Moussaoui surveillé depuis 2000
par les Britanniques.

Selon The Observer, les services secrets britanniques auraient surveillé en 2000, pendant plusieurs mois, Richard Reid et Zacarias Moussaoui. Les deux terroristes islamiques, qui fréquentaient la même mosquée londonienne, auraient été l'objet d'écoutes téléphoniques et, selon les affirmations de l'hebdomadaire britannique, les services de Sa Majesté seraient en possession d'enregistrements prouvant que les deux hommes étaient en rapport étroit.
Amnistia.net souligne que les zones d'ombres s'accentuent car, si ces informations devaient se révéler exactes, comment expliquer que Moussaoui ait pu se rendre tranquillement aux USA et que Reid, après, ait pû quitter sans crainte ni encombre le territoire britannique alors que Moussaoui était déjà inculpé ??

MI5 blunders over bomber
Nick Paton Walsh, Kamal Ahmed and Paul HarrisSunday December 30, 2001 The Observer
British security services knew of links between shoe bomber Richard Reid and one 11 September hijack suspect late last year, but failed to track Reid before he tried to blow up an airliner, according to US intelligence reports.

The Observer can reveal that MI5 agents intercepted phone calls between Reid and the suspect, Zacarias Moussaoui, which directly linked Bromley-born Reid to Osama bin Laden's al-Qaeda net work, but did not realise their implication until it was too late. This was condemned last night as a serious breakdown in intelligence.

Oliver Letwin, the Tory shadowing Home Secretary David Blunkett, said: 'One would expect action to have been taken earlier. The Home Secretary will need to give a convincing explanation of the reasons for the delay.'

The calls, made between the pair in Britain and monitored by MI5, ended abruptly when Moussaoui left Britain for Pakistan on 9 December last year to attend an al-Qaeda training camp in Afghanistan.

Investigators suspect Reid, who met Moussaoui in London in the mid-Nineties and had been to Pakistan before, followed him to Afghanistan. Moussaoui returned to London last February. Reid reappeared in Britain last summer.

Scotland Yard was not informed of the security risk that Reid posed. MI5 had had Moussaoui under surveillance in the UK in the months before he left for Pakistan. He was then arrested by US authorities in August.

However, Reid was not followed or picked up for questioning in Britain. Investigators are now scouring records of flights between London and Pakistan to see whether Reid and Moussaoui travelled separately or together, and if any other suspect flew with them. Reid has fervently denied being part of a terrorist network or going to Afghanistan, although American sources insist he is linked to al-Qaeda.

The Yard says Reid has not been a 'regular resident' in the UK since 1998, and he has admitted spending much of his time at an'Islamic school' in Pakistan. He stopped regular visits to the Brixton mosque in mid-1998, and is thought to have travelled back and forth between London and Pakistan between then and the bombing attempt.

His last visit to Pakistan was in August when he contacted the British consulate about a possible passport renewal, Foreign Office sources said.

Al-Qaeda soldiers, interrogated in Kandahar by the CIA, say Reid was a recruit in one of group's camps in southern Afghanistan, and US intelligence sources confirm this. Moussaoui and Reid 'went to the same training camp in Afghanistan where Reid has explosives training' said a US intelligence official.

The revelation that Reid acted with the backing of a sophisticated terrorist network linked to al-Qaeda comes as intelligence documents have also revealed that bin Laden has been given detailed advice on making a 'hybrid' nuclear device.

The advice came from Dr Bashir-ud-Din Mahmood, formerly the nuclear director of the Pakistani Atomic Energy Commission, say Western intelligence services.

They say he was bin Laden's 'nuclear secretary' who directly helped the terrorist leader in his pursuit of a nuclear capability. The documents say Mahmood has now admitted giving him designs for devices.

Sources said that bin Laden was developing a hybrid nuclear 'gun and implosion device'. Although the documents say he has access to radioactive material, they conclude that it is unlikely he has enoughto explode a nuclear bomb.

The US papers add that Mahmood met bin Laden and Taliban leader Mullah Omar in 2001 and provided information about the infrastructure needed for a nuclear weapons programme and the effects of these devices.

Senior Government officials now admit that bin Laden is further ahead with a development programme than was initially thought.

