armes et des équipements avaient été récemment transférés de Doha, au Qatar, vers le Koweït, près de la frontière irakienne. Officiellement pour un entraînement. Dans le cadre de ce prépositionnement, on a ainsi envoyé là-bas, en juillet, de quoi équiper une brigade composée d'environ 3000 hommes avec chars, blindés, carburant, munitions et autres équipements. De son côté, et en attendant de plaider pour sa ratonnade irakienne devant l'ONU jeudi prochain, Bush Jr. a affirmé, lors d'un déplacement électoral à Louisville (Kentucky), qu'il était nécessaire de ne pas laisser «les pires dirigeants du monde menacer le monde avec les pires armes du monde». Ces propos sont intervenus à la veille de consultations téléphoniques que le président Bush s'est engagé à avoir avec les dirigeants chinois, français et russe, alors qu'une rencontre est prévue samedi à Camp David avec le poodle britannique, Tony Blair.
La ligue arabe a une nouvelle fois mis en garde contre les effets dévastateurs qu'aurait une attaque de l'Irak. «Nous continuerons à oeuvrer pour prévenir toute action militaire car nous pensons qu'une confrontation ouvrirait les portes de l'enfer au Proche-Orient», a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, lors d'une conférence de presse au Caire, au terme d'une réunion de deux jours des ministres arabes des Affaires étrangères. Le gouvernement d''Ariel Sharon semble n'attendre en effet que les premières explosions sur Bagdad pour déclencher  l'ultime phase de sa «guerre d'indépendance».
Bombardements massifs Des avions de la coalition américano-britannique n'en ont pas moins bombardé, en toute illégalité, comme ils le font depuis 10 ans, une installation de commandement de défense antiaérienne irakienne sur un aéroport à l'ouest de Bagdad. L'ampleur des moyens engagés, une centaine d'appareils, est cependant tout à fait inhabituelle. Reste à savoir s'il s'agit d'une simple démonstration de force ou des premières frappes de la grande ratonnade annoncée.
Rumsfeld déjà prêt à attaquer l'Irak le 11 septembre: «Allez-y franchement. Détruisez tout!»
Le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld avait demandé à ses collaborateurs de préparer des plans pour frapper l'Irak dans les heures qui ont suivi les attentats du 11 septembre, a rapporté mercredi la chaîne de télévision américaine CBS. Selon des notes prises par ses collaborateurs qui se trouvaient avec lui, M. Rumsfeld a été averti à 12H05 locales (16H05 GMT) le 11 septembre par le directeur de la CIA George Tenet qu'un appel intercepté émanant d'un agent d'Oussama ben Laden en Afghanistan faisait état de «bonnes nouvelles» et d'une autre cible encore à venir, en référence à l'avion qui allait s'écraser dans un champ en Pennsylvanie (est). Comme toutes les informations convergeaient sur ben Laden, Rumsfeld a ordonné à l'armée de préparer des frappes. Et à 14H40 (18H40 GMT), les notes citant M. Rumsfeld affirment: «Juger s'il serait bon de frapper SH (Saddam Hussein) en même temps. Pas seulement Oussama ben Laden». Près d'un an près les attentats, il y a très peu de preuves impliquant l'Irak, selon CBS, mais si ces notes sont exactes, cela importait peu à M. Rumsfeld. «Allez-y franchement. Détruisez tout», affirme M. Rusmfeld dans les notes citées par CBS.
Le Hezbollah dans la ligne de mire
Le groupe chiite fondamentaliste du Hezbollah pourrait bien être l'équipe championne du terrorisme, et sera visé par la campagne américaine antiterroriste «le moment venu», a déclaré jeudi le le secrétaire d'Etat adjoint américain Richard Armitage. «Ils sont sur la liste, leur heure viendra, ça ne fait aucun doute», a dit M. Armitage en évoquant le mouvement opérant au Liban avec le soutient de l'Iran et de la Syrie.
Quant on sait que Sharon fait des pieds et des mains pour obtenir le feu vert de Washington pour attaquer la Syrie, il s'agit peut-être là des prémices d'une réponse positive.

- Mandela atterré par la politique Américaine 03/09/2002 Nelson Mandela s'est déclaré lundi «atterré» par la politique des Etats-Unis vis-à-vis de l'Irak et a annoncé qu'il condamnerait fermement toute attaque éventuelle contre Bagdad qui n'aurait pas reçu l'aval des Nations-Unies. «Nous sommes franchement atterrés par le fait que tout pays, qu'il s'agisse d'une grande puissance ou d'un petit pays, puisse, en dehors des Nations-Unies, attaquer un pays indépendant, a déclaré l'ex-président sud-africain, cité par l'agence de presse Sapa. Aucun pays ne doit être autorisé à faire sa propre loi. Ce qu'ils (les Etats-Unis) font est d'introduire le chaos sur la scène internationale et nous condamnons cela de la manière la plus ferme

- Powell n'en peut plus! 02/09/2002 Lassé par les faucons du gouvernement Bush et leur projet de ratonnade en Irak, le secrétaire d'État Colin Powell aurait l'intention de démissionner à la fin de l'actuel mandat de Bush Jr., même si ce dernier était réélu, selon le Time Magazine de lundi. Seule l'imminence d'une victoire diplomatique majeure, au Proche-Orient par exemple, pourrait pousser M. Powell à rester un peu plus longtemps, selon son entourage. Le mois dernier, selon The Telegraph, le secrétaire d'État américain avait déjà déclaré à l'adresse de ces mêmes faucons: «Ces salopards ne me forceront pas à partir!» Autant d'anecdotes qui en disent long sur l'état et la nature de ce gouvernement et, partant, sur sa dangerosité.
Concernant l'Irak, notons que le chancelier allemand, Gerhard Schröder, s'est pour la première fois très fermement prononcé contre toute opération militaire en Irak.

Absent du 02/08/2002 au 02/09/2002

(index)

juillet-août 2002

- Attaque de l'Irak: les Etats-Unis seuls au monde, et divisés 02/08/2002 A l'heure où la Commission des affaires étrangères du Sénat américain, en principe censé donner son feu vert en cas d'intervention militaire, se penche sur le «cas irakien», les super-faucons de l'administration Bush doivent faire face non seulement au désaveu d'à peu près l'entier de la planète sur la pertinence d'une attaque (hormis la Grande-Bretagne et Israël évidemment), mais surtout à celui de militaires américains manifestement peu pressés de marcher sur Bagdad. Citant des sources impliquées dans les discussions, le Washington Post affirme ainsi que le vice-président, Dick Cheney, et le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, sont bien sûr en faveur d'une confrontation avec Saddam, mais qu'au sein de la haute hiérarchie militaire, par contre, l'attentisme prévaut. «Beaucoup de militaires, à l'exception notable de certains responsables de l'Armée de l'air et de généraux des Marines, sont opposés à l'idée de déclencher une guerre à brève échéance», écrit le Post, ajoutant que cette position agace de nombreux responsables du Pentagone et de la Maison-Blanche. Anthony Cordesman, un ex-responsable du Pentagone, a d'ailleurs dénoncé les hommes politiques qui croient à une simple promenade militaire jusqu'à Bagdad. «Je partage les réserves de la hiérarchie militaire américaine», a-t-il dit, soulignant qu'il ne fallait pas sous-estimer les capacités de l'armée irakienne ni les loyautés envers le président irakien. Selon lui, il faudrait l'intervention d'au moins 50'000 à 80'000 hommes, le concours des alliés européens et surtout celui, dans la région, de l'Arabie saoudite. Par ailleurs, selon les experts, une intervention militaire coûterait des milliards de dollars aux États-Unis entre le maintien de la stabilité en Irak et la présence nécessaire de soldats dans toute la région du Golfe arabo-persique pendant plusieurs années.
Reste à savoir si les super-faucons de Washington se laisseront dissuader de se lancer dans l'opération, alors même que la guerre perpétuelle est précisément le seul programme politique de leur administration d'extrême droite. Car un tel renoncement pourrait bouleverser aussi les plans américains au Proche-Orient. Tout porte à croire en effet que le gouvernement de guerre d'Ariel Sharon n'attend plus que les premières explosions sur Badgad pour lancer la dernière phase de son offensive dans les Territoires. Histoire, sans doute, de faire d'une pierre deux coups et de régler définitivement le problème posé par la résistance héroïque du peuple palestinien qui, depuis 50 ans, contrecarre tous les plans de Washington dans la région.

