Petite chronologie d'une gigantesque manipulation

>>Une guerre absolument illégale

- Hans Blix, verbatim «Je trouve étonnant que l'on puisse être sûr à 100% de l'existence d'armes de destruction massive en Irak, mais n'avoir aucune idée d'où elles sont.»
Hans Blix, lundi 23 juin à New York, devant le
Council on Foreign Relations

Menaces, espionnage,
corruption, chantage

- même kofi annan a été espionné par les Britanniques 27/02/2004 L'ex-ministre britannique du Développement international, Clare Short, a confirmé jeudi que des agents britanniques avaient espionné le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avant la guerre en Irak. Interviewée dans le cadre de l'émission Today de BBC Radio 4, Clare Short a affirmé: «Ces choses ont lieu et, dans le cas du bureau de Kofi (Annan), ça a été fait pendant quelque temps». Interrogée spécifiquement sur une participation britannique à ce type d'activités, Clare Short a répondu: «Eh bien, je le sais. J'ai vu des transcriptions de conversations de Kofi Annan.» «En d'autres termes, a insisté le journaliste de la BBC, des espions britanniques ont reçu pour instructions d'effectuer des opérations au sein des Nations unies sur des gens comme Kofi Annan?» «Oui, absolument», a-t-elle répondu.
Mme Short avait démissionné en mai 2003 du gouvernement pour protester contre l'intervention américano-britannique en Irak lancée sans le feu vert de l'ONU.
Dans notre brève du 10 mars 2003 déjà, nous annoncions que,
depuis début février, la NSA avait monté une opération mahousse d'écoutes téléphoniques et de surveillance des e-mails des membres du Conseil de Sécurité. Les Nations Unies avaient ouvert une enquête au plus haut niveau sur cet espionnage US et un Britannique avait même été arrêté. Le 8 février dernier, le Guardian confirme que Londres a bel et bien espionné des membres du Conseil de Sécurité pour le compte des Etasuniens au moment des votes cruciaux d'avant l'entrée en guerre des Anglo-saxons contre l'Irak.

- Wolfowitz veut remettre la Turquie au pas 07/05/2003 Le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz, idéologue de la thérorie des dominos pour un imposer la démocratie-hamburger à coup de flingue au Moyen-Orient, a sévèrement critiqué mardi le refus de la Turquie d'appuyer l'intervention militaire américaine et a demander au pays de se conformer désormais à la ligne définie par Washington à l'égard de l'Iran et de la Syrie. Dans une interview à la télévision privée CNN-Turk, M. Wolfowitz s'est dit très déçu par l'attitude des militaires turcs. «Je pense que pour une raison quelconque, ils n'ont pas joué le rôle clé et n'ont pas eu le comportement que nous attendions d'eux», a-t-il déclaré. Wolfowitz a prévenu qu'il appartenait désormais à la Turquie de se racheter par son attitude en Irak aussi bien que vis-à-vis de l'Iran et de la Syrie. «Si nous voulons tourner la page, cela dépendra de la coopération de la Turquie qui, au lieu de dire (...) «Bon, nous ne nous soucions pas des problèmes des Américains en Iran et en Syrie, ils sont nos voisins», avancera et dira «Nous avons fait une erreur, nous aurions dû savoir à quel point les choses étaient mauvaises en Irak, mais nous le savons maintenant. Essayons de voir quelle aide nous pouvons apporter aux Américains».
Rappelons que pour punir Ankara de sa trahison, Bush a annuler 6 milliards de dollars d'aide à destination d'Ankara. La semaine dernière les Etats-Unis ont par ailleurs fermé leur principale mission militaire turque.

- Les faucons de Washington veulent punir la France 22/04/2003 Avoir tenté de résister à la volonté de l'Empire étasunien pourrait coûter cher à la France. Dans la droite ligne des méthodes de gangsters utilisées tout au long de la pseudo-crise irakienne par le cabinet Bush, de hauts responsables américains se sont réunis lundi à la Maison-Blanche pour examiner d'éventuelles mesures destinée à «punir la France» pour s'être opposée aux Etats-Unis. Une autre réunion pourrait avoir lieu la semaine prochaine, ont indiqué des responsables étasuniens sous couvert de l'anonymat. Selon ces sources, le cabinet du vice-président Dick Cheney (le véritable patron de la Maison-Blanche) est particulièrement actif pour demander que des mesures soient prises contre la France afin de ne pas laisser sans conséquences son opposition à Washington. Parmi les mesures suggérées figure la possibilité que Paris soit écarté de forums ou rencontres organisés par Washington avec ses alliés européens. De hauts responsables du Pentagone, notamment le numéro deux de la Défense et idéologue de la guerre perpétuelle, Paul Wolfowitz, réclament quant à eux que la France soit marginalisée le plus possible au sein de l'OTAN. «Ils tentent de trouver un  moyen de créer des mécanismes alternatifs pour traiter avec les Français, ou plutôt sans eux, pas simplement à l'OTAN mais d'une manière plus large», selon un haut responsable américain.

- 74 milliards pour la guerre (incluant une enveloppe destinée à la corruption) 24-25/03/2003 W. Bush a officiellement demandé mardi au Congrès un collectif budgétaire de 74,7 milliards de dollars pour financer la guerre contre l'Irak et des mesures de protection contre les attentats aux Etats-Unis. Un chapitre du collectif est intitulé «fonds de soutien économique» et s'élève au total à 2,5 milliards de dollars. Il est destiné à récompensé les pays qui ont soutenu l'action étasunienne. Sur ce total, la Turquie va recevoir un milliard de dollars, soit 40%. «Un milliard de dollars va être accordé à la Turquie sous forme de dons. Une partie de ce montant pourra être utilisée par la Turquie pour payer les frais financiers liés à l'obtention et à la garantie de prêts à la Turquie allant jusqu'à 8,5 milliards de dollars», souligne le texte du collectif publié par les services budgétaires de la Maison-Blanche. Parmi les autres pays «récompensés» figurent la Jordanie (700 millions de dollars), l'Egypte (300 millions de dollars), l'Afghanistan (254 millions de dollars).