The advanced plans for a nuclear device and the failure to stop Reid compound growing fears of the power and sophistication of al-Qaeda and the seeming inability of the intelligence services to combat it.

Reid appeared in a Boston court on Friday on charges relating to his attempt to blow up a transatlantic flight with a bomb in his shoes.

Additional reporting: Burhan Wazir

 

 

L'étrange affaire de Zacarias Moussaoui: le FBI a refusé d'enquêter sur l'homme accusé dans les attentats du 11 septembre.

Original publié sur le world socialist wide web

Par Patrick Martin
Le 5 janvier 2002

Le cas de Zacarias Moussaoui soulève beaucoup d'interrogations sur l'attitude du FBI et des autres services américains de renseignement au cours de la période qui a précédé le 11 septembre. C'est l'exemple le plus évident du refus quasiment inexplicable de la part de ces services de prendre toute mesure qui aurait pu empêcher les attentats terroristes les plus sanglants de toute l'histoire américaine.

Moussaoui a été inculpé le 3 janvier de six chefs d'accusation de complot pour commettre des meurtres et de terrorisme dans les attentats du 11 septembre. Moussaoui, qui est né en France et qui est d'origine marocaine, a refusé « au nom d'Allah » de plaider coupable ou non-coupable, et son avocat a plaidé non-coupable pour lui.

La séance de 30 minutes qui s'est tenue dans un tribunal fédéral d'Alexandria en Virginie s'est conclue par la décision de la juge fédérale Leonie M. Brinkema de fixer la date du procès en octobre prochain, malgré les objections de la défense que cette date impliquerait que la sélection du jury se fasse aux alentours du premier anniversaire des attentats du World Trade Center et du Pentagone.

Les avocats de la défense ont proposé de délocaliser la tenue du procès d'Alexandria, qui ne se trouve qu'à quelques kilomètres du Pentagone, où 189 personnes ont été tuées quand un avion d'American Airlines détourné s'est écrasé sur le bâtiment le 11 septembre. Brinkema a précisé qu'elle n'était pas en faveur d'une délocalisation en disant qu'on pouvait trouver un jury impartial en Virginie du Nord.

Quatre des six accusations contre Moussaoui sont passibles de la peine capitale, même s'il a été arrêté un mois avant les attentats du 11 septembre et pour cette raison n'a donc pu jouer aucun rôle actif dans le massacre. Le ministère public a jusqu'au 29 mars pour annoncer s'il va requérir la peine de mort. Moussaoui serait le premier citoyen français à risquer la peine de mort aux Etats-Unis depuis que la Cour Suprême des Etats Unis a rétabli la peine de mort en 1976.

Le refus d'agir du FBI

Moussaoui a été arrêté dans le Minnesota le 16 août après que des responsables d'une école de pilotage, la Pan Am International Flight Academy à Eagan, dans la banlieue de Minneapolis, ont averti le FBI qu'il cherchait à s'entraîner pour piloter un jumbo jet Boeing 747.

Son comportement a éveillé les soupçons: son attitude était agressive, il était très évasif quant à son environnement personnel, il a refusé de parler français avec en instructeur qui connaissait cette langue et il a payé les droits d'inscription de 6.300 dollars en liquide. Il a insisté pour s'entraîner à piloter un jumbo jet malgré son manque évident de capacité à piloter des avions même petits. Il paraît que l'étudiant éventuel ne voulait pas apprendre à décoller ou à atterrir, mais seulement à piloter l'avion quand celui ci était en vol.

L'instructeur et le vice-président de l'école de pilotage ont alerté deux représentants démocrates de Minneapolis au Congrès à propos de leurs efforts répétés pour intéresser le FBI au comportement de Moussaoui. Leurs comptes-rendus ont d'abord été publiés dans le Minneapolis Star-Tribune, puis dans le New York Times du 22 décembre.

Le vice-président de l'école de pilotage qui a alerté les deux membres du Congrès, James Oberstar et Martin Sabo, a affirmé qu'il avait fallu de quatre à six appels téléphoniques au FBI pour trouver un agent responsable. L'instructeur a été si frustré par le manque de réaction qu'il a averti de façon prémonitoire qu'un « 747 aux réservoirs pleins de carburant peut être utilisé comme bombe ».