- Hécatombe princière en Arabie Séoudite 30/07/2002 Le prince Fahd, 25 ans, «est mort de soif [lundi] alors qu'il voyageait dans la province de Rimah, au sud d'al-Ammaniya», a annoncé sans autre précisions le Palais royal dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi. Le prince Fahd ben Tourki ben Saoud al Kabir est le troisième prince saoudien à trouver la mort depuis huit jours. Mardi dernier, le prince Sultan Ben Fayçal Ben Turki Al-Saoud, 41 ans, s'est tué dans un accident de la route alors qu'il se rendait de Djeddah à Ryad pour assister aux obsèques du prince Ahmed Ben Salmane Ben Abdel Aziz, son cousin paternel, mort la veille d'une crise cardiaque à l'âge de 43 ans. Une véritable hécatombe qui donne du poids aux menaces de coup d'état récemment évoquées par le Guardian. Selon le quotidien britannique en effet, des membres de la famille royale, proches du réseau al-Qaïda, pourraient être tentés de prendre le pouvoir.

- Bush menace l'Irak et l'Iran 29/07/2002 Le président George W. Bush a réaffirmé hier lundi sa volonté d'éliminer les menaces posées par «les pires dirigeants du monde avec les armes les plus dangereuses du monde», devant un groupe de républicains à Charleston, en Caroline du Sud. «Nous répondrons avec détermination (...) en défendant la liberté quel qu'en soit le coût. Et cela veut dire aussi que nous ne pouvons pas laisser les pires dirigeants du monde faire du chantage sur les Etats-Unis, leurs alliés et leurs amis avec les pires armes du monde», a déclaré M. Bush dans une claire allusion à l'Irak et l'Iran. Il a ajouté qu'il était indispensable aussi de contrer ceux «qui pensent s'allier à des groupes terroristes. Il y va de notre avenir et nous devons utiliser notre puissance et notre richesse pour faire que le 21e siècle soit un siècle de paix, d'espoir et de liberté» (SIC), a précisé Bush Jr.. Selon le quotidien New York Times, l'administration Bush envisagerait une frappe préventive qui pourrait commencer par une attaque sur Bagdad et un ou deux centres de commande et dépôts de munitions clés.
Rappelons que l'argument américain est que Saddam fabriquerait des armes de destructions massives, ce qu'a formellement démenti l'ancien inspecteur de l'armement de l'ONU, Scott Ritter, dans une présentation le 16 juillet devant une commission parlementaire. Scott Ritter, qui était inspecteur en chef de l'armement en Irak de 1991 à 1998, a affirmé qu'il n'y avait aucune preuve que l'Irak ait mis au point une nouvelle série d'armes de destruction massive depuis qu'il a quitté son poste d'inspecteur en 1998. Selon Ritter, la construction d'armes de destruction massive nécessiterait une infrastructure industrielle, technologique et scientifique du type de celle qui a justement été démantelé par lui et son équipe dans les années 90. Pour reconstruire ces capacités démantelées, l'Irak aurait donc dû importer de l'équipement et des composants technologiques et industriels qui, souligne l'ancien inspecteur, n'auraient pas pu être livrés sans que les services de renseignement occidentaux et russes ne s'en aperçoivent.
Rumsfeld en remet une couche Lundi soir lors d'une visite à Suffolk en Virginie, Donald Rumsfeld n'en a pas moins précisé que des frappes aériennes seraient insuffisantes pour anéantir les armes de destruction massive dont dispose l'Irak. «L'idée qu'on pourrait simplement le faire (la destruction) par voie aérienne part d'une compréhension erronée de la situation», car il s'agit «d'une tâche plus vaste. (...) Les Irakiens ont des armes chimiques, biologiques et veulent se doter d'armes nucléaires, mais ils ont appris à cacher leurs installations, à déplacer des laboratoires biologiques militaires et à tromper les Etats-Unis.» On nage en plein délire.
Attaque «illégale» Accessoirement,  les conseillers juridiques du gouvernement Blair sont formels: attaquer l'Irak sans une nouvelle résolution de l'ONU serait illégal!

- Les usa soupçonnés d'avoir voulu camoufler une «bavure» 29/07/2002 Le premier juillet dernier, un A-130 américain avait bombardé un mariage dans la province de l'Uruzgan en Afghanistan. Bilan 48 civils tués et 117 autres blessés. Selon rapport préliminaire de l'ONU, dont le Times s'est procuré une copie, les troupes américaines ont ensuite «nettoyé la zone» après le raid afin de couvrir leur bavure. Les Nations unies ont répondu en expliquant que le projet de rapport cité par le journal contenait «des jugements qui n'étaient pas suffisamment étayés». Le Times expliquait que le rapport préliminaire de la mission d'enquête des Nations unies dépêchée sur les lieux montrait que des soldats américains avaient détruit des preuves en retirant du site «des éclats d'obus, des balles et des traces de sang». Selon un responsable de l'ONU, cela suggèrerait que «les Américains ont tenté d'étouffer l'affaire», ajoute le quotidien londonien. Le colonel Roger King, un porte-parole du commandement américain en Afghanistan, a estimé que la description rapportée par le Times correspondait tout à fait «à ce que la mission d'enquête américaine a fait», c'est à dire recueillir des échantillons de munition et prélever du sang pour des analyses après leur arrivée sur les lieux. Le colonel King a ajouté que la mission d'enquête américaine avait terminé ses entretiens et ses visites du site et préparait son propre rapport qui pourrait être rendu dans deux semaines environ. A suivre.

- Wolfowitz, Rumsfeld et la loi martiale 28/07/2002 Selon une source à la Maison-Blanche, le ministre de la Défense, le super-faucon Donald Rumsfeld, pourrait prendre la tête du tout nouveau Département de la Sécurité intérieure (DHS). Cerise sur le gâteau des ultras, c'est un autre super-faucon, Paul Wolfowitz (partisan hystérique des frappes sur l'Irak), qui prendrait les rênes du Pentagone à la place de Rumsfeld.
Rappelons que le DHS regroupera près de 200'000 fonctionnaires de services dispersés dans plus d'une centaine d'agences fédérales. A la mi-juillet, Bush avait présenté un plan de lutte anti-terroriste pour appuyer cette réorganisation des Services de sécurité. Le plan préconisait notamment un réexamen des tâches confiées à l'armée pour lui permettre d'intervenir sur le territoire national. Le Commandement Nord (>>Northcom), dont la création a été annoncée par Rumsfeld en avril dernier, serait ainsi chargé des opérations de l'armée sur sol américain.
L'ancien secrétaire d'Etat, Warren Christopher, et un ancien directeur de la CIA, avaient récemment fait par de leurs craintes de voir Bush instaurer par là une structure de répression politique. Quant au Sydney Morning Herald de samedi, il estime désormais que les «fondations sont en place pour l'instauration de la loi martiale aux Etats-Unis».

- Faire partie de l'axe du mal de Washington, ça peut créer des liens 28/07/2002 Alors que les fous de guerre de l'administration Bush n'en finissent plus d'annoncer leur ratonnade sur l'Irak, l'Iran, elle-même inscrite dans l'axe du mal de Washington, pourrait bien être désormais tentée par une alliance avec son ancien frère ennemi, selon le Guardian. Les ennemis de nos ennemis ne sont-ils pas nos amis? Amusant de constater qu'en donnant carte blanche à Sharon, fragilisant du même coup l'Égypte et la Jordanie, puis en ruinant dix ans de quasi normalisation avec Téhéran et, enfin, en renvoyant dans la foulée la Syrie dans le même axe du mal, les texans de Washington auront réussi à créer, en quelques mois, les conditions cadre qui, effectivement, pourraient conduire à ce fameux choc des civilisations que Bush prétendait dénoncer au lendemain du 11 septembre.
Quant au calendrier de l'attaque sur l'Irak, prévue d'abord cet été, puis à l'automne et, enfin, au début 2003, il serait en fait lié aux fluctuations boursières, selon un ancien professeur à l'université de Washington, Hubert G. Locke. Ce dernier estime ainsi que le déclenchement de l'attaque sur l'Irak dépendra essentiellement du comportement de Wall Street: si les cours continuent à baisser, l'attaque surviendra. 

- Protocole sur la torture gênant pour les États-Unis 26/07/2002 Mercredi, un nouveau protocole sur la torture a été adopté par le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC). Les États-Unis ont tenté, mais sans succès, de bloquer cet accord qui prévoit des inspections sous supervision internationale des prisons et centres de détention dans le monde entier. Donc à Guantanamo... Le protocole (facultatif) sera soumis à votation à l'Assemblée générale de l'ONU et entrera en vigueur après que 20 États l'auront ratifié. Pas de quoi stresser, en définitive, les fonctionnaires chargés des interrogatoires sur la base américaine de Cuba où sont détenus, dans des conditions innommables, les prisonniers talibans ou membres présumés d'al-Qaïda.

