Le Monde
Diplomatique , Avril 1992, page 14;15
HAGHIGAT CHAPOUR
COMMENT LES ÉTATS-UNIS AVAIENT PRÉVU D'ÉCRASER L'IRAK
Les dessous de la guerre du Golfe
Dès le printemps 1982, dix-huit mois après le début de l'agression
irakienne contre l'Iran, Washington décidait d'accorder une aide substantielle à
Bagdad. Un rapport du Congrès vient de confirmer que des firmes américaines ont
aidé à la mise sur pied du programme nucléaire de M. Saddam Hussein. Ces
révélations, comme d'autres ayant directement trait à la crise du Golfe, jettent
une lumière nouvelle sur ce que furent la politique et la stratégie des
États-Unis dans cette région riche en pétrole.
A nouveau, la psychose règne au sein de l'administration américaine au sujet
de "la capacité nucléaire secrète" de l'Irak et l'on craint même une
reconstruction rapide de ses forces militaires. Certains envisagent sérieusement
une nouvelle guerre et le retour des troupes américaines d'ici deux ou trois
ans. En août dernier, un groupe d'études du Pentagone élaborait sept scénarios
pour les conflits futurs dans les années 90, dont une nouvelle attaque irakienne
contre les installations pétrolières du Koweït et de l'Arabie saoudite. Même si
ces prévisions sont aussi destinées à mettre en garde les parlementaires contre
le risque que représenterait une baisse inconsidérée du budget de la défense
(1), elles témoignent d'une profonde inquiétude face à la pérennité du pouvoir
baasiste à Bagdad. Elles amènent aussi à s'interroger sur les dessous de la
guerre contre M. Saddam Hussein.
Première question: Washington aurait-il volontairement poussé M. Saddam Hussein
à la "faute" de façon à briser une puissance régionale qui risquait de menacer
l'équilibre de tout le Proche-Orient? Les propos du porte-parole du département
d'État, Mme Margaret Tutwiller, ceux de Mme April Glaspie, ambassadrice
américaine à Bagdad lors de son entretien du 25 juillet 1990 avec le président
irakien, ou encore ceux de M. John Kelly, sous-secrétaire d'État chargé du
Proche-Orient, à la fin de ce même mois, suggérant que "les États-Unis ne
souhaitaient pas se mêler des disputes territoriales entre le Koweiÿt et
l'Irak", ont semé le doute. Ces signaux ambigus n'ont-ils pas laissé croire à M.
Saddam Hussein qu'il pouvait se permettre d'envahir son voisin sans risquer la
vindicte américaine?
Quelques révélations troublantes viennent a posteriori enrichir les soupçons et
appuyer la thèse selon laquelle les États-Unis ne cherchaient qu'un prétexte
pour entreprendre une action militaire contre l'Irak. D'après Bob Woodward (2),
journaliste au Washington Post, le 30 juillet 1990, deux jours avant l'invasion
du Koweït, un officier de la Defense Intelligence Agency (DIA) aurait informé
son directeur, M. Harry Soyster, des intentions de Bagdad et demandé une
intervention urgente pour dissuader le président irakien de passer à l'action.
Depuis la fin de juillet 1990, les services de renseignement, grâce notamment
aux satellites espions, avaient pris la mesure de la concentration des forces et
des préparatifs militaires irakiens. Pourtant, la Maison Blanche n'a exprimé,
publiquement, aucune préoccupation face à cette situation.
Des données convergentes, recueillies après la guerre auprès du Pentagone,
confirment que, depuis 1989, la menace irakienne suscitait des inquiétudes. En
mars 1991, le général G. Butler, proche conseiller du général Colin Powell,
déclarait: " [A la fin de 1989] nous avons consacré une grande partie de notre
temps et de notre attention à planifier la défense militaire américaine future
afin de préserver la stabilité régionale et nos accès stratégiques (...) En
dernier ressort, le consensus s'est fait autour de la menace à long terme que
représentait l'Irak (3)."