- Les USA menacent la Russie 13/03/2003 La Russie pourrait subir un important préjudice économique et géopolitique si elle opposait son veto à une résolution de l'ONU autorisant la guerre contre l'Irak, a averti l'ambassadeur américain à Moscou, Alexander Vershbow, dans une interview à un quotidien russe mercredi. Un veto russe, a-t-il expliqué en substance dans le journal Izvestia, mettrait en péril la coopération prévue entre les deux pays dans le secteur de l'énergie, et notamment d'importants investissements américains dans l'industrie pétrolière russe.
Les USA menacent la France
Dimanche 9 mars déjà, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell avait adressé des menaces à la France. «Même si la France a été une de nos alliées pendant de nombreuses années et restera à l'avenir une alliée, je pense qu'il pourrait y avoir des conséquences graves sur les relations bilatérales, au moins à court terme» en cas de veto français, avait-il prévenu.
Les USA menacent tout le monde
La Maison-Blanche, pour la première fois, a laissé entendre mercredi que les pays qui voteraient contre le projet de résolution américano-britannique au Conseil de sécurité pourraient voir leurs relations se dégrader avec les Etats-Unis. «Il ne fait aucun doute que le président (Bush) serait déçu» par tout pays qui voterait contre le texte, a prévenu l'inénarrable porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer. Ce dernier a refusé de citer des exemples de répercussions possibles sur les relations bilatérales, mais a déclaré dans une formule pleine de sous-entendus: «Je pense que le peuple américain parviendra à ses propres conclusions sur ce que pense le peuple américain de cette affaire, sur ce que pensent les membres du Congrès de cette affaire.»
Tentative ratée de corruption de l'Inde par les USA
Le premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee, a pressé mercredi le Conseil de sécurité d'accorder plus de temps à l'Irak. Au Parlement, il a mis en garde Washington contre les «conséquences désastreuses" d'une guerre «unilatérale» sans l'aval de l'ONU. Washington venait de demander à l'Inde, grande démocratie du Mouvement non-aligné, de ne pas trop clamer son désaccord avec la guerre, promettant en échange un «rôle majeur» à l 'Inde dans la reconstruction après la guerre, selon une interview de l'ambassadeur des Etats-Unis à New Delhi, Robert Blackwill, publiée mercredi par le Times of India.

- Systèmes d'écoutes téléphoniques, US selon un député, découverts à Bruxelles! 19/03/2003 Des systèmes électroniques d'écoute téléphonique ont été découverts dans des bureaux utilisés par six délégations au siège du Conseil des ministres de l'Union européenne à Bruxelles, où doit s'ouvrir jeudi un sommet européen. Selon des diplomates, des systèmes de ce type ont été découverts le 28 février dans les bureaux de la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Autriche. Un porte-parole de l'Union européenne Dominique-George Marro a annoncé mercredi qu'une enquête avait été ouverte. Le député UMP Philippe de Villiers a dénoncé des «procédés totalitaires». «Je crois qu'aujourd'hui les Etats-Unis ont perdu tous sens de la mesure et sont en train de changer complètement d'attitude en piétinant le droit». L'immeuble abrite également entre autres, les bureaux de Javier Solana, le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune.
Rappelons que l'ONU vient d'ouvrir une enquête sur l'espionnage des membres du Conseil de Sécurité par les Etats-Unis. Depuis début février 2003, et dans le but de trouver matière à faire chanter les pays du Conseil pour obtenir un feu vert à leur résolution guerrière, les Etats-Unis, par le biais de la NSA, ont monté une opération mahousse d'écoutes téléphoniques et de surveillance des e-mails des membres du Conseil de Sécurité. De defensa.org fait le point de la situation avec un recueil d'article sur le sujet qui nous apprend que les Nations Unies ont ouvert une enquête au plus haut niveau sur cet espionnage US, et qu'un Britannique a d'ores et déjà été arrêté.

L'ONU ouvre une enquête sur l'espionnage des membres du Conseil de Sécurité par les Etats-Unis! 10/03/2003 Depuis début février, la NSA a monté une opération mahousse d'écoutes téléphoniques et de surveillance des e-mails des membres du Conseil de Sécurité. De defensa.org fait le point de la situation avec un recueil d'article sur le sujet qui nous apprend que les Nations Unies ont ouvert une enquête au plus haut niveau sur cet espionnage US, et qu'un Britannique a d'ores et déjà été arrêté.

- Espionnage US confirmé 6/03/2003 Le Chili a opté pour les «voies diplomatiques» afin de faire la lumière sur l'espionnage présumé par les Etats-Unis des délégués des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, appelé à se prononcer sur la crise irakienne, a déclaré jeudi le président Ricardo Lagos. «Le gouvernement fait ce qu'il a à faire par les voies diplomatiques», a déclaré M. Lagos aux journalistes, sans préciser si son gouvernement allait protester de manière officielle auprès de Washington. L'affaire a éclaté dimanche avec la publication par l'hebdomadaire britannique The Observer d'informations sur l'interception, par les services de renseignement américains, de conversations téléphoniques ou de messages électroniques des délégués de pays encore «indécis» par rapport à l'Irak.

- Nouveau chantage US sur la Turquie 03/03/2003 L'aide économique spéciale prévue pour la Turquie est compromise par le fait que ce pays n'a pas donné son accord sur le déploiement de forces américaines sur son territoire, a déclaré lundi le département d'Etat. «La majeure partie [de cette aide] n'aura pas lieu d'être s'il n'y pas d'implication directe» de la Turquie dans les opérations en vue d'un possible conflit en Irak, a déclaré le bien nommé porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Richard Boucher.

Le parlement turc contrecarre les plans de guerre étasuniens. Représailles US annoncées 02/03/2003 Après avoir grassement monnayé son soutien à la politique guerrière étasunienne, le gouvernement turc avait besoin de l'aval de son parlement. Il s'agissait d'autoriser le déploiement de 62'000 soldats américains en Turquie en prévision de la guerre pétrolière contre Bagdad. A la surprise générale, et alors que 50'000 personnes manifestaient à Ankara contre le projet étasunien, les députés turcs ont dit non. Un refus qui porte un coup sévère aux préparatifs militaires des Etats-Unis puisqu'il remet en question la possibilité d'une attaque massive sur le front nord de l'Irak. Dans une menace à l'encontre des Turcs qui, rappelons-le, craignent qu'une guerre ne favorise la création d'un Etat kurde indépendant au nord de l'Irak, un ancien président de la commission des Affaires étrangères, Joseph Biden, a souligné, sur la chaîne de télévision Fox, que ce vote allait réduire la capacité étasunienne «d'être l'interlocuteur entre les Kurdes et les Turcs. Ce qui m'inquiète beaucoup dans le nord pour le lendemain, la semaine, l'année, la décennie» qui suivra le probable conflit.
Dimanche soir, le gouvernement turc étudiait déjà la possibilité de faire à nouveau voter les députés...

- Corruption généralisée pour la guerre 25/02/2003 Selon USA Today, les Etats-Unis construisent leur coalition à coup de dollars et de faveurs. A la mi-janvier, le ministre néo-zélandais du commerce, Jim Sutton, avait déjà accusé les Etats-Unis de faire un lobbying qui s'apparente en fait à une corruption généralisée des pays qu'ils veulent rallier dans leur guerre contre l'Irak.