L'enquête bloquée à Washington

Moussaoui a été détenu par les Services d'Immigration et de Naturalisation parce qu'il n'avait pas respecté les termes de son visa. Les enquêteurs locaux du FBI à Minneapolis ont immédiatement considéré Moussaoui comme un terroriste suspect et ont demandé l'autorisation d'obtenir un mandat spécial de contre-espionnage pour examiner le disque dur de l'ordinateur personnel de celui ci. Cette autorisation a été refusée par des officiels de haut niveau à Washington, qui ont prétendu que les preuves étaient insuffisantes pour offrir les garanties légales exigées pour un tel mandat.

Les agents du FBI ont suivi les allers et venues de Moussaoui à l'école de pilotage Airman à Norman, dans l'Oklahoma où il avait effectué 57 heures de vol plus tôt dans l'année 2001, mais où il n'avait jamais reçu la permission de piloter tout seul à cause de ses capacités insuffisantes. Ce seul élément aurait dû déclencher l'alarme, vu qu'un agent avoué d'Al-Qaida, Abdoul Hakim Mourad, s'était entraîné dans la même école, pour préparer un détournement suicide sur le quartier général de la CIA. Mourad a apporté son témoignage sur ces préparations lors du procès de Ramzi Ahmed Yusef, le principal organisateur des attentats à la voiture piégée de 1993 contre le World Trade Center.

Plusieurs des pirates du 11 septembre s'étaient inscrits ou avaient visité l'école de pilotage d'Oklahoma, comme l'a révélé une enquête plus poussée qui avait été menée aux lendemains des détournements suicides.

Les 26 août, le quartier général du FBI a été informé par les services de renseignement français que Moussaoui avait des liens avec l'organisation Al-Qaida et avec Oussama Ben Laden. Même ce rapport n'a déclenché aucune volonté d'agir de la part de l'agence. Une commission spéciale antiterroriste du FBI et de la CIA a pris connaissance des informations contre lui, mais elle en a tiré la conclusion que les preuves qu'il représentait un quelconque danger n'étaient pas suffisantes, malgré son refus de répondre aux questions et malgré les informations transmises par les français. Moussaoui ne fut transferré de la détention INS (Service d'Immigration et de Naturalisation) vers une prison du FBI qu'après le 11 septembre.

L'avertissement français est parvenu le lendemain du jour où les deux premiers kamikazes ont acheté leur billet aller simple de première classe pour des vols du 11 septembre. D'autres billets ont été achetés les 26, 27, 28 et 29 août alors que le FBI refusait toujours de mener une enquête plus approfondie sur Moussaoui ou d'analyser son ordinateur.

Le New York Times commentait le 22 décembre que le cas de Moussaoui « soulevait de nouvelles interrogations sur les raisons pour lesquelles le FBI et les autres agences n'avaient pas empêché les détournements ».

Des officiels du FBI ont indirectement répondu à ces critiques, en démentant catégoriquement la prise en compte de la mise en garde que le personnel de l'école de pilotage avait émis. Un officiel important à déclaré au Washington Post le 2 janvier: « L'idée de faire s'écraser un avion sur un bâtiment ou de l'utiliser comme une bombe ne nous était jamais venue à l'esprit. Ce qui nous inquiétait c'était un scénario de simple détournement ».

Ce point est d'une importance capitale et, à la différence du FBI, l'instructeur de l'école de pilotage n'a absolument aucune raison de mentir. Aux lendemains du 11 septembre, le directeur du FBI, Robert Mueller, a clairement déclaré que ses services n'avaient aucune indication que des terroristes cherchaient à utiliser des avions détournés comme bombes volantes. Ses dénégations ont été acceptées sans aucun esprit critique par la presse américaine. Le compte-rendu qu'a donné l'école de pilotage montre que ces dénégations n'étaient que des mensonges purs et simples.

La démission de la sécurité

L'affaire Moussaoui n'est qu'un exemple parmi de nombreuses indications que le gouvernement américain avait été amplement prévenu qu'une opération terroriste d'envergure était en préparation aux Etats-Unis et n'a cependant rien fait pour la prévenir ou pour empêcher.