- Internement des arabes américains évoqués 24/07/2002 Un représentant de Bush à la Commission des droits civils, Peter Kirsanow, a affirmé, la semaine passée à Detroit, qu'il envisage une situation où le public demandera des camps d'internement pour les arabes américains «si une deuxième attaque terroristes est effectuée par le même groupe ethnique qui a lancé les attaques du 11 septembre. Vous pourrez alors oublier les droits civils.»

- F-35: des mutilations pour dégâts collatéraux 24/07/2002 Le futur avion de combat américain F-35 (JSF) sera équipé d'un laser si puissant qu'il pourrait rendre aveugle les gens qui se trouveraient même à une relativement longue distance de la cible visée, selon NewScientist.com. Ankara vient récemment de s'engager à investir 175 millions de dollars sur dix ans dans le développement du Joint Strike Fighter (JSF), devenant le septième pays de l'OTAN à rejoindre ce projet. La Grande-Bretagne bien sûr, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et l'Italie se sont déjà prononcés pour une participation au projet, qui prévoit la construction d'au moins 3000 avions par l'industriel américain Lockheed Martin. Des discussions sont en cours avec l'Australie, Singapour et Israël. Le F-35 doit remplacer les avions de combat américains F-16, F/A-18 et le AV-8B Harrier.

- Une poignée de scandales financiers de plus 24/07/2002 Les deux plus grandes banques américaines, Citigroup et JP Morgan Chase, se retrouvent au cœur des scandales financiers, après avoir été accusées de complicité dans les malversations comptables du groupe Enron. Citigroup et JP Morgan Chase ont vu leur capitalisation réduite au total de plus de 34 milliards de dollars. Sur son site d'opposition, Michael Rivero annonçait aussi une réunion urgente de la Réserve fédérale, sans doute pour parler des risques liés à l'engagement de ces deux banques sur quelque 34'000 milliards de dollars de produits dérivés. De plus, tard mercredi soir, l'on apprenait que la Commission américaine des opérations boursières (SEC) avait ouvert une enquête sur douze banques d'investissement de Wall Street pour «de possibles violations» de la législation régissant la conduite de leurs analystes sur les conflits d'intérêts. 

- USA: Dérive vers un état policier (suite bis) 22/07/2002 Le responsable de la sécurité intérieure auprès de la Maison Blanche, Tom Ridge, a défendu dimanche la nécessité de modifier une loi américaine qui limite, depuis la guerre de sécession, l'intervention de l'armée sur le sol américain. Le Posse Comitatus Act, qui remonte à 1878, interdit à l'armée de procéder à des arrestations, de faire des recherches ou toute autre activité qui relève de la police sur le sol américain. «Je pense qu'il est temps de réexaminer» cette loi, a pour sa part déclaré sur la chaîne de télévision Fox News le sénateur Joseph Biden, président de la commission des Affaires étrangères au Sénat. Il a donné l'exemple où des terroristes s'apprêteraient à déclencher une arme de destruction massive sur le sol américain sans que des militaires présents à ce moment-là ne soient autorisés à leur tirer dessus... Rappelons que la modification de cette loi est nécessaire à la mise en place de la nouvelle structure militaire Northcom, dont la création a été annoncée en avril dernier, et qui prévoit l'intervention de l'armée sur sol américain.  L'exemple de terroristes sur lesquels on ne pourrait pas tirer dessus étant si peu convaincant, il faut envisager l'hypothèse que les super-faucons de Washington se préparent peut-être, tout simplement, à faire face à d'éventuels troubles intérieurs. Par exemple provoqués par le krach boursier, de type 1929, que craignent certains d'observateurs désormais (lire ci-dessous).

- Worldcom en faillite, Bush rejoue le pompier-pyromane 22/07/2002 Le géant américain des télécommunications WorldCom, croulant sous plus de 40 milliards de dollars de dettes, a décidé dimanche de se placer sous la protection de la loi sur les faillites, ouvrant la voie à la plus grosse banqueroute de l'histoire américaine. Lundi, W. Bush est donc revenu lundi à la charge pour rassurer des marchés paniqués: «Je sais que l'économie se porte bien et qu'elle est une plate-forme pour la croissance. L'inflation est faible, la politique monétaire est saine, tout comme la politique fiscale. La productivité s'améliore et les commandes de bien durables sont en hausse. C'est un marche-pied pour la croissance.» Le Dow Jones a dégringolé de 3% de plus.

- Marchandage turc pour une ratonnade 22/07/2002 Selon le Washington post, l'Italie et la Turquie mettraient leurs bases aériennes à disposition des appareils de l'US air force, tandis que les Britanniques et les Français accompagneraient même les GI's sur le terrain. Non pas par conviction, mais parce que «les Européens redoutent avant tout que les USA n'envahissent l'Irak seuls, les laissant impuissants, simples observateurs». Le vice secrétaire d'état à la défense, Paul Wolfowitz, s'est employé ainsi la semaine dernière à forcer les réticences des Turcs. Ankara a finalement choisit de mettre quatre conditions à sa participation à l'intervention «inévitable» des Etats-Unis: l'abrogation d'une dette de 4 milliards de dollars pour fourniture d'armement; l'attribution des crédits indispensables à la réduction des effets économiques d'une nouvelle intervention, sur le sol turc; la protection de l'intégrité de l'Irak; le refus de tout Etat Kurde et même du simple contrôle par les Kurdes de la région de Kirkouk, la capitale historique des Kurdes d'Irak.

- Attaque sur l'Irak: HK va-t-elle reprendre du service? 21/07/2002 Petit retour en arrière à l'heure où les Américains se préparent à une nouvelle ratonnade en Irak, affirmant que Saddam se dotent d'armes de destruction massive. Souvenez-vous, peu avant le lancement de la guerre du Golfe, l'une des plus fantastiques opérations de propagande de la décennie, (destinée à rallier les opinions publiques occidentales aux frappes contre l'Irak), avait été cette histoire de soldats irakiens faisant irruption dans un hôpital de Koweït City, renversant des couveuses et jetant à terre 312 bébés, les laissant mourir à même le sol. Une histoire relatée au Conseil des Nations Unies, avec force témoignages, au cours d'une présentation audio-visuelle le 27 novembre 1990. En fait, tout avait été inventé, de A à Z. Derrière cette opération de propagande: la société Hill & Knowlton (HK), fondée en 1927, leader international dans le domaine des relations publiques et des affaires publiques. Son siège social est à New York et compte 70 bureaux dans 33 pays ainsi qu'un vaste réseau d'associés. Le coût total des services de H & K pour l'intox irakienne a été estimé à 10,8 millions de USD (pour 119 personnes réparties dans 12 bureaux), selon Infoguerre.
Pour rester dans la tragi-comédie, à noter encore que l'un des dirigeants de Disney, Michael Haseltine, vient de quitter son poste de directeur de l'unité Walt Disney Imagineering, de la société Disney, pour un poste de direction à la National Security Agency (NSA).

- Tous terroristes! 21/07/2002 Alors que la France, Chirac en tête, a longtemps dénoncé avec véhémence la répression russe en Tchétchénie, le président français a opéré un virage à 180 degrés. Ce week end, les séparatistes tchétchènes ont en effet passé du statut de combattants de la liberté à celui de terroristes pour Jacques Chirac qui, lors d'une rencontre avec Vladimir Poutine au bord de la Mer noire, a condamné «sans réserve tout acte terroriste», ajoutant que la France «considère qu'aucune cause ne peut justifier des actions terroristes». Il faut dire que le président russe venait de lui confirmer l'achat, par la compagnie Aeroflot, de 18 Airbus.

- Bourse US: 8000 milliards partis en fumée 21/07/2002 Le 12 juillet, l'administration W. Bush a annoncé un déficit considérable du budget fédéral ($165 milliards), alors que le budget précédent offrait un surplus de $127 milliards. Concernant la crise financière qui frappe le pays, le pire est à venir selon le site d'opposition Buzzflash.com . Il est vrai les chiffres n'incitent pas à un optimisme béat. Le DJIA a perdu 20% depuis le début de l'année (14,5% au cours des seules deux dernières semaines). Les autres indices phares (Nasdaq et S&P 500) sont à leur plus bas depuis cinq ans. Depuis le début de l'éclatement de la bulle des valeurs technologiques, en mars 2000, ce sont au total 7'700 milliards de dollars de capitalisation boursière qui sont partis en fumée, dont 3'100 milliards pour les seuls sept premiers mois de cette année. Le Nasdaq a perdu 70% de sa valeur et le S&P 500 44%. Heureusement, la reprise est au coin de la rue... Plus sérieusement, nombre d'analystes estiment désormais que l'extrême droite américaine actuellement au pouvoir lancera une attaque contre l'Irak plus vite que prévu pour faire diversion.