 

Une guerre
absolument «illégale»
 
- Coalition britannico-étasunienne: «puissance occupante» insiste Annan 24/04/2003 Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a demandé jeudi à la coalition américano-britannique en Irak «d'assumer ses responsabilités de puissance occupante» envers la population civile et de respecter scrupuleusement les Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre. Parlant devant la Commission des droits de l'homme de l'ONU (CDH) réunie à Genève, M. Annan a déclaré qu'il espèrait «de tout coeur que la coalition saura montrer l'exemple, qu'elle déclarera clairement son intention d'agir strictement dans le cadre des Conventions de Genève et des Règles de La Haye concernant les prisonniers de guerre et assumera ses responsabilités de puissance occupante pour ce qui est du maintien de l'ordre public, de la sécurité et du bien-être de la population civile».
Rappelons que la qualification de «puissance occupante» était déjà utilisée dans la résolution 1472 du Conseil de Sécurité, le 28 mars 2003.
D'éminents juristes confirment le caractère illégal de la guerre 18/03/2003 La Commission internationale de juristes (CIJ) a affirmé qu'une attaque de l'Irak sans mandat de l'ONU était «illicite et constituerait un guerre d'agression», dans un communiqué publié mardi. Faisant explicitement référence aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et à l'Espagne, la CIJ «exprime sa profonde consternation alors qu'un nombre restreint d'Etats se tiennent prêts à lancer une invasion de l'Irak qui, au regard du droit international, est illicite et constituerait une guerre d'agression». «Il n'y a aucune base juridique possible à une telle intervention», affirme la Commission en rappelant «qu'en l'absence d'une autorisation du Conseil de sécurité, aucun Etat ne saurait recourir à la force contre un autre Etat, sauf en cas de légitime défense, en réponse à une attaque armée». Dotée d'un statut consultatif au Conseil économique et social des Nations unies, la CIJ est une organisation non gouvernementale basée à Genève et composée d'une soixantaine d'éminents juristes.
Rappel: Une guerre contre l'Irak sans l'aval des Nations unies serait illégale, affirment 16 experts du droit international travaillant dans les plus prestigieuses universités britanniques, dans une lettre publiée vendredi 7 mars dans The Guardian. Ces universitaires, qui officient entre autres à Oxford, Cambridge ou encore à la London School of Economics, estiment qu'une intervention militaire sans l'accord du Conseil de sécurité «nuirait sérieusement à la règle du droit international». «La doctrine de l'autodéfense préventive contre une attaque qui pourrait se produire dans un futur hypothétique ne repose sur aucun fondement dans le droit international», soulignent-ils. Alors, les États-Unis bientôt officiellement Etat voyou? Réponse dans quelques jours.
Le juge espagnol Baltasar Garzon a estimé mardi 11 mars dernier que les responsables politiques et militaires des pays qui décideraient d'attaquer l'Irak sans l'aval des Nations Unies pourraient être traduits devant la nouvelle Cour Pénale Internationale. Le juge de l'Audience nationale, principale instance pénale espagnole, a déclaré à la radio SER, que ces responsables pourraient passer devant la CPI s'il existait des «cas concrets, comme des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité». Une attaque sans l'ONU serait «illégale», a encore souligné le juge Garzon, avant de critiquer l'attitude des Etats-Unis qui refusent de joindre à la CPI. Washington «a toujours joué à ne pas être là», et l'administration américaine actuelle «méprise totalement le droit international», a-t-il affirmé. Cependant, a-t-il dit, «l'important c'est qu'il va y avoir une instance judiciaire internationale permanente, régie par les principes de droit, d'impartialité et d'indépendance, pour juger les délits les plus graves commis contre la communauté internationale».
Le conseil de l'Europe déclare illégale l'attaque de l'Irak! 04/04/2003 L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a «condamné fermement», jeudi à Strasbourg, l'intervention militaire en Irak et a demandé aux gouvernements qui y participent «d'y mettre fin». Cette intervention est «illégale et contraire aux principes du droit international», ont estimé les parlementaires des 45 pays membres de l'organisation réunis à Strasbourg pour leur session de printemps. L'Assemblée s'est déclarée «convaincue que l'emploi de la force à ce stade pour désarmer l'Irak n'était pas justifié». La crise irakienne «a révélé des divisions entre l'Europe et les Etats-Unis, entre les pays européens, ainsi qu'entre certains gouvernements et la majorité de leurs peuples respectifs», a regretté l'Assemblée, rappelant que «la grande majorité de la communauté internationale s'était opposée à une intervention militaire à ce stade, qui n'était soutenue que par quatre des quinze membres du Conseil de sécurité des Nations Unies».

   Les mémos de Downing Street: 17/06/2005 C'est énorme, et pourtant cela passe presque inaperçu. Le 1er mai dernier en effet, le Sunday Times a publié le texte d'un memo (Downing Street Memo) révélant cette fois au travers d'un document officiel que le principe de déclencher une guerre en Irak avait été décidé entre Bush et Blair en avril 2002, et que mandat avait été donné aux différents Services de Renseignement de fabriquer un dossier sérieux donnant une raison valable de déclencher la ratonnade pétrolière. Rien de moins. Et dimanche dernier 12 juin, le Times a encore enfoncé le clou avec un deuxième memo de Downing Street, daté de juillet 2002, sorte de synthèse pour le cabinet Blair exposant cette fois les conditions de la situation politique du futur conflit, évoquant les conditions pour lui fabriquer une légalité et, aussi, l'après-guerre dont les analystes britanniques avertissent que rien, en la matière, n'a été préparé par les Américains (c'est rien de le dire).
Bien sûr, chacun savait que la volonté d'en découdre des États-Unis et de leurs zélateurs n'avait strictement rien à voir avec le 11 septembre ou une quelconque extension de la guerre contre le terrorisme, et encore moins avec ces fameuses armes de destruction massive, cet arsenal quasi nucléaire, et pour sûr chimico-bactériologique, dont Londres affirmait sans sourciller qu'il pouvait être activé en 45 minutes. Et l'on se souvient de ce fameux 5 février 2003 où, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Colin Powell agitait une horrible petite ampoule supposée telle que Saddam en avait de pleins camions bourrés de trucs pas imaginables. L'on avait alors assisté à cette farce désolante où les chefs de gouvernements de grands pays s'étaient publiquement couverts de honte à exposer ainsi l'évidente faiblesse qui les contraignait à faire semblant d'y croire. Mais même si chacun sait déjà tout cela, convaincu de la supercherie par un examen minutieux des nombreux éléments tout de même à disposition, c'est une autre affaire que de pouvoir en lire les minutes de la main des protagonistes sur du papier à en-tête. Et pourtant, convenons que l'affaire ne fait pas grand bruit. Personne ne semble avoir envie de remuer cette sorte de vieille querelle, ce sujet qui fâche à l'heure où tout semble aller pour le mieux "transatlantiquement" parlant au moins.
Pourtant, la plus grande démocratie du monde a déclenché une guerre d'agression illégale. Au moins 100'000 morts. Elle l'a fait après avoir échoué à obtenir la couverture d'une résolution onusienne, non sans avoir été jusqu'à faire chanter les uns, espionner les autres, ou avoir tordu autant de bras qu'il était possible. Son gouvernement a enfin produit de fausses preuves devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la communauté internationale et les peuples qu'elle est sensée représenter.
De moins en moins démocratiques, de plus en plus militarisés, obsédés par la volonté de contrôle politique (et militaire si nécessaire) de ressources mondiales concentrées dans cette Eurasie d'où ils sont si loin, les États-Unis de George Bush ont d'abord affirmé avec force qu'ils se considéraient comme affranchis des contraintes du droit international. Ils ont pu constater ensuite que cela n'entraînait aucune conséquences fâcheuses, et, enfin, que même une fois le mensonge démontré,  aucun Irakgate ne se profilait. On voit mal ce qui pourrait convaincre désormais les États-Unis des vertus du multilatéralisme. A suivre donc...
L'Europe enfin à l'écoute des citoyens Après le double non français et néerlandais à une constitution indigeste et dont l'un des défauts, et non des moindres bien que très peu médiatisé, était de placer de facto l'Europe de la défense en vassal des Etats-Unis, les Vingt-Cinq étaient réunis hier pour un Sommet. Nos élites allaient-elle oser se dire que le texte n'était peut-être pas le bon, qu'il était peut-être rédigé dans une langue qui ne parlait ni au cœur ni aux peuples? Qu'il manquait cruellement d'idée forte, fédératrice par nature? Ou que, même correctement esquissées, les préoccupations sociales qui y figuraient ne pesaient somme toute pas lourd dans un texte tout tourné vers le
«marché intérieur», la «libre circulation» ou la  «libéralisation» ? Que nenni!  José Manuel Barroso, président de la Commission, hier soir:
«
Il n'y a pas d'alternative à cette constitution». C'est sûr, on progresse.