* Les gouvernements d'au moins quatre pays - l'Allemagne, l'Egypte, Israël et la Russie - ont clairement averti Washington que des attentats terroristes allaient se produire aux Etats-Unis en utilisant des avions détournés comme armes, dans les mois qui ont précédé le 11 septembre.

* Le gouvernement américain lui-même avait des indications multiples du danger de détournements suicides, qui étaient basées sur ses propres renseignements concernant d'autres attentats terroristes attribués à Oussama Ben Laden et à son réseau A-Qaida.

* Le gouvernement américain surveillait les communications électroniques de Ben Laden et de ses associés pendant la période étendue de préparation ayant précédé les attentats du 11 septembre.

* Quelques-uns des pirates de l'air du 11 septembre, y compris Mohamed Atta, le supposé chef, étaient étroitement surveillés par les services de renseignement américains en tant que terroristes suspects en 2000 et en 2001. Ils ont été cependant autorisés à entrer et à sortir librement des Etats-Unis et à finalement mener leur projet à bien.

Les attentats du 11 septembre se sont déroulés au milieu d'une quasi-démission des forces de sécurité qui n'admettent aucune explication innocente. Les circonstances des attentats terroristes méritent une enquête des plus sérieuses et des plus consciencieuses: aussi bien l'administration Bush que les Républicains et les Démocrates au Congrès ont rejeté toute enquête de cette sorte, en suggérant qu'il était antipatriotique de mettre en doute le rôle du FBI, de la CIA et d'autres agences de renseignement.

Mais les éléments qui sont connus pour l'instant, mènent à la conclusion que des officiels dans les plus hautes sphères du gouvernement américain étaient au courant de l'imminence d'une attaque terroriste d'envergure et ils n'ont fait aucun effort réel pour empêcher celle-ci. On peut en déduire le motif politique: ils ont laissé se produire un attentat - qu'ils aient ou non prévu toutes ses dimensions - pour trouver le prétexte nécessaire afin de mener un programme droitier d'intervention militaire à l'étranger et d'attaques des droits démocratiques sur le sol américain.

Un détenu franco-marocain inculpé dans les attentats du 11 septembre (TV)

WASHINGTON, 11 déc (AFP) - Un suspect actuellement détenu aux Etats-Unis dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 11 septembre, le Français d'origine marocaine Zacarias Moussaoui, a été inculpé d'implication dans ces attaques, ont annoncé mardi plusieurs chaînes de télévision américaines.
Moussaoui, 33 ans, serait inculpé de complots multiples en relation avec les attentats perpétrés le 11 septembre contre le Pentagone et contre le World Trade Center, ont précisé les chaînes CNN et MSNBC.
L'Attorney general (ministre de la Justice) John Ashcroft pourrait annoncer cette inculpation mardi dans le courant de l'après-midi, lors d'une conférence de presse.
Moussaoui était détenu depuis le 17 août pour violation des lois d'immmigration américaines.
Il s'était inscrit en février dans une école d'aviation aux Etats-Unis, dans l'Oklahoma, pour obtenir son brevet de pilote. Selon la presse américaine, il s'était ensuite présenté dans une autre école du Minnesota afin d'y apprendre à piloter un Boeing 747 dans un simulateur, en précisant n'être intéressé que par les virages et non les décollages ou atterrissages.
Intrigué par ce comportement bizarre, les responsables de l'école l'avaient signalé à la police fédérale (FBI) qui l'avait arrêté au motif que son visa était échu.
Lors de son arrestation, il était en possession d'un ordinateur portable, d'une importante somme d'argent apparemment destinée à payer les leçons de pilotage, ses loyers et ses déplacements, ainsi que d'une mallette noire contenant du matériel de communication sophistiqué, selon la presse américaine.
Les enquêteurs du FBI avaient un temps soupçonné que Moussaoui soit le cinquième pirate de l'air prévu à bord du Boeing d'United Airlines qui s'est écrasé dans un champ, en Pennsylvanie, le seul des quatre avions détournés à n'avoir que quatre terroristes à bord au lieu de cinq. AFP