- Etats-Unis «décidés» à frapper l'Irak 17/07/2002 La Turquie a réclamé davantage de consultations avec les Etats-Unis «qui semblent décidés» à mener des frappes contre l'Irak, lors d'une visite en Turquie du secrétaire adjoint américain à la Défense Paul Wolfowitz, selon l'AFP qui cite une source gouvernementale turque. «Nous leur avons dit de nous consulter à chaque étape de leur décision et de ne pas se contenter de nous informer la veille d'une éventuelle opération» militaire, a précisé un responsable truc sous couvert de l'anonymat. Parallèlement, l'industrie américaine d'armement a mis les bouchées doubles pour reconstituer les stocks de missiles de haute précision et le poodle (toutou) européen de l'administration Bush, Tony Blair, a affirmé mercredi qu'une nouvelle résolution de l'ONU n'était pas nécessaire pour une éventuelle action militaire contre l'Irak.

- USA: dérive vers un Etat policier (suite...) 16/07/2002 George W. Bush a demandé mardi au Congrès des pouvoirs accrus en lui soumettant un plan détaillé pour contrer le terrorisme et mettre l'Amérique à l'abri d'attentats perpétrés avec des armes de destruction massive. Ce plan, qui était en cours d'élaboration depuis huit mois, viendra appuyer la transformation des services de sécurité intérieure en un puissant ministère, le DHS, de près de 200'000 personnes, qui regroupera des services dispersés dans plus d'une centaine d'agences fédérales. Le plan préconise notamment d'étendre les pouvoirs du président pour procéder à une réorganisation des structures fédérales et un réexamen des tâches confiées à l'armée, pour lui permettre d'intervenir sur le territoire national pour appuyer la sécurité intérieure. L'ancien secrétaire d'Etat Warren Christopher, et un ancien directeur de la CIA, ont fait par de leur crainte de voir Bush instaurer une structure de répression politique.

- Dick Cheney au milieu du scandale 16/07/2002 Le vice-président américain, Dick Cheney, est mis en cause pour des pratiques financières douteuses lorsqu'il était à la tête du groupe pétrolier Halliburton. Selon le quotidien Washington Post, Dick Cheney avait, en août 2000, quelques jours après avoir quitté la tête du groupe, vendu plus de 600'000 actions de l'entreprise, réalisant un coquet bénéfice de 18,5 millions de dollars. Deux mois plus tard, l'entreprise annonçait aux investisseurs stupéfaits que ses affaires ne marchaient pas ausssi bien que prévu, et le cours de ses actions avait enregistré une baisse immédiate de 11%. Elles ont ajourd'hui perdu 75% de leur valeur. Selon Cryptome, Halliburton se refait toutefois une santé grâce à la guerre contre le terrorisme.

- Bush jr. au milieu du scandale 15/07/2002 Les scandales de comptes truqués des sociétés américaines se succèdent, éclaboussant désormais jusqu'au président Bush Jr. lui-même. Après l'affaire des prêts avantageux et les soupçons de délit d'initié, il est question aujourd'hui d'un engagement écrit non tenu concernant la vente de ses actions de la société pétrolière texane Harken Energy, dont W. Bush fut l'administrateur (société dont la famille Ben Laden détenait une part, revendue juste après les attentats du 11 septembre, selon la BBC). En 1990, Jr. avait ainsi signé une lettre déclarant qu'il ne vendrait aucune de ses actions Harken pendant au moins six mois. Deux mois et demi plus tard, selon l'AFP, alors que la firme traversait une mauvaise passe, il les a vendues pour un total de 848'560 dollars. La vente des actions Harken de M. Bush a fait l'objet, en 1991, d'une enquête de la Securities and Exchange Commission (SEC, le gendarme de la bourse américaine) en raison de soupçons de délit d'initié. La SEC n'a jamais interrogé M. Bush, dont le père était alors président des Etats-Unis, et n'a pas pris de sanction. Heureusement, dans un discours destiné à rassurer les marchés (mais qui a fait plonger la Bourse), Jr. a annoncé vouloir moraliser le milieux des affaires. Il a aussi dit toute sa confiance dans la santé de l'économie américaine:
«Notre économie est fondamentalement solide (...) La productivité s'accroît (...) La croissance au premier trimestre a dépassé légèrement 6%. C'est un bon signe.» George Bush Jr., le 15 juillet 2002.
 «La reprise est au coin de la rue.» Le président Hoover au printemps 1930, juste avant la grande dépression (de defensa). Pour l'heure, la Bourse américaine connaît sa pire chute depuis l'époque Nixon et le principal taux interbancaire de la Réserve fédérale est à 1,75%, son plus bas niveau depuis 40 ans.

- Recrutement: un américain sur 24 bientôt espion? 15/07/2002 Le gouvernement militaire de W. Bush envisage de recruter des millions de citoyens pour jouer les espions locaux (à terme: 1 américain sur 24). Le tout, bien sûr, pour prévenir les attentats terroristes.

- L'ONU toujours aux ordres 12/07/2002 Les Etats-Unis ayant refusé, le 6 juin dernier, de signer le Traité créant la Cour pénale internationale (CPI), le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, vendredi 12 juillet, une résolution assurant pour un an  l'immunité à tout le personnel américain participant aux opérations de maintien de la paix autorisé par les Nations unies. Cette immunité s'étend aussi aux soldats des pays non parties au traité de Rome établissant la CPI (dont Israël), créée pour juger les auteurs de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

- JSF: la Turquie aussi! 12/07/2002 Dans le nouveau découpage du monde entamé avec la guerre du Golfe et qui se poursuit aujourd'hui avec la pseudo-guerre contre le terrorisme, la Turquie s'est peu à peu vu attribuer un rôle de moyen gendarme régional par les Américains. Déjà pressenti pour aider Washington à tuer quelques milliers d'Irakiens de plus (lire ci-dessous) Ankara vient ainsi de s'engager à investir 175 millions de dollars sur dix ans dans le développement du futur avion de combat américain Joint Strike Fighter (JSF), devenant ainsi le septième pays de l'OTAN à rejoindre ce projet, a annoncé le Pentagone. La Grande-Bretagne bien sûr, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et l'Italie se sont déjà prononcés pour une participation au projet, qui prévoit la construction d'au moins 3000 avions par l'industriel américain Lockheed Martin. Des discussions sont en cours avec l'Australie, Singapour et Israël. Le JSF doit remplacer les avions de combat américains F-16, F/A-18 et le AV-8B Harrier.

- Qatar, koweit, jordanie et turquie aideraient washington à frapper l'Irak  11/07/2002 Selon le quotidien libanais As Safir, Washington a conclu des négociations avec quatre Etats du Moyen Orient, notamment la Jordanie, pour utiliser leurs territoires dans une attaque contre l'Irak destinée à renverser le président Saddam Hussein. Selon l'AFP, le journal, qui cite des «sources diplomatiques», précise que «les Etats-Unis ont conclu d'intenses négociations avec le Qatar, la Jordanie, le Koweit et la Turquie. Ceci pour utiliser leurs territoires et leurs espaces aériens afin de mener leur attaque contre l'Irak et renverser le président Saddam Hussein». (>>relire les premiers plans divulgués au début de l'année)
- 30'000 soldats britanniqueS pour une ratonnade 10/07/2002 Quelque 30'000 hommes, 50 avions de combat, un groupe de bataille naval autour d'un porte-avions: voilà la future contribution de la Grande-Bretagne, selon The Telegraph, à la grande ratonnade prévue en Irak par les ultras du cabinet Bush Jr. Une invasion qui nécessitera une force de 250'000 hommes.