Du 2 au 7 octobre 1989, le général Norman Schwarzkopf, commandant en chef de
l'US Central Command - la force de déploiement rapide pour le Proche-Orient, -
basée en Floride, avait effectué un voyage en Arabie saoudite. Lors d'une
rencontre, à Ryad, avec l'ambassadeur des Etats-Unis, M. Charles Freeman, il
avait affirmé qu'une invasion du Koweït par l'Irak était "probable" et qu'elle
constituait "une menace contre la monarchie wahhabite et la stabilité de la
région (4)". Le 8 février 1990, dans une allocution adressée à un comité
sénatorial chargé des affaires militaires, rassemblé autour du thème "Menaces,
stratégie et opérations militaires dans le monde", le général Schwarzkopf
soulignait: "L'Irak a la capacité militaire d'exercer des pressions sur les
États voisins..." Parmi la liste de ses objectifs prioritaires, il citait:
"Assurer l'accès permanent au pétrole de la péninsule arabique."
Pendant la première partie de l'année 1990, le général Schwarzkopf aurait mis au
point différents plans stratégiques pour riposter à une éventuelle invasion du
Koweït. Le 15 juin 1990, lors d'un nouveau voyage à Ryad, il informait les
autorités saoudiennes d'une telle menace. A la fin juillet, il organisait à
Hurlburt Field et à la base d'Eglin Air Force, en Floride, d'importantes
manoeuvres militaires sous le nom de code "Internal Look 90", apparemment
destinées à évaluer la rapidité de déploiement et la mobilité des forces
américaines. Mais son principal objectif était: tester comment les États-Unis
réagiraient à une invasion du Koweït par l'Irak. "En août, Saddam a exécuté pour
de bon la manoeuvre que nous avions préparée en juillet, a confirmé le colonel
Tony Gain du Central Command. Pendant des années, nous avions porté notre
attention sur l'Iran, mais soudain nous avons totalement tourné nos regards vers
l'Irak et nous avons mis cela en pratique dans notre manoeuvre"Internal Look".
Ainsi, nous sommes devenus familiers avec la géographie et la politique de ce
pays (5)."
Un mois après ces exercices militaires, le général Barry McCaffrey, commandant
la 24Ñ division d'infanterie, trouvait les plans utilisés dans "Internal Look"
parfaitement applicables en situation réelle en Arabie saoudite et estimait que
les schémas coïncidaient avec la réalité.
Aucune de ces révélations n'a été démentie par le Pentagone. Après la guerre, M.
Richard Cheney, secrétaire à la défense, reconnaissait l'existence de plans
prévoyant une invasion du Koweït: "A partir d'une hypothèse de travail, nous
nous exerçons à la prévision, à l'anticipation des événements à travers le
monde. C'est notre travail, nous sommes payés pour nous tenir prêts à parer à ce
genre d'éventualité (6)."
Ceux qui rejettent la théorie de la conspiration mettent plutôt l'accent sur
l'incohérence de la politique de la Maison Blanche. Absorbés alors par le
retrait soviétique de l'Europe de l'Est et par la réunification de l'Allemagne,
les dirigeants américains auraient eu l'esprit ailleurs et se seraient peu
préoccupés du sort du Koweït. N'ont-ils pas pris au sérieux le déploiement
militaire de l'Irak et ses mises en garde contre l'émirat? Ou encore ont-ils
pensé, comme l'a laissé entendre Mme April Glaspie en septembre 1990, dans une
interview au New York Times, que l'Irak se contenterait d'une occupation
partielle pour régler un différend frontalier auquel Washington ne tenait pas à
se mêler?
Pour le contrôle du pétrole
M. Jean Edward Smith, de l'université de Toronto, dans son essai George
Bush's War (7), et Bob Woodward dans The Commanders, insistent sur la place
qu'occupe, à la Maison Blanche, un cercle restreint, gravitant autour du
président, en dehors de tout contrôle parlementaire. Cette équipe formée d'une
dizaine de personnes, d'amis de longue date, d'hommes d'affaires obsédés par
leur carrière et leur réputation. En l'absence de projet politique, ils
considèrent la guerre comme un instrument rationnel de la politique étrangère,
capable d'infléchir le cours des événements dans le sens des intérêts
américains. Ils sont persuadés que les restrictions imposées par la
Constitution, et les prérogatives du Congrès, risquent de nuire à la suprématie
des Etats-Unis dans le monde. Ils se méfient des débats publics, des médias, de
l'opinion, qui, selon eux, altèrent la rationalité d'un choix politique.