- C'en est fini de la fable des armes de destruction massive Principale raison avancée par les fous de guerre étasuniens, et leurs zélateurs, pour leur ratonnade pétrolière en Irak  (>>1 //>>2), la possession par Saddam Hussein d'armes de destruction massive vient d'être définitivement démentie par un nouveau rapport des inspecteurs en désarmement, et un rapport émanant de la CIA cette fois:
L'Irak de Saddam Hussein ne possédait pas d'armes nucléaires ou bactériologiques au moment de l'invasion américaine en mars 2003, selon un rapport d'un millier de pages du chef des inspecteurs en désarmement américain en Irak. Non seulement l'Irak ne possédait pas d'armes de destruction massive (ADM) mais elle n'avait pas de plan concret pour en fabriquer, ajoute ce rapport rédigé par Charles Duelfer et publié mercredi. Saddam Hussein avait le désir de s'en procurer mais n'en avait pas les moyens, a-t-il indiqué.
Accessoirement, un nouveau rapport de la CIA a mis en doute l'existence des liens entre l'ancien président irakien Saddam Hussein et le jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui considéré comme lié au réseau Al-Qaïda, selon un responsable américain cité mardi.

- Les ADM irakiennes: c'était bidon! C'est désormais officiel! Et ça ne change rien 13/09/2004 Le Groupe de surveillance en Irak (ISG) publiera dans deux semaines son rapport dans lequel il conclut qu'il n'y a pas d'arme de destruction massive (ADM) en Irak, a révélé le Guardian vendredi 10 septembre dernier. Le rapport «va tirer la conclusion finale qu'il n'y a pas d'ADM dans le pays, même si la menace de Saddam (Hussein) était réelle», affirme le quotidien, sans citer de source. La présence d'ADM en Irak avait été la principale justification avancée par Washington et Londres pour justifier leur ratonnade pétrolière en Irak, déclenchée sans le feu vert préalable des Nations unies. L'ISG est une équipe anglo-américaine composée de 1400 scientifiques, experts militaires et du renseignement, chargée de rechercher les preuves que le régime de Saddam Hussein possédait des ADM. Il a entamé ses recherches en juillet 2003, quatre mois après l'intervention anglo-américaine en Irak.

- «Un faux» pour déclencher la guerre 11/03/2004 Dans une audition au Congrès, le patron de la CIA, George Tenet, aurait accusé un troisième couteau (le néo-conservateur David Feith, un extrémiste de la clique Doobleyou) d'avoir rédigé «un faux» sur les pseudos ADM irakiennes pour déclencher la guerre.
Guerre en Irak «illégale», redit Hans Blix La guerre menée par les Etats-Unis contre l'Irak était illégale, a estimé l'ancien chef des inspecteurs de l'ONU Hans Blix. Selon lui, seule une seconde résolution autorisant explicitement l'usage de la force pouvait rendre l'intervention légitime. «Je n'accepte pas l'argument selon lequel la guerre était rendue légale par les violations par l'Irak des résolutions (de l'ONU) précédentes», a affirmé Hans Blix dans une interview publiée par le quotidien britannique The Independant vendredi passé.

-ADM irakiennes: les SR danois non plus n'y croyaient pas 05/02/2004 Le renseignement militaire danois (FE) a demandé jeudi à la police d'ouvrir une enquête sur des fuites à la presse de rapports secrets fournis au gouvernement danois avant l'intervention en Irak et qui mettaient en doute la menace réelle représentée par le régime de Bagdad. Publiées le 22 février par le quotidien conservateur Berlingske Tidende, ces notes d'évaluation confidentielles des SR danois, d'avant la guerre en Irak, soulignaient qu'il «n'existe aucune information sûre sur des armes de destruction massive (ADM) opérationnelles» en Irak. Le premier ministre libéral, Anders Fogh Rasmussen, soutenait officiellement le contraire, affirmant même avec emphase devant le Parlement: «L'Irak possède des ADM. Ce n'est pas quelque-chose que nous croyons tout simplement. Nous le savons.»
Ben voyons.