- La guerre pour retarder le krach 08/07/2002  De plus en plus d'observateurs notent que les scandales financiers qui frappent les États-Unis traduisent une perte de contrôle des structures financières et économiques du pays. Une situation qui ne peut être comparée qu'à la période qui précéda le krach de 1929.
Il y a fort à parier en effet que les scandales Enron, Xerox, ou Worldcom ne soient que le sommet de l'iceberg d'un capitalisme sauvage à l'américaine au bord de l'implosion. Au cours des quatre dernières années, le fardeau des dettes des entreprises et des ménages américains aurait ainsi augmenté de plus de 2000 milliards de dollars par an. L'ensemble de la dette intérieure américaine, y compris la dette gouvernementale, atteindrait le niveau effarant de 31'100 milliards de dollars. Si l'on y ajoute les quelque 2000 milliards de dollars de dette extérieure, on arrive à un total de plus 33'000 milliards de dollars. A noter encore que depuis la désignation à la présidence américaine du fantassin des lobbies pétroliers, la Bourse US a connue sa pire descente aux enfers depuis Nixon. Le gouvernement Bush, s'appuyant sur l'alibi du 11 septembre et sous prétexte de guerre contre le terrorisme, est en train de se muer en une dictature militaire, arrosant de dizaines de milliards le Pentagone, limitant de plus en plus les libertés individuelles, créant des structures comme NorthCom qui permettront à l'armée d'intervenir sur le territoire des États-Unis. Histoire, sans doute, de pouvoir faire face à une éventuelle insurrection provoquée par un tel krach. D'ici-là,  la fuite en avant de l'administration Bush la conduira sans aucun doute à attaquer l'Irak dans les prochains mois. Selon Ran HaCohen, chroniqueur israélien de Antiwar.com, Bush Jr. aurait même donné le feu vert à Ariel Sharon pour une attaque de la Syrie (sans doute dès les premières explosions à Bagdad). Le risque est donc grand que l'Amérique ne se lance finalement dans ce fameux conflit de civilisation voulu par ses super-faucons. Une guerre d'ailleurs proposée officiellement comme une solution à la crise par Larry Kudlow, de National Review, la publication de la droite américaine pure et dure, proche des intégristes chrétiens auxquels appartient Ashcroft notamment (>>lire ci-dessous).

- anthrax: L'auteur des lettres contaminées protégé 08/06/2002 Le World Socialist Wide Web commente un article du New York Times, dans lequel ont apprend que le FBI connaît l'auteur des lettres contaminées à l'anthrax mais ne l'arrête pas. Il faut dire qu'il s'agit d'un américain, ayant de fortes connections avec les milieux militaires et du renseignement...

- Powell Pète les plombs! 08/07/2002 Le secrétaire d'État américain n'en peut plus. Selon The Telegraph, il aurait déclaré à l'adresse du noyau dur de l'administration Bush: «Ces salopards ne me forceront pas à partir!»

 

juin 2002
- La peur pour politique intérieure, la guerre comme politique étrangère 12/06/2002 Destinées à distraire les Américains des révélations d'avertissements extrêmement précis reçus par le FBI, la NSA, la CIA et la Maison-Blanche avant les attentats du 11 septembre, les fumeuses menaces d'attaque terroriste contre la Statue de la Liberté (sic) n'ont pas tenu longtemps le haut du pavé. Il fallait trouver mieux. Plus effrayant surtout. Et voilà donc la fameuse bombe sale, c'est à dire conçue avec des matériaux radioactifs, qu'aurait eu l'intention de faire exploser sur sol américain un terroriste forcément lié à al-Qaïda! On nage en plein fantasme et même les Services de sécurité britanniques et européens expriment >>leurs doutes sur cette nouvelle fable. Mais qu'importe. Elle est à usage interne. Il s'agit bien évidemment de susciter la peur du citoyen pour lui faire accepter n'importe quelle mesure de restriction de ses libertés individuelles, n'importe quelle guerre aussi sale fût-elle, n'importe quelle dérive vers un Etat policier (lire ci-dessous). Parallèlement, les super-faucons de Washington >>réclament leur guerre contre l'Irak dans la foulée des déclarations de Dick Cheney qui, la semaine passée, affirmait que les Etats-Unis «ne pouvaient pas ne pas attaquer l'Irak».
- USA: dérive vers un Etat policier Après la création de >>NorthCom, une structure militaire qui autorise désormais l'armée américaine à intervenir sur le territoire des Etats-Unis, Bush Jr. a annoncé la création d'un super-département de la sécurité, le Department of Homeland Security (DHS), doté d'un budget de 37,4 milliards de dollars et qui contrôlera 170'000 fonctionnaires. Ce nouveau monstre fédéral devra assumer quatre missions: la protection des frontières et la sécurité des transports; la prévention et le traitement contre des attaques chimiques, bactériologiques ou nucléaires; la sécurité civile et l'analyse du renseignement. Le président espère obtenir l'aval du Congrès d'ici à la fin de l'année. Curieusement, ce nouveau DHS n'aura aucun contrôle sur la CIA ou le FBI qui resteront autonomes. De nombreux observateurs y voient un signe de plus d'une dérive de l'Amérique vers un Etat policier.
- «This guy is a joke.!» Un colonel de l'armée de l'air US accuse Bush de complot 06/06/2002 Un colonel de l'armée de l'air américaine, Steve Butler, a été suspendu pour avoir écrit une lettre, publiée le 26 mai dans The (Monterey County) Herald, dans laquelle il accuse Bush Jr. d'avoir été au courant de l'attaque du 11 septembre, et d'avoir laissé faire pour donner un but à son administration. Extrait: «Il n'a pas averti les américains parce qu'il avait besoin de cette guerre contre le terrorisme. (...) Son papa avait Saddam, lui avait besoin d'Oussama. Son administration n'avait aucun but.» Et Butler de conclure d'une sentence qui devrait avoir le même succès médiatique que l'affaire du Bretzel: «>>This guy is a joke.»

- 11 septembre: Les Services américains savaient 05/06/2002 Après huit mois d'alignement obligé sur la thèse officielle, la presse américaine met les bouchées doubles. Mardi, USA Today révélait ainsi que, contrairement aux affirmations de la Maison-Blanche, les agents américains avaient bel et bien infiltré des cellules du réseau Al-Qaïda et surpris des conversations évoquant les préparatifs d'un attentat majeur dans les semaines qui ont précédé le 11 septembre. Selon le quotidien, qui cite deux hauts responsables parlant sous couvert d'anonymat, les conversations interceptées figurent dans 13'000 pages de notes réunies par la National security agency (NSA), l'agence d'écoutes mondiales américaine. La CIA a fourni par ailleurs quelque 350'000 pages de documents à la commission spéciale du Sénat qui devait commencer à examiner, mardi à huis-clos, les dysfonctionnements des agences de renseignement américaines avant le 11 septembre. Parmi elles se trouvent des rapports, fournis par les agents ayant infiltré Al-Qaïda et ses alliés talibans, soulignant à quel point le réseau de ben Laden était décidé à infliger des dommages aux États-Unis. Y figurent également des courriers électroniques de membres d'Al-Qaïda, interceptés jusqu'au 10 septembre (ce qui démontre qu'ils étaient étroitement surveillés), et laissant entendre qu'une attaque majeure allait se produire (exemple de deux messages interceptés le 10 septembre: Tomorrow is the zero day - The match begin tomorrow) . Les documents comprennent aussi des mémorandums décrivant la volonté d'Al-Qaïda de lancer des attentats faisant un nombre important de victimes aux États-Unis. Enfin, selon le journal, des rapports sur des discussions au sein de la communauté américaine du renseignement évoquent la possibilité d'attentats suicide, notamment en faisant s'écraser des avions contre des immeubles comme le Pentagone, les tours du World Trade Center, et d'autres cibles de choix. Autant d'éléments qui sont en complète contradiction avec les déclarations de la Maison-Blanche depuis le début des révélations sur les avertissements reçus par elle à la veille des attentats.
Accessoirement, le président égyptien, Hosni Moubarak, a déclaré au New York Times que l'Egypte avait averti Washington, environ une semaine avant les attentats du 11 septembre, que le réseau d'Oussama ben Laden préparait une importante opération contre une cible américaine. Washington a confirmé avoir reçu ces informations tout en assurant qu'elles ne faisaient pas état d'un scénario comme celui mis en oeuvre avec des avions détournés.
Petit retour en arrière. Au lendemain des attentats du 11 septembre, le porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, certifiait que W. Bush n'avait reçu aucun avertissement sur d'éventuelles attaques terroristes en préparation. Forcé d'admettre le contraire, Ari Fleisher avait ensuite joué sur les mots en expliquant que «des spéculations de longue date avaient été partagées avec le Président sur la possibilité de détournements dans un sens traditionnel du terme» (sic), mais que «le président et ses conseillers n'avaient aucun moyen de savoir que des pirates de l'air kamikazes utiliseraient les appareils comme des missiles». Oui mais voilà, il y a les mémos des agents du FBI de Phoenix et de Minneapolis qui attestent du contraire. Et il y a l'enquête freinée, selon un >>agent du FBI, sur Zacarias Moussaoui, arrêté avant les attentats alors qu'il apprenait à piloter.
De l'accusation d'incompétence, il est désormais hautement probable que la presse américaine passe très prochainement à l'accusation de machination. Il est en effet démontré (lire ci-dessous: Guerre tout azimuts confirmée) que l'administration Bush avait décidé, bien avant les attentats, d'intervenir militairement en Afghanistan, verrou de l'Asie centrale et de ses fabuleux gisements. Région qualifiée au demeurant de «stratégiquement vitale (donc à défendre militairement comme le Golfe) par le secrétaire d'Etat adjoint américain Strobe Talbot en juillet 1997 déjà, et pour laquelle l'ancien conseiller à la Maison-Blanche, Brzezinski, préconisait en 1998 une intervention américaine massive pour des questions géostratégiques (>>Une tragédie suspecte).