Le FBI a-t-il négligé les renseignements français? http://www.france-amerique.com/infos/dossier/US%20war/1530/1530war2.html
Zacarias Moussaoui, un Franco-Marocain de 33 ans arrêté à la mi-août aux Etats-Unis, aurait-il pu mettre le FBI sur la piste des terroristes du 11 septembre ? Les services secrets américains pourraient bien avoir négligé de précieux renseignements fournis par leurs collègues français. Moussaoui était-il le cinquième pirate de l'air prévu à bord du Boeing d'United Airlines qui s'est écrasé dans un champ, en Pennsylvanie, le seul des quatre avions détournés le 11 septembre à n'avoir que quatre terroristes à bord au lieu de cinq ?  C'est ce que les enquêteurs soupçonnent désormais, affirme Newsweek dans son édition parue le 1er octobre. «Il est pour sûr l'un d'entre eux», a déclaré à l'hebdomadaire l'un des hauts responsables de l'enquête. Interrogé par l'AFP, le FBI s'est refusé à tout commentaire.  En tout cas, si Moussaoui manque à l'appel ce 11 septembre, c'est pour une raison simple: il croupit depuis trois semaines dans une geôle du Minnesota.  Le jeune homme arrive le 26 février aux Etats-Unis et s'inscrit aussitôt à l'Airman Flight School, une école d'aviation de Norman (Oklahoma).  Trapu, 1,72 m pour 90 kg, crâne rasé et portant le bouc, Moussaoui se révèle un piètre pilote, que les instructeurs refusent de laisser voler en solo.  Finalement, il part pour le Minnesota et se présente dans une autre école d'aviation, la Pan Am International Flight School, à Eagan. Selon le Washington Post, il dit vouloir apprendre à piloter un Boeing 747 dans un simulateur et précise qu'il n'est intéressé que par les virages, pas les décollages ni les atterrissages. Il offre de payer en liquide les 8.000 dollars de la formation.  Intrigués par ce comportement bizarre, les responsables de l'école le signalent le 13 août aux autorités. Quatre jours plus tard, il est interpellé par le FBI.  Son visa ayant expiré, Moussaoui est en situation illégale. Les services de l'immigration (INS) le placent en détention dans l'attente de son expulsion.  Le FBI l'interroge mais il refuse de coopérer. «Il y avait certainement suffisamment d'informations pour que nous souhaitions lui parler, ce que nous avons essayé de faire mais en vain», explique au Washington Post un haut responsable américain, sous couvert de l'anonymat.  Moussaoui ayant un passeport français, la CIA sollicite alors l'entraide des services de renseignement de Paris.  Aux alentours du 1er septembre, affirme le Washington Post, soit une dizaine de jours avant les attentats, le contre-espionnage français (DST) informe les Américains de l'appartenance présumée de Moussaoui au réseau terroriste d'Oussama ben Laden, le milliardaire d'origine saoudienne réfugié en Afghanistan.  Ils précisent qu'il s'est rendu deux mois au Pakistan, passage obligé vers les camps d'entraînement terroriste en Afghanistan.  C'est apparemment à Londres où il séjourne dans les années 1990 que le jeune homme, né le 30 mai 1968 à Saint-Jean-de-Luz (sud-ouest de la France), aurait commencé à fréquenter les milieux islamistes. «Un vrai lavage de cerveau», dira plus tard sa mère, Aïcha, à l'hebdomadaire français L'Express.  Le Washington Post affirme que les services secrets américains n'ont pas su exploiter ces précieux renseignements, le FBI estimant qu'il ne disposait pas d'assez d'éléments pour inculper Moussaoui. Résultat: aucune perquisition n'est effectuée à son domicile.  Ce n'est qu'au lendemain des attentats du 11 septembre que le FBI recolle les pièces du puzzle et réalise sa méprise.  Moussaoui est alors aussitôt transféré à New York et placé sous mandat d'arrêt fédéral. Il y est aujourd'hui détenu comme «témoin matériel». Autrement dit, il est soupçonné d'avoir directement connu les auteurs des attentats ou d'avoir été au courant des préparatifs.  Les archives de France-Amérique Semaine du 6 au 12 octobre.