- Les fameuses armes de destruction massive irakiennes? Juste des munitions tactiques! 05/02/2004 Devant les députés britanniques réunis mercredi à la Chambre des Communes, Blair a pour la première fois admis que le Groupe d'inspection en Irak (ISG) qui devait découvrir les ADM irakiennes «n'a pas trouvé d'armes prêtes à être immédiatement utilisées». Mieux: il a affirmé aux députés britanniques qu'il ne connaissait pas, avant le vote du 18 mars 2003 autorisant la guerre en Irak, la nature exacte des armes de destruction massives présentées dans le fameux dossier à charge, du 24 septembre 2002, qui affirmait que l'Irak pouvait déployer des armes chimiques ou bactériologiques en moins de 45 minutes. Les déclarations de Tony Blair ont immédiatement provoqué des critiques dans les rangs de l'opposition. «La réponse du premier ministre soulève de graves questions sur ce que le gouvernement savait lorsque la Grande-Bretagne est entrée en guerre» contre l'Irak, a affirmé le porte-parole des conservateurs pour les Affaires étrangères Michael Ancram. Sa réponse le place en complète contradiction avec les commentaires de (l'ancien ministre) Robin Cook et (le ministre de la Défense) Geoff Hoon qui ont affirmé qu'ils savaient que l'affirmation sur les «45 minutes» faisait référence à de simples munitions tactiques et non à des armes chimiques et biologiques de longue portée.»
Les SR britanniques contre-attaquent
Alors que la fable sur les pseudo-armes de destruction massive irakiennes craque de tous côtés, les fous de guerre anglo-saxons, Doobleyou et son poodle britannique, ont choisi, pour couvrir leurs mensonges, de jeter l'opprobre sur leur service de renseignements, respectivement la CIA et le MI-6. Première riposte du MI-6.

>>The lie factory

>>Toute la saga des armes de destruction massive.

Cook à cœur ouvert
La guerre en Irak «se révèle être la bourde la plus grave de la politique étrangère et de sécurité de la Grande-Bretagne depuis l'expédition de) Suez» en 1956, affirme mercredi l'ex-ministre britannique des Affaires étrangères, Robin Cook, dans The Independent.

- ADM: Doobleyou noie le poisson 03/02/2004 Une semaine après s'y être opposé, Doobleyou a annoncé lundi la création d'une commission d'enquête indépendante sur les raisons ayant amené le renseignement américain à estimer que l'Irak possédait des armes de destruction massive (ADM). Le hic, c'est que ladite commission d'enquête, qui se profile comme une sorte de «Commission Warren» bis, ne devra avoir terminé ses travaux que d'ici à 2005, soit bien après l'élection présidentielle du 2 novembre...
Blair: à Poodle, poodle et demi
Dès le lendemain mardi, le poodle britannique Tony Blair, à peine blanchi dans une parodie d'enquête sur le suicide du Dr Kelly, a accepté lui aussi le principe d'une enquête indépendante sur la fiabilité des renseignements ayant conduit à l'entrée en guerre contre l'Irak, justifiée par l'affirmation de la présence d'armes de destruction massive (ADM) toujours introuvables.
Dans les deux cas, notons bien que ce sont les Renseignements de ces deux pays (CIA et MI-6, réputés les meilleurs du monde) qui se retrouvent donc sur la sellette, alors que ces mêmes services se sont plaints par la bande depuis des mois (>>1  /// >>2) d'avoir vu les informations qu'ils ont fournies tronquées, déformées et manipulées par les gouvernements.
Powell: les rats quittent le navire
Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a laissé entendre hier qu'il n'aurait peut-être pas recommandé une intervention américaine en Irak s'il avait eu la preuve que Saddam Hussein ne possédait plus d'armes de destruction massive (ADM).

- paroles d'expert: «Pas d'armes de destruction massive en Irak» 28/01/2004 Dans des propos tenus vendredi 23 janvier aux Etats-Unis, l'américain David Kay, chef démissionnaire du Groupe d'inspection en Irak (ISG) chargé de retrouvé les fameuses ADM, a clairement fait entendre qu'aucune arme de destruction massive ne sera sans doute jamais trouvée en Irak: «Je ne crois pas qu'elles existaient, a reconnu David Kay vendredi. Ce dont tout le monde parlait, ce sont des stocks produits après la fin de la première guerre du Golfe (1991) et je ne pense pas qu'il y ait eu un programme de production d'armement à grande échelle dans les années 1990
Ce qui nous ramène au scoop de Newsweek, diffusé le 24 février 2002 (et passé inaperçu bien sûr), et selon lequel l'Unscom (la précédente mission d'inspecteurs en désarmement des Nations Unies) savait depuis 1995 que l'Irak avait détruit toutes ses armes de destruction massive, mais a dissimulé cette information. Cette année-là, en effet, le général Hussein Kamel, chef des armements irakiens, le plus haut gradé des déserteurs irakiens, quitta l'Irak pour la Jordanie et fut interrogé, le 22 août au soir à Amman, notamment par un membre de l'Unscom, M. Smidovich. Dans la transcription de cette rencontre, classée «sensible» par l'Unscom, et dont Newsweek a obtenu une copie, le général Kamel affirme, à la page 13 de ladite retranscription, que toutes les armes de destructions massives de l'Irak, autant chimiques que biologiques, ont été détruites (>>document pdf, 450Ko). Rappelons que le général Kamel retourna en Irak en 1996 où il fut assassiné, ce qui semble exclure l'hypothèse d'une opération de désinformation menée par Bagdad.
Evidemment, Doobleyou s'obstine dans son délire, jusqu'à la nausée.

- Le renversement de Saddam planifié par Bush dès son entrée en fonction 11/01/2004 Doobleyou a commencé à préparer la chute du régime de Saddam Hussein et l'invasion de l'Irak dès les trois premiers mois de sa présidence, bien avant les attentats du 11 septembre 2001, a déclaré son ancien secrétaire au Trésor, Paul O'Neill, lors d'un entretien avec la chaîne américaine CBS diffusé dimanche soir. M. O'Neill, réputé pour son franc-parler, avait été limogé en décembre 2002 après s'être publiquement interrogé sur la nécessité du plan de réductions d'impôts de Bush. Dans les premiers mois de la présidence de Doobleyou, les options militaires pour destituer Saddam Hussein étaient déjà à l'étude, indiquent des documents confiés par M. O'Neill et d'autres sources proches de la Maison-Blanche à l'auteur Ron Suskind, qui doit publier prochainement Le prix de la loyauté, un ouvrage décrivant de l'intérieur l'administration Bush. Des responsables américains étudiaient également des scénarios d'après-guerre: troupes de maintien de la paix, tribunaux pour juger les crimes de guerre, avenir de l'infrastructure pétrolière, selon ces documents. L'un des mémorandums, classés secret défense, est intitulé Projet pour l'après-Saddam, a indiqué de son côté M. Suskind à la chaîne CBS.
A l'instar de nombreux éléments déjà publiés ici, ces révélations font une fois de plus apparaître la saga des armes de destruction massive irakiennes pour ce qu'elle est, à savoir juste une fable destinée à vendre des opérations militaires prévues de longue date (>>2) par le trio Cheney-Rumsfeld-Wolfowitz, véritables patrons de la Maison-Blanche et marionnettistes d'un Doobleyou naturellement vacant.
Reste encore à faire toute la lumière sur les attentats du 11 septembre 2001, dont le directeur de l'enquête indépendante en cours déclarait récemment qu'ils auraient pu être évités. Attentats qui, rappelons-le aussi, auront servi d'abord de casus belli pour consolider militairement la domination Etasunienne en Asie centrale (au terme de dix ans de Grand Jeu dans cette région) et, ensuite, d'alibi pour officialiser la nouvelle stratégie de guerre préventive-préemptive de l'Empire, sous couvert d'une guerre contre le terrorisme décidément bien pratique.