En parfait accord avec le président, ces conseillers ont privilégié, dès les
premiers jours du mois d'août, l'option militaire. Le 3 août 1990, à l'issue
d'une réunion d'urgence à la Maison Blanche à laquelle assistaient M. Brent
Scowcroft, conseiller de M. Bush pour les questions de sécurité, M. Richard
Cheney, secrétaire à la défense, et M. Lawrence Eagleburger, sous-secrétaire
d'Etat, ils avaient conclu que le seul moyen de répondre à l'invasion était de
repousser les troupes irakiennes hors de l'émirat (8).
Une étude de la CIA soulignait que l'action de Bagdad représentait "un danger
pour l'ordre international et allait avoir un effet dévastateur sur l'économie
mondiale". La question primordiale était de savoir qui contrôlerait le pétrole:
bien avant la morale, la défense du droit et de la liberté, le président Bush
insistait sur cette question. Le 15 août 1990, il déclarait: "Nos emplois, notre
mode de vie, notre propre liberté et la liberté des pays amis de par le monde
souffriront si le contrôle des plus grandes réserves pétrolières tombe dans les
mains de cet homme: Saddam Hussein." Le 11 septembre, s'adressant aux sessions
conjointes du Congrès, il affirmait: "Nous ne permettrons pas qu'une richesse
aussi vitale soit dominée par quelqu'un d'aussi brutal (9)."
Le 4 août 1990, les généraux Colin Powell et Norman Schwarzkopf présentaient au
président différentes options militaires. Les services de renseignement
s'inquiétaient des autorités saoudiennes qui semblaient prêtes à céder aux
exigences du dictateur irakien, même au prix de milliards de dollars d'aide et
de la reconnaissance d'un régime fantoche au Koweït. Il était donc urgent de
persuader le roi Fahd de la nécessité d'un soutien américain. Le 6 août, MM.
Richard Cheney, Norman Schwarzkopf et Robert Gates, alors membre du Conseil
national de sécurité, arrivaient à Djeddah. M. Cheney aurait confié au roi: "Si
nous ne ripostons pas, cela aura de graves conséquences pour l'Arabie saoudite
et de sérieuses conséquences pour les Etats-Unis (10)." Des photos satellites
montrées au roi indiquaient la position des troupes irakiennes prêtes à franchir
la frontière koweïto-saoudienne.
Pendant que les Etats-Unis s'efforçaient de persuader le roi Fahd de l'urgence
d'un déploiement pour protéger la monarchie, un membre des services de
renseignement américains envoyé secrètement au Koweït avant l'invasion avait
informé ses supérieurs que l'armée irakienne n'avait pas l'intention de lancer
une offensive contre le royaume et commençait même à se retirer de ses positions
sur les frontières koweïto-saou->diennes (11). Par ailleurs, aucune
concentration de troupes n'avait été signalée sur la portion irakienne de la
frontière, ce qui excluait une initiative préméditée de M. Saddam Hussein pour
envahir l'Arabie saoudite. Le 6 août, les services secrets israéliens
confirmaient que rien ne laissait croire à l'imminence d'une invasion du royaume
wahhabite (12).
Cinq semaines après l'occupation du Koweït, alors que l'administration Bush
insistait encore sur le danger d'une attaque et annonçait que 120 000 hommes et
8 500 chars se dirigeaient vers la frontière saoudienne, M. Peter Zimmerman, un
ancien fonctionnaire de l'US Arms Control Disarmament Agency, rejetait les
allégations officielles en se basant sur des photos prises par des satellites
soviétiques et divulguées par un journal américain. Il constatait que,
contrairement à la présence massive des Américains à Dhahran, "nous n'avons rien
vu de tel en aucun point du Koweït. Il n'y a pas de campements, pas de
rassemblement de chars, pas de concentration de troupes et la principale base
aérienne du Koweït semble déserte (13)."