- Guerre tout azimuts confirmée 03/06/2002 Lors d'un discours plus agressif que jamais prononcé ce week end à l'Académie militaire de West Point, Bush Jr. a annoncé des frappes américaines préventives qui pourraient toucher une soixantaine de pays dans la guerre américaine contre le terrorisme:  c'est la stricte application du plan de guerre déposé sur le bureau du président américain deux jours avant les attentats du 11 septembre, comme l'avait révélé la chaîne NBC. Le plan prévoyait une guerre totale sur plusieurs fronts, y compris des opérations antiterroristes dans une soixantaine de pays, un volet financier pour geler les avoirs d'Al-Qaïda dans le monde et un volet militaire pour forcer les talibans à remettre Oussama ben Laden aux Etats-Unis. Bref, tout ce qui se passe aujourd'hui. Ne manquait que le casus belli.

- La cia aussi nulle que le fbi? 03/06/2002 Selon les révélations de l'hebdomadaire américain Newsweek, la CIA était, depuis janvier 2000, sur la piste de deux des pirates de l'air présumés, morts dans le crash sur le Pentagone. L'agence de renseignement américaine avait en effet été avertie par les autorités malaises du fait que l'un des kamikazes d'origine séoudienne, Nawaq Al-Hamzi, venait de participer à une réunion «secrète» d'Al-Qaïda dans la capitale de l'Etat musulman avant de s'envoler pour Los Angeles. Rappellons au passage qu'après le premier attentat contre le World trade center, en 1993, et ceux contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es-Salaam, en 1998, les services de renseignements avaient déjà classé le réseau d'Oussama ben Laden dans la catégorie terroriste. Selon Newsweek, la CIA a alors traqué Nawaq Al-Hamzi, dès son arrivée aux Etats-Unis, et découvert l'existence de son compatriote et complice, Khalid Al-Midhar. Le problème est que la filature s'est arrêtée là. Mieux: le lien établi ensuite entre Al-Midhar et l'un des auteurs présumés de l'attentat contre l'USS Cole attribué à al-Qaïda  (17 marines tués en octobre 2000 au Yémen), n'a pas empêcher le Département d'Etat de renouveler son visa au terroriste présumé. Il faudra attendre le 23 août 2001 pour que le directeur de la CIA, George Tenet, ordonne de rouvrir le dossier. Dans les trois semaines qui suivront, aucun n'agent ne sera capable de mettre la main sur les deux hommes qui ont pourtant utilisé leur vrai nom dans toutes leurs activités. Domicilié en Californie, Al-Hamz figurait dans l'annuaire téléphonique.
Si l'on ajoute à ces dernière révélations le mémo resté lettre morte de l'agent du FBI de Phoenix, mettant en garde contre le soudain intérêt de Moyen-orientaux pour les écoles d'aviation, et le refus du FBI de donner carte blanche aux agents de Minneapolis pour enquêter sur le cas Moussaoui (dont ils soupçonnaient qu'il «était peut-être en train de planifier le vol d'un avion contre le World Trade Center» selon une autre note d'un autre agent du FBI), ça commence à faire beaucoup à mettre sur le dos des fameux cafouillages sensés expliquer l'incapacité des Services de renseignements à déjouer les attentats. Des attentats dont ils connaissaient l'imminence, les commanditaires, les lieux possibles et le modus operandi grâce au projet Bojinka

(index)

MAI 2002
- 11 septembre Avertis du risque d'attentats, de hauts responsables du FBI à Washington ont tenté de bloquer l'enquête 28/05/2002 Un mois avant les attentats, le FBI de Minneapolis avait arrêté Zacarias Moussaoui, un citoyen français d'origine marocaine qui avait éveillé des soupçons chez son instructeur de vol alors qu'il prenait des cours de pilotage. Après l'avoir interrogé, un agent avaient même rédigé une note suggérant la possibilité que «Moussaoui était peut-être en train de planifier le vol d'un avion contre le World Trade Center».  Dans une lettre de 13 pages adressée à sa hiérachie, Coleen Rowley, un agent du FBI de Minneapolis, reprend aujourd'hui le fil des événements, démontrant que des responsables du FBI à Washington ont non seulement délibérément bloqué l'enquête sur Zacarias Moussaoui, mais tenté d'empêcher qu'un lien ne soit fait entre lui et les attaques terroristes après le 11 septembre.

- inde-Pakistan: Les Services Britanniques envisagent une guerre nucléaire 27/05/2002 En trois ans, le Pakistan s'est doté secrètement d'un arsenal nucléaire beaucoup plus important que celui que les experts lui attribuent d'habitude, annonce le Times de lundi. Citant Pervez Hoodbhoy, professeur de physique nucléaire à l'université Quaid-e-Azam d'Islamabad, le quotidien Britannique précise qu'il existe par ailleurs de claires indications que les ogives nucléaires sont déjà installées sur les missiles pakistanais. Les propos de Pervez Hoodbhoy laissent supposer que le Pakistan «pourrait assembler plus que les 30 à 50 ogives nucléaires» que les experts occidentaux lui reconnaissent habituellement, note le Times (centre droit). «Chaque ogive aurait la même puissance que la bombe atomique américaine larguée sur Hiroshima en 1945», poursuit le journal, qui ajoute que  «selon certaines informations, l'Inde a, quant à elle, déjà sorti ses ogives de ses centres de stockage pour les monter sur des vecteurs». Quelques jours plus tôt, le Times encore révélait que les services de renseignement britanniques jugaient que la situation entre l'Inde et le Pakistan était «désespérément sérieuse» et se préparaient à une situation de guerre nucléaire.