- Pseudo-arsenal irakien: Washington accusé de manipulation 08/01/2004 Washington a «systématiquement» déformé et exagéré la menace présentée par l’Irak et ses supposées armes de destruction massive (ADM) afin de justifier l’entrée en guerre en mars dernier. C'est la principale conclusion d’un rapport publié jeudi par le très sérieux think-tank Carnegie Endowment for International Peace, un influent centre d’études internationales de Washington. La fondation Carnegie affirme que «les responsables de l’administration ont systématiquement présenté de manière inexacte la menace des armes de destruction massive et des missiles balistiques irakiens». Ce rapport d’une centaine de pages, qui a demandé six mois de travail, passe au crible les informations présentées avant la guerre et les déclarations faites à l’époque par les responsables de l’administration George W. Bush. Le document constate que depuis la chute du régime de Saddam Hussein aucune arme nucléaire, chimique ou bactériologique n’a été trouvée en Irak malgré d’intenses efforts de recherche, et qu’aucune information n’est venu corroborer de manière solide les accusations de liens entre Bagdad et l’organisation terroriste al-Qaïda d’Oussama ben Laden.
ADM: le flop se confirme
Quatre cents techniciens d’une équipe américaine spécialisée dans la recherche d’armes de destruction massive ont été retirés d’Irak, un signal qui pourrait indiquer que Washington ne s’attend plus à trouver des armements prohibés, écrit jeudi le New York Times.

-Propaganda: le renseignement britannique chargé de vendre la guerre 6/01/2004 En novembre dernier, un ancien membre de renseignement US révélait que ses homologues britanniques du MI6 avaient été chargés de monter une opération de propagande, consistant à faire publier dans les médias des histoires exagérant la menace des pseudo-armes de destruction massive irakienne, histoire vendre l'idée d'une guerre contre Saddam au peuple anglais. Fin décembre dernier, le Times confirmait l'affaire.

-Arsenal irakien: la farce s'achève dans l'indifférence 21/12/2003 Lundi 15 décembre dernier, le sénateur de Floride Bill Nelson révélait que l'administration Bush avait été jusqu'à convaincre les sénateurs US que l'Irak de Saddam avait la capacité de lancer des drones bourrés d'armes de destruction massive... contre la côte-est des États-Unis. Une opération de désinformation d'une audace effarante, mise sur pied par le Pentagone de Rumsfeld, pour induire en erreur les représentants du peuple étasunien et obtenir leur feu vert pour la ratonnade pétrolière voulue par Cheney et consorts. En guise d'épilogue à cette sinistre farce, The Independent nous apprenait, le 19 décembre dernier, que les équipes anglo-saxonnes chargées de trouver ces fameuses armes de destruction massive avaient été rapatriées dans la plus grande discrétion, puisque bredouilles. Sur 1'400 hommes chargés de trouver l'arsenal irakien, il en resterait ainsi moins de 40 encore sur place (>>l'article du NYT).

- Pseudo-arsenal irakien: Powell complice du montage 15/10/2003 Colin Powell a trompé les Américains sur les armes de destruction massives fantômes de Saddam Hussein avant la guerre. C'est ce qu'a affirmé hier Greg Thielmann, ancien proche collaborateur du Secrétaire d'Etat, à la chaîne de télévision CBS. Jusqu'à sa retraite, en septembre 2002, Greg Thielmann était responsable de l'analyse des renseignements fournis par les services secrets.

- Pseudo-arsenal irakien: le bide! 07/10/2003 Le chef du Groupe d'inspection en Irak (ISG), David Kay, enquêtant sur les armes de destruction massive dont l'existence a été avancée par Washington et Londres pour justifier la guerre, a déclaré jeudi 2 octobre n'en avoir découvert «aucune», à l'issue d'une présentation au Congrès de son premier rapport. L'expert américain a ajouté que son groupe, fort de 1'400 Américains et Britanniques, avait «encore beaucoup de travail» (pour en apporter eux-mêmes sur place en cas de besoin?). L'ancien chef des inspecteurs de l'Onu en Irak, Hans Blix, a déclaré vendredi dans un entretien à la BBC que la coalition américano-britannique n'avait pas réussi à prouver que l'Irak présentait avant la guerre une menace «manifeste et imminente».

- Pseudo-arsenal irakien: le cabinet Bush en ligne de mire 30/09/2003  La Commission du Renseignement du Congrès accuse la CIA d'avoir construit son dossier sur le pseudo-arsenal irakien sur la base de renseignement datant d'avant... 1998. Mais l'accusation n'est dirigée contre la CIA que pour la forme puisque cette dernière est en mesure de démontrer qu'au final, c'est le cabinet Bush qui a dénaturé ses informations et ignoré ses recommandations de prudence.
Affaire Kelly version US? La Maison-Blanche s'est défendue lundi d'avoir livré aux médias le nom d'une femme agent secret pour se venger de son mari, un ancien diplomate qui contestait des accusations portées par l'administration Bush contre l'Irak. L'histoire, révélée par le Washington Post, rappelle l'affaire Kelly, qui met en difficulté Tony Blair. L'administration Bush avait chargé un ex-ambassadeur, Joseph Wilson, d'enquêter sur des informations faisant état des tentatives de Saddam Hussein de se procurer de l'uranium enrichi au Niger. Après une mission dans ce pays, M. Wilson était parvenu à la conclusion que ces accusations n'étaient pas étayées (tout bonnement un montage, en fait). George W. Bush les avait néanmoins citées, en janvier, parmi les raisons justifiant une intervention militaire. Joseph Wilson avait alors transmis à la presse les résultats de sa mission contredisant les affirmations du président. Pour se venger, la Maison-Blanche aurait alors fait savoir que son épouse travaillait pour la CIA. Une enquête officielle a été ouverte mardi.
Retrait US de Bagdad envisagé
Selon William Pfaff, du International Herald Tribune, les Etasuniens envisageraient de se retirer de Bagdad vers des positions moins exposées et ultrasécurisées. Un plan qui aurait l'aval de Rumsfeld selon Justin Raimondo.
Invasion de l'Irak: une fraude «made in Texas» selon un sénateur démocrate Lors d'une interview accordée à l'agence AP, le sénateur Edward Kennedy déclarait que «le mobile avancé pour entrer en guerre contre l'Irak était une fraude mise au point au Texas pour donner une impulsion politique aux Républicains, et l'argent de la guerre est utilisé à suborner des responsables étrangers pour qu'ils y envoient des troupes» («the case for going to war against Iraq was a fraud «made up in Texas» to give Republicans a political boost and the money for the war is being used to bribe foreign leaders to send troops.»