Le déploiement des forces américaines dans le Golfe a pris rapidement une
tournure offensive et a entraîné l'Irak dans une escalade qui devait ruiner
toutes les possibilités d'un règlement pacifique. Avec ses menaces de recours à
la force et ses discours incendiaires; en diabolisant et en humiliant son
adversaire, le président George Bush a contribué à attiser l'intransigeance de
M. Saddam Hussein.
Contre les régimes "renégats"
Pourquoi les Etats-Unis ont-ils attendu six mois avant de se lancer dans le
combat? M. Richard Cheney a répondu a posteriori à cette question: "Nous aurions
pu [alors] envisager une action offensive pour libérer le Koweït. Nous n'avons
pas voulu évoquer cette possibilité, dans la crainte de provoquer une attaque
irakienne à un moment où nous étions encore faibles, avant d'avoir des forces
armées sur place (14)."
En fait, dès le début, certains membres de l'administration n'avaient vu dans
les sanctions et les démarches diplomatiques qu'un prélude nécessaire à la
guerre. Pour eux, il fallait détruire le potentiel militaire de l'Irak. Un
retrait de M. Saddam Hussein du Koweït avec ses armes intactes était perçu comme
un "scénario de cauchemar". C'était aussi l'idée du président, pour qui seule
une action armée était en mesure d'"éradiquer le mal" et d'éliminer la source
d'instabilité engendrée par l'agression irakienne.
Cependant, certains militaires, comme Colin Powell ou même Norman Schwarzkopf
auraient préféré une poursuite de l'embargo (quitte à attendre encore un ou deux
ans) pour affaiblir l'adversaire et s'assurer une meilleure préparation
militaire sur le terrain, mais ils ont fini par se rallier à l'avis qui
prévalait à la Maison Blanche. M. George Bush était pressé d'en finir avec le
dictateur irakien. Ses proches collaborateurs pensaient à sa réélection. M. John
Sununu, alors secrétaire général de la Maison Blanche, aurait fait remarquer
qu'une guerre courte et victorieuse serait un extraordinaire atout politique
pour le président et assurerait sa réélection (15). De plus, ses conseillers
l'avaient averti que le temps ne jouait pas en sa faveur pour de multiples
raisons. Outre les impératifs climatiques et religieux, qui poussaient à avancer
la date du combat, il était difficile de maintenir indéfiniment sur pied de
guerre autant d'hommes en plein désert, en attendant l'hypothétique effet de
l'embargo. Au risque de démoralisation des soldats s'ajoutait le coût financier
et politique d'un tel dispositif.
Un rapport du département d'Etat américain, révélé par le Congrès en mai 1991,
confirme que, jusqu'à la veille de la crise, Washington était fermement décidé à
aider M. Saddam Hussein à maintenir son système de terreur. La Maison Blanche
avait autorisé les compagnies américaines à vendre du matériel militaire devant
servir à protéger le régime et le chef de l'Etat contre les mouvements de
contestation. "Pourquoi devrait-on aider un assassin à conserver sa position en
tant que chef d'Etat en Irak?", s'exclamait le démocrate Samuel Gejdenson,
président du sous-comité des affaires étrangères de la Chambre (16).
De 1985 à 1990, le département américain du commerce aurait donné son feu vert à
l'exportation de 1,5 milliard de dollars d'équipement, livré directement au
ministère de la défense irakien, à la Commission de l'énergie atomique irakienne
et au Saad 16, un centre de recherches sur les missiles balistiques. Environ
sept cent cinquante firmes américaines auraient ainsi été autorisées à livrer du
matériel à Bagdad (17).
Le conflit du Golfe fut la première crise internationale de l'après-guerre
froide. Dès le début de janvier 1990, les Etats-Unis avaient procédé à la
restructuration de leur politique de défense: l'URSS n'était plus la cible
privilégiée. Bien avant l'invasion du Koweït, les responsables du Pentagone,
avec leurs alliés européens, avaient cherché à préciser les contours des
nouvelles menaces. Le 20 janvier 1990, un rapport soumis au Congrès, intitulé
Defence Policy Guidelines, indiquait que le traditionnel danger venant de l'Est
était passé au second plan et insistait sur les nouvelles menaces du Sud et sur
la nécessité de se doter de moyens d'intervention à l'extérieur des zones
définies par la charte de l'OTAN (18). En février, M. Richard Cheney approuvait
un document demandant aux forces armées de mettre davantage l'accent sur la
constitution de puissances régionales dans le tiers-monde (19).