- Feu vert de l'OTAN pour Poutine en Tchétchénie 27/05/2002 Accueillant la Russie au sein de l'OTAN, son secrétaire général, George Robertson, a déclaré que l'Organisation reconnaît à la Russie le droit de lutter contre le séparatisme et le terrorisme, évoquant tout de même, dans une condamnation audacieuse qu'apprécieront les habitants de Grozny, quelques réserves sur les méthodes de cette lutte: «Nous avons des divergences sur certains aspects de la politique russe en Tchétchénie, mais nous sommes d'accord sur le fait que la Russie doit se protéger du terrorisme et du séparatisme.» 
Si l'on résume la situation du monde en 2002, nous avons donc d'un côté le gentil monde libre, c'est à dire les pays riches, et de l'autre les terroristes tchétchènes, irakiens, palestiniens, iraniens, nord-coréens, syriens, lybiens, soudanais et cubains (le leader du monde libre, Bush Jr., vient en effet de nous révéler que Castro fabriquait des tonnes d'armes bactériologiques à ses moments perdus).
Au fond, ne reste qu'à inscrire les Tibétains et le Dalaï Lama sur la liste des organisations terroristes, histoire de rallier définitivement la Chine au grand combat pour la liberté.
- Un deuxième agent du FBI dénonce Après le brûlot de l'agent de Minneapolis Coleen Rowley (lire ci-dessous), un autre agent du FBI , Robert G. Wright Jr., enfonce le clou en dénonçant les entraves faites aux enquêtes contre le Hamas et Al-Qaïda avant les attentats du 11 septembre. Par ailleurs, selon la presse américaine, les responsables du Bureau fédéral d'investigation auraient refusé une offre d'un de leurs informateurs d'infiltrer un camp d'entraînement d'al-Qaïda. Une offre qui remonte à quelques mois avant les attentats, dont l'organisation d'Oussama ben Laden a été rendue responsable. «US News and World Report» s'appuie sur deux sources sans les identifier. Selon l'hebdomadaire, le FBI n'a fait aucun commentaire. Le directeur de la police fédérale, Robert Mueller, avait reconnu mercredi, en annonçant une vaste restructuration du FBI, qu'il avait fait des erreurs dans le maniement des informations en sa possession. Reste que les mesures annoncées ensuite par le ministre de la Justice, John Ascroft, fait grincer des dents des organisations de défense des droits civiques américaines, comme l'American Civil Liberties Union. L'ACLU estime ainsi que ces mesures, qui permettent aux agents du FBI de surveiller plus librement les sites internet ou les endroits publics, récompensent «un échec d'analyse» de la part du FBI en lui donnant «de nouveaux pouvoirs», qui «menacent le coeur des libertés publiques» protégées par la Constitution.
- Bush ne veut surtout pas d'enquête indépendante  23/05/2002 Alors qu'à Washington, le séisme provoqué par les révélations d'avertissements reçus par W. Bush avant le 11 septembre fait encore rage, le président américain a livré le fond de sa pensée quant à la nécessité d'une enquête sur les événements du 11 septembre. Hier à Berlin, dans le cadre d'une tournée européenne destinée à réanimer la coalition antiterroriste en vue d'attaquer l'Irak, il a dit son opposition à la création d'une commission spéciale chargée d'enquêter sur les défaillances des agences du renseignements avant les attentats: «Bien sûr, je souhaite que le Congrès examine ce qui s'est passé avant le 11 septembre. Mais dans la mesure où il s'agit d'une information sensible, ce qui à mon avis est le mieux pour la guerre en cours contre le terrorisme est que l'enquête soit menée par la commission du Renseignement.» Le président américain a par contre proposé aux Européens de soutenir l'élargissement de la guerre contre le terrorisme, confiant au chancelier allemand Gerhard Schröder, selon l'AFP, qu'il voulait étendre la guerre contre le terrorisme au-delà de l'Afghanistan. Les oreilles de Saddam Hussein n'en finissent plus de siffler. Reste à savoir jusqu'où les faucons de Washington sont prêts à aller pour échapper au scandale qui semble les menace. 
- Nouvelles menaces bien opportunes 21/05/2002 Après le séisme provoqué par les révélations d'avertissements reçus par la Maison-Blanche à la veille des attentats du 11 septembre, le New York Times est venu à la rescousse de l'administration Bush en annonçant fort opportunément que les services secrets américains avaient enregistré des signaux troublants laissant entendre qu'Al-Qaïda préparait de nouvelles attaques aussi dévastatrices que celles de septembre, voire plus importantes. La Maison-Blanche s'est empressée de confirmer. Les signaux, «vagues», pourraient prendre la forme d'attentats suicide du type de ceux commis contre Israël, a estimé le directeur du FBI, Robert Mueller...
- la Maison-Blanche s'enfonce! 17/05/2002 La Maison-Blanche affirme que le président Bush avait été averti de la menace de «détournements d’avions traditionnels», mais que personne n’aurait pu imaginer que des avions seraient transformés en missiles. Pourtant, dans son édition du 7décembre 2001, Die Welt révélait que les services secrets occidentaux avaient eu connaissance, dès 1995, d’un projet mis au point par Oussama ben Laden pour s’attaquer à des cibles civiles avec des avions transportant des passagers. Citant des sources proches des services secrets occidentaux, le quotidien allemand précise ainsi que le plan de Ben Laden, baptisé projet Bojinka, aurait été découvert en janvier 1995 par des unités de la police philippine qui tentaient de déjouer la préparation d’un attentat suicide contre le pape Jean Paul II, en visite à Manille. Jusqu’à onze avions devaient être simultanément détruits en faisant exploser des bombes à bord. Une autre variante du plan prévoyait que plusieurs avions volant en direction des Etats-Unis soient détournés et dirigés sur des cibles civiles. Etaient notamment cités le World Trade Center à New York et les bureaux de la CIA, à Langley, mais aussi la Sears Tower, à Chicago. Die Welt souligne encore que le projet Bojinka avait été officiellement évoqué devant un tribunal de New York lors du procès, en 1997, du terroriste pakistanais Ramsi Youssef, cerveau de l’attentat meurtrier contre le World Trade Center en 1993. De sorte que les services américains ont été prévenus au plus tard à cette date des tactiques élaborées par Oussama ben Laden. Autre information qui semble contredire la position de la Maison-Blanche sur l’impossibilité de prévoir l’usage d’avions comme missiles: les avertissements du BND (les services allemands) qui, en juin 2001 selon Frankfurter Allgemeine Zeitung du 14 septembre 2001, avaient aussi informé les Américains que des «terroristes planifiaient d’écraser des avions commerciaux sur des symboles de la culture américaine et juive». La position de la Maison-Blanche devient même intenable lorsqu'on évoque le cas de Zacarias Moussaoui, premier inculpé dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 11 septembre, arrêté le 17 août aux Etats-Unis où il prenait des cours de pilotage. Après l'avoir interrogé, un agent du FBI avait rédigé une note jetant l'hypothèse que «Moussaoui était peut-être en train de planifier le vol d'un avion contre le World Trade Center». Ne manquait donc qu'un bristol de Ben Laden indiquant la date et l'heure, les seules informations qui, au fond, manquaient réellement à l'administration Bush dans cette affaire.
Accessoirement la chaîne de télévision NBC a révélé jeudi qu'un plan de guerre pour éliminer le réseau terroriste Al-Qaïda d'Oussama ben Laden avait été transmis au président George W. Bush deux jours avant le 11 septembre. Ce plan, une «directive présidentielle de sécurité nationale», avait été déposé sur le bureau du président, qui n'a pas eu le temps ni d'en prendre connaissance ni de la signer, précise la chaine, citant des sources américaines et étrangères. Le plan prévoyait une guerre totale sur plusieurs fronts, y compris des opérations antiterroristes dans une soixantaine de pays, un volet financier pour geler les avoirs d'Al-Qaïda dans le monde et un volet militaire pour forcer les talibans à remettre Oussama ben Laden aux Etats-Unis. Bref, ce qui se déroule aujourd'hui. Ne manquait, cette fois, que le casus belli (lire: Une tragédie suspecte).
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11 septembre: bush averti 16/05/2002 Alors qu'au lendemain des attentats du 11 septembre, le porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, certifiait que W. Bush n'avait reçu aucun avertissement sur d'éventuelles attaques terroristes en préparation, la Maison-Blanche a admis hier qu'en fait, les services secrets américains avaient bel et bien averti le président américain du fait que le réseau terroriste d'Oussama ben Laden allait peut-être détourner des avions américains, et cela au début août, soit un mois avant les attentats. Dès ce moment, les services de sécurité ont même été discrètement placés en état d'alerte sur la base des informations transmises au président. Pour expliquer la fausseté de ses premières déclarations, Ari Fleischer a joué sur les mots en expliquant que «des spéculations de longue date avaient été partagées avec le Président sur la possibilité de détournements dans un sens traditionnel du terme» (sic), mais que «le président et ses conseillers n'avaient aucun moyen de savoir que des pirates de l'air kamikazes utiliseraient les appareils comme des missiles».
Hier devant le Congrès, le chef de la majorité démocrate au Sénat, Thomas Daschle, a déclaré être «gravement préoccupé» par ces révélations, tout en assurant «ne pas vouloir tirer des conclusions hâtives», notamment sur le rôle du président Bush. «Clairement, cela soulève des questions très importantes qui doivent être posées et avoir des réponses», a-t-il ajouté, traduisant un sentiment qui semblait très largement partagé au Congrès. Dans la foulée, M. Daschle a exigé de la présidence qu'elle transmette «aujourd'hui ou demain», à une commission conjointe chargée d'enquêter sur les attentats du 11 septembre, le compte-rendu de la réunion où M. Bush a été informé, en août, de ces risques de détournement d'avions. Il a aussi demandé au FBI de rendre public un document émanant de l'un de ses agents à Phoenix (Arizona), l'été dernier, et dans lequel il recommandait d'enquêter sur la présence d'étudiants étrangers dans des écoles de pilotage (lire ci-dessous). Une recommandation qui était restée sans réponse elle aussi. Hier, plusieurs élus ont appelé directement à la création d'une commission d'enquête sur le 11 septembre, indépendante et non partisane, qui serait chargée d'élucider pourquoi les attentats n'avaient pu être déjoués. Pendant de longs mois après les attentats, l'administration Bush avait, [entre-autres], discrètement fait pression sur le Congrès pour qu'il n'ouvre pas d'enquêtes à ce sujet.
- Bush va-t-il attaquer la HollanDE Le 06/05/2002, les Etats-Unis annonçaient leur refus de ratifier le Traité créant la Cour pénale internationale (>>CPI), précisant qu'ils ne se considèraient «plus liés d'aucune manière aux but et objectif » de ce texte. Selon le Herald Tribune du 13 mai 2002, la Chambre des Représentants est sur le point de voter une loi par laquelle les États-Unis se réservent le droit d'intervenir par la force pour «libérer» des citoyens américains qui seraient détenus et conduits devant la Cour pénale internationale à La Haye. En clair, les Etats-Unis pourraient donc se doter d'une loi, déjà adoptée par la Commission des Appropriations de la Chambre, qui autoriserait les marines à débarquer armes au poing en Hollande. On en rirait presque (repérage de de defensa).
- 11 septembrE: Le FBI au courant 
05/05/2002 Deux mois avant les attentats du 11 septembre, un agent du bureau du FBI de Phoenix (Arizona) avait attiré l'attention des autorités sur le grand nombre d'hommes venus du Proche-Orient pour étudier le pilotage aux Etats-Unis, et avait recommandé l'ouverture d'une enquête sur l'ensemble des écoles d'aviation, selon une dépêche AP.  «Le siège du FBI devrait aborder cette question avec d'autres services de renseignements américains et leur demander toute information qui appuierait les soupçons de Phoenix», recommandait l'agent dans une note que l'Associated Press a pu obtenir. Le bureau de Phoenix a transmis ses observations aux experts en terrorisme à Washington et New York. Le FBI envisageait de mener une enquête au sein de toutes les écoles de pilotage du territoire quand les détournements d'avions du 11 septembre se sont produits, ont expliqué à l'AP des responsables. L'AP avait révélé le mois dernier que les autorités philippines avaient alerté le FBI, dès 1995, sur la présence de nombreux pilotes proche-orientaux dans les écoles américaines d'aviation. Au moins un de ces pilotes avait prévu de détourner un avion de ligne et de s'écraser sur un édifice fédéral. Par ailleurs, un mois après le rapport de Phoenix et un mois avant les attentats, les agents du FBI au Minnesota avaient arrêté Zacarias Moussaoui, un citoyen français d'origine marocaine, qui avait éveillé des soupçons chez son instructeur de vol. A ce jour, Moussaoui est le seul sur qui pèsent des accusations liées aux attentats du 11 septembre. Lors de l'arrestation de Moussaoui, les services secrets américains avaient averti le gouvernement des risques croissants d'attaques terroristes sur le sol américain, précise l'AP.
- Anthrax
05/04/2002 Le FBI procède à des tests sur des scientifiques travaillant dans un laboratoire gouvernemental à Fort Detrik, Maryland (anglais).