Pseudo-arsenal irakien: Straw a demandé de gonfler le dossier briannique 09/09/2003 Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, a reconnu mardi avoir demandé l'ajout d'un «paragraphe fort» dans un dossier gouvernemental controversé sur l'armement irakien. Via un courriel de son secrétaire particulier Mark Sedwill, le chef de la diplomatie britannique avait demandé qu'une partie de ce dossier sur l'arsenal irakien soit «renforcée», afin de mieux mettre en lumière «l'aspect central de la question des armes de destruction massive chez Saddam Hussein». Interrogé mardi matin sur la BBC radio au sujet de ce courriel, rendu public par la commission d'enquête du juge Brian Hutton sur les circonstances ayant mené au suicide de David Kelly, Jack Straw a reconnu avoir demandé l'insertion d'un «paragraphe fort» dans le dossier.

- Pseudo-liens Saddam-Ben Laden: Aznar démenti par le contre-espionnage espagnol 05/09/2003 Alors que personne n'a encore vu le début du commencement d'un bout d'arme de destruction massive irakienne, l'autre mobile brandi par l'administration Bush et de ses zélateurs pour justifier sa ratonnade pétrolière s'effondre lui aussi lamentablement. Les services du contre-espionnage espagnol considèrent qu'il n'existe pas de lien entre Saddam Hussein et l'organisation terroriste Al-Qaïda. C'est ce qu'a déclaré leur directeur devant une commission parlementaire siégeant à huis-clos, rapportent vendredi les médias espagnols. Le directeur du Centre national d'Intelligence (CNI), Jorge Dezcallar, a déclaré que l'organisation d'Oussama Ben Laden n'avait pas de liens avec le régime du dictateur irakien et l'avait même accusé de ne pas respecter les préceptes de l'Islam. Le chef du gouvernement espagnol, l'autre laquais de Bush, José Maria Aznar, avait affirmé l'existence de tels liens à plusieurs reprises, notamment le 5 février devant le Parlement.
Rappelons qu'en juin dernier, deux hauts responsables d'Al-Qaïda, Abou Zoubeidah et Khaled Cheikh Mohammed, détenus par les Etats-Unis, avaient démenti auprès de la CIA tout lien de l'organisation terroriste avec le régime de saddam Hussein, selon le New York Times.
De même, en février dernier, alors que les Etats-Unis tentaient encore de faire croire que Saddam Hussein et Ben Laden étaient de mèche, le directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage français), Pierre Bousquet de Florian, avait remis les pendules à l'heure, au cours d'une émission de télévision, en affirmant que les services français spécialisés dans la lutte contre le terrorisme avaient «une certitude: il n'y a pas de lien organique entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaïda.»

- Des vétérans de la CIA en croisade contre les manipulations de Bush 27/08/2003 Réunis en association, des vétérans de la CIA appellent leurs anciens collègues à agir en dénonçant les manipulations du Renseignement imposées par l'administration de Doobleyou dans le dossier irakien, ou en démissionnant.

- Pseudo-arsenal irakien: c'est officiel, le cabinet Blair a bel et bien gonflé son rapport 25/08/2003 Alastair Campbell, directeur de la communication au 10 Downing street, a persuadé les services secrets britanniques de gonfler la menace nucléaire irakienne. C'est la retentissante révélation issue des centaines de mails, lettres et documents écrits publiés pendant le week-end dans le cadre de l'enquête sur la mort, le 17 juillet, du savant britannique, expert en armes de destruction massive, David Kelly. À en croire un mail daté du 18 septembre 2002, le premier lieutenant de Tony Blair a obtenu l'inclusion d'une phrase dans le fameux dossier sur les ADM (armement de destruction massive) affirmant que Saddam Hussein était à même de produire des armes nucléaires dans un délai de deux ans. «L'histoire sera plus juteuse si l'on insiste sur le péril nucléaire plutôt que sur la menace bactériologique ou chimique», écrit Alastair Campbell dans ses mails
Rappelons qu'un second rapport britannique, publié en février 2003, n'était quant à lui qu'un simple plagiat (y compris les fautes d'orthographes) d'une thèse datant de 1991 et rédigée par un étudiant en doctorat vivant aux Etats-Unis (>>lire les explications du prof de l'étudiant qui détaille le plagiat fait sur le travail de son élève).
>>Toute la saga des pseudo-ADM irakiennes.
Précisions sur le bidouillage australien
Vendredi 22 août, au premier jour de l'enquête parlementaire ouverte pour déterminer si le gouvernement australien a oui ou non gonflé son dossier irakien pour justifier l'envoi de troupes, le premier ministre John Howard a été mis directement en accusation. Un ancien analyste des services de renseignements australiens, Andrew Wilkie, a très clairement rendu coupable le bureau du chef du gouvernement d'avoir exagéré la menace représentée par le régime de Saddam Hussein pour justifier l'envoi de 2000 soldats en Irak. Selon Andrew Wilkie, qui a démissionné de son poste en mars dernier pour protester contre l'entrée de l'Australie dans la coalition britannico-étasunienne, c'est au cabinet du premier ministre et nulle part ailleurs que les exagérations étaient, pour reprendre ses mots «mises sur pied», et que le «manque d'honnêteté flagrant apparaissait». Wilkie expliquait alors pour justifier sa foudre que les informations en provenance de l'Office nationale d'évaluation, charger de renseigner le premier ministre, parvenaient directement, sans intermédiaire, au chef de l'exécutif.
Le quotidien The Australian de lundi révèle par ailleurs que Washington ferait pression sur Canberra pour l'envoi en Irak de troupes supplémentaires.

- Arsenal irakien: les Australiens aussi auraient bidouillé leur rapport 24/08/2003 Après le gouvernement étasunien et sa succursale londonienne du 10 Downing street, c'est au tour de l'exécutif australien d'être accusé d'avoir falsifié les preuves sur les pseudo-armes de destruction massive irakiennes pour justifier sa participation à la ratonnade pétrolière. L'accusation vient de John Wilkie, ancien expert du service officiel d'évaluation australien ONA, démissionnaire de ce service en avril. On laissera aux anglo-saxons le mérite de la cohérence.