Pour le président Bush, l'ennemi n'est plus le communisme mais l'instabilité:
"Les défis à la sécurité auxquels nous faisons face aujourd'hui ne viennent pas
seulement de l'Est. L'émergence de puissances régionales modifie rapidement le
paysage stratégique." Il trouve inquiétant qu'"un nombre grandissant de nations
soient en train de se doter de capacités modernes hautement destructrices, dans
certains cas d'armes de destruction massive et des moyens de les transporter
(...). Nous devons aller à l'encontre des ambitions agressives de régimes
renégats (20)".
M. Saddam Hussein était le modèle parfait du "renégat" sur la piste duquel
l'OTAN s'était lancée juste avant la crise. Il a permis à la puissance
américaine de regrouper l'Occident autour d'elle. Par ses ambitions
hégémoniques, son expansionnisme et sa propension à proférer des menaces contre
les intérêts économiques et stratégiques du "monde libre", le président irakien
réunissait toutes les caractéristiques requises pour être la cible idéale. Sa
défaite avait un avantage supplémentaire: elle décourageait toute révolte et
toute contestation à l'égard du "nouvel ordre international" et confirmait la
prééminence des Etats-Unis dans un monde dégagé de l'emprise soviétique.
Comme l'écrit M. Norman Friedman, spécialiste des problèmes de défense et de
stratégie, conseiller du gouvernement américain, dans un essai publié après la
guerre: "Les Etats-Unis ont combattu l'Irak à un moment où leurs forces armées
passaient par une phase de transition. Il semble probable que, au moins pour une
décennie, la menace soviétique laissera place à une série de problèmes dans le
tiers-monde pas très différents de celui que les Etats-Unis viennent de
surmonter (...). Il n'est pas déraisonnable de penser que toute intervention
occidentale dans le tiers-monde n'a pas seulement pour but de maîtriser un
conflit en cours mais aussi de servir de leçon à d'autres agitateurs du
tiers-monde. Plus l'intervention est efficace, moins ces ennemis potentiels
auront d'audace pour agir contre nous ou contre nos amis (21)."
Notes:
(1) The New York Times, 18 février 1992.
(2) Bob Woodward, The Commanders, Simon & Schuster, Londres, 1991.
(3) Air Force Magazine, mars 1991.
(4) Roger Cohen et Claudio Gatti, In the Eye of the Storm: The Life of General
H. Norman Schwarzkopf, Bloomsbury, Londres, 1991, p. 185.
(5) Ibid.
(6) Entretien diffusé par TF1, 10 août 1991.
(7) Holt édit., New-York, 1992.
(8) International Herald Tribune, 16 janvier 1992.
(9) James Ridgeway, The March to War, Four Walls Eight Windows. New-York, 1991,
p. 84.
(10) Bob Woodward, op. cit., p. 267.
(11) US News & World Report, 20 janvier 1992.
(12) The Independent, 7 août 1990.
(13) Martin Yant, Desert Mirage, Prometheus Book, Buffalo, New-York, 1991.
(14) Entretien diffusé par TF1, 10 août 1991.
(15) Elizabeth Drew: "Letter from Wash-ington", The New Yorker, 4 février 1991.
(16) CBS News, 22 mai 1991.
(17) Agence France-Presse, 9 février 1991.
(18) Lire Michael Klare, "Le Golfe, banc d'essai des guerres de demain", le
Monde diplomatique, janvier 1991.
(19) The New York Times, 7 février 1990.
(20) Discours présidentiel devant l'US Coast Guard Academy, New-London, CT., 24
mai 1989. Cité in Michael Klare, op. cit.
(21) Norman Friedman, Desert Victory. The War for Kuwait, United States Naval Institute, Annapolis, Maryland, 1991, p. 238.