(index)

AVRIL 2002
- Nucléaire 
19/04/2002 Selon un rapport du Pentagone, dévoilé par le Los Angeles Times, les stratèges américains envisagent des attaques nucléaires contre sept pays - la Chine, la Russie, mais aussi cinq pays officiellement dépourvus de l'arme atomique, Irak, Corée du Nord, Iran, Libye et Syrie - dans le cas d'une agression chimique ou biologique contre les Etats-Unis ou leurs alliés, ou dans celui «d'événements militaires surprenants». Rappelons-nous que fin février, citant un haut responsable du département d'Etat, le Washington Times annonçait que le gouvernement américain n'était plus lié à l'engagement, pris en 1978, de ne pas utiliser d'armes nucléaires contre des Etats ne disposant pas eux-mêmes de force de frappe nucléaire.
- «North Com» 18/04/2002 Ben Laden est réapparu sur une vidéo pour se réjouir des pertes économiques subies par l'Amérique après les attentats. Son réseau, Al-Qaïda, a (enfin) officiellement revendiqué ces derniers. Aux Etats-Unis, le secrétaire d'Etat à la défense, >>Donald Rumsfeld, a annoncé la création du Commandement Nord, une nouvelle structure militaire destinée à défendre le territoire des Etats-Unis (>>image du Pentagone). Avant les attentats, le Pentagone «regardait les menaces extérieures et non pas intérieures», a noté Rumsfeld. Le ministre a aussi parlé de «première historique», puisqu'aux Etats-Unis l'armée s'est vue interdire de participer à des activités de maintien de l'ordre depuis 1878, après la guerre de Sécession... Le nouveau commandement devra pouvoir intervenir en cas d'agression avec des armes de destruction massive, notamment biologiques ou chimiques. A ce titre, le général Richard Myers a évoqué la mise en quarantaine par les militaires d'une ville américaine frappée. 

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Décembre 2001 - Mars 2002

- Bush déclare la guerre à la Corée-du-Nord, l'Iran et confirme son intention d'en découdre avec Saddam dans son discours sur l'Etat de l'Union (février 2002).

- QG US au Qatar 27/03/2002 L'armée de l'air US se prépare «à déménager son QG du Golfe d'Arabie saoudite vers Qatar en raison des objections saoudiennes à une action militaire contre l'Irak», selon The Guardian du mercredi 27 mars 2002 (anglais).

- Les américains transfèrent leur QG dans le golfe en prévision d'une attaque sur l'irak (février 2002, anglais).

- Plans d'attaque sur l'Irak WorldNetDaily révèle par ailleurs l'existence de plans pour une attaque imminente de l'Irak. La cible officielle serait des super-canons, au nombre de trois ou quatre, que Saddam aurait construit. Les troupes israéliennes, jordaniennes et turques épauleraient les Etats-Unis dans une offensive sur trois axes. Parallèlement, le premier ministre turc invite l'Irak à prendre les avertissements américains au sérieux et l'OTAN s'entraîne à faire face à une attaque chimique et bactériologique dans un exercice impliquant 19 nations (janvier 2002).

- L'aile dure des parlementaires américains réclame la tête de Saddam dans une lettre envoyée à Bush (décembre 2001).

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- venezuela: Nouvelle sale guerre de la CIA? 22/04/2002 Le nouveau chef de la force aérienne vénézuélienne, le général Luis Acevedo, et neuf autres militaires, ont été tués dans un crash d'hélicoptère «à cause du mauvais temps» près de Caracas. Ces officiers ont été récemment nommés lors de la restructuration de l'état-major après l'éphémère coup d'Etat de la semaine dernière contre le président Hugo Chavez. Difficile de ne pas penser à une opération de la CIA après un putch meurtrier (41 morts) manifestement orchestré avec son soutien. Il faut dire qu'Hugo Chavez cumule les tares pour Washington. Il tente non seulement de garder un contrôle étatique sur le secteur pétrolier, mais il a aussi des contacts avec l'Irak et des liens diplomatiques et économiques avec Cuba. Dans Libération du 19 avril, on peut lire: «L'attaché militaire américain à Caracas aurait participé à la préparation du coup d'Etat contre le président du Venezuela, Hugo Chavez, malgré les dénégations des Etats-Unis. L'attaché militaire américain se trouvait au siège de l'Inspection générale des Forces armées, au cinquième étage du fort Tiuna, principale base militaire rebelle, pendant la préparation et jusqu'au coup d'Etat, a assuré à l'AFP une source anonyme au palais présidentiel. Cette information a été confirmée par un amiral à la retraite, qui a également demandé à ne pas être nommé. Une série de témoins de la scène, tous dignes de foi, m'en ont assuré la véracité, a déclaré l'officier. L'ambassade des Etats-Unis à Caracas s'est refusée à tout commentaire.» Hier, l'AFP révèlait aussi qu'un second officier américain de haut rang, le colonel de l'armée Ronald Mac Cammon, se trouvait avec les putschistes pendant et jusqu'à la fin du coup d'Etat. La Commission des relations extérieures du Sénat américain va d'ailleurs enquêter sur le rôle qu'aurait joué l'administration du Président George W. Bush dans le coup d'Etat, affirmait hier l'hebdomadaire Newsweek. Le président de gauche Hugo Chavez, démocratiquement élu en 1998, puis réélu en 2000, avait finalement repris le pouvoir après la démission, le 13 avril, du président putchiste autoproclamé, Pedro Carmona, le patron des patrons vénézueliens. Pour le portail Granma international, le coup d'Etat est «signé Otto Reich, ex-mandarin du régime de Reagan». (index)

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