- Pseudo-arsenal irakien:
haut fonctionnaire US payé pour corroborer les mensonges du cabinet Bush
20/08/2003 Selon le World Net Daily du 12 août dernier, un haut fonctionnaire étasunien du département de l'Énergie a reçu 20'500 dollars de gratification durant les mois qui ont précédé le déclenchement de l'invasion de l'Irak. Cela pour corroborer les délires de l'administration Bush sur les pseudo-armes de destruction massive irakiennes, et notamment sur leur volet nucléaire. Rappelons que l'affaire de l'uranium que Bagdad aurait acheté au Niger, cité par Doobleyou dans son discours sur l'état de l'Union, était totalement bidon. Début juillet dernier, la chaîne de télévision CBS révélait même que la CIA avait demandé à W. Bush de retirer de son discours le passage accusant l'Irak de mettre sur pied un programme nucléaire militaire, sachant que ces informations étaient fausses. Mais Doobleyou a passé outre, mentant délibérément au peuple étasunien pour mieux justifier sa ratonnade pétrolière.

- Pseudo-arsenal irakien: dossier britannique bidon réécrit avec le feu vert de Blair 19/08/2003 Alastair Campbell, l'éminence grise de Tony Blair, a nié hier toute influence personnelle sur le contenu d'un dossier concernant la menace irakienne, rendu public en septembre 2002, devant la commission d'enquête sur les circonstances du suicide de l'expert en armement David Kelly.
Lundi pourtant, un premier élément de l'enquête, embarrassant pour le gouvernement, avait été révélé. Dans un e-mail envoyé à un haut responsable du renseignement, le chef de cabinet de Tony Blair, Jonathan Powell, estimait en septembre que le dossier ne démontrait «en rien une menace, encore moins une menace imminente, de la part de Saddam Hussein». Plus fort: dans un autre e-mail, adressé le 5 septembre à M. Powell, Alastair Campbell affirme qu'une décision a été prise en faveur d'une «réécriture substantielle» du dossier et d'un nouvel agencement de ce document «conformément aux discussions avec TB [Tony Blair]».
Un sondage publié mardi par le Guardian montre que 52 % des Britanniques interrogés ne font confiance ni au gouvernement ni à la BBC pour dire la vérité. Et seuls 6 % font plus confiance à l'administration Blair qu'à la BBC.

- Dossier britannique sur le pseudo-arsenal irakien: même le directeur de cabinet de blair d'y croyait pas 17-18/08/2003 Le directeur de cabinet du premier ministre britannique Tony Blair avait jugé peu convaincant un dossier sur la menace posée par l'arsenal de Saddam Hussein, publié le 24 septembre 2002 (>>document pdf) par le gouvernement britannique pour persuader l'opinion publique d'entrer en guerre. Cette révélation, logée dans un courrier électronique du directeur de cabinet de Downing Street Jonathan Powell, en date du 17 septembre 2002, fait partie des documents rendus publics lundi dans le cadre de l'enquête sur l'apparent suicide de l'expert en armement britannique David Kelly le 17 juillet. «Le dossier est bon et convaincant pour ceux qui sont prêts à être convaincus», écrit alors M. Powell, dans ce courrier envoyé à John Scarlett (président de la Commission chargée du contrôle parlementaire des services de sécurité et de renseignements britanniques), à Alastair Campbell (le directeur de la Communication de Tony Blair) et à David Manning (le conseiller en Affaires étrangères du Premier ministre).
Rappelons qu'un second rapport britannique, publié en février 2003, n'était quant à lui qu'un simple plagiat (y compris les fautes d'orthographes) d'une thèse datant de 1991 et rédigée par un étudiant en doctorat vivant aux Etats-Unis (>>lire les explications du prof de l'étudiant qui détaille le plagiat fait sur le travail de son élève).

- Pseudo-nucléaire irakien:
Bush reconnaît avoir dit n'importe quoi,
à cause des Britanniques
09/07/2003 Effarant! La Maison-Blanche a admis mardi que Doobleyou avait commis une erreur (bonjour l'euphémisme) en affirmant, lors de son discours sur l'état de l'Union en janvier dernier, que l'Irak avait tenté de se procurer de l'uranium en Afrique, une information bidon tirée d'un rapport britannique lui-même jugé bidon par des parlementaires anglais (lire ci-dessous). L'administration Bush a été jusqu'à reconnaître que les renseignements sur lesquels se basait W. lors de son allocution visant à justifier la guerre en Irak étaient faux, tout en plaidant la bonne foi. Dimanche pourtant, le New York Times publiait une tribune d'un ancien ambassadeur américain, Jospeh Wilson, qui a enquêté pour la CIA sur le fameux achat présumé d'uranium. Loin de parler d'erreur, l'ancien ambassadeur y accuse clairement Washington d'avoir purement et simplement déformé les renseignements. M. Wilson affirme aussi qu'après une dizaine de jours d'enquête seulement, il a conclu que la véracité de telles transactions était «extrêmement douteuse». Rappelons que, dès le mois de mars dernier, l'Agence Internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait confirmé que les documents à l'origine de cette affirmation étaient des faux (>>brèves du 27 mars).
En clair, pour justifier une ratonnade pétrolière qui a fait plus de 6000 victimes civiles (>>2) selon un groupe de recherche britannico-étasunien, la coalition criminelle anglo-saxonne a donc d'abord prétexté des connexions entre Bagdad et Al-Qaïda puis, face à l'impossibilité d'apporter le moindre début de preuve en ce sens, a affirmé que l'Irak poursuivait des programmes d'armes de destruction massive et achetait de l'uranium en Afrique. Le tout en se basant sur deux rapports britanniques pour l'essentiel bidons (septembre 2002 et février 2003), le second étant un simple plagiat (y compris les fautes d'orthographes) d'une thèse datant de 1991 et rédigée par un étudiant en doctorat vivant aux Etats-Unis (>>lire les explications du prof de l'étudiant qui détaille le plagiat fait sur le travail de son élève).
D'un bout à l'autre, cette guerre en Irak n'aura donc été qu'un montage, jusqu'à une «libération» de Bagdad qui, rappelons-le, fut elle-même orchestrée comme un véritable show. En mars dernier déjà, Ivan Eland, respecté expert et directeur du Center on Peace & Liberty Independent institute, avait ainsi expliqué comment les Etats-Unis ont mis en scène la destruction de la statue de Saddam, au centre de Bagdad, à une heure de grande écoute des TV étasuniennes alors que, en fait, l'événement a regroupé moins d'une centaine d'Irakiens sans doute triés sur le volet. Sur une photo aérienne des lieux, on s'aperçoit ainsi à quel point ladite place était vide au moment des faits, et surtout encadrée par les chars et les troupes US. Quant aux Irakiens censés applaudir les marines leur entrée dans Bagdad, il se trouve que l'un d'eux, photographié en train de faire le «V» de la victoire au passage des GI, n'était autre, semble-t-il, qu'un membre des Forces irakiennes libres, arrivés le dimanche précédant dans les bagages de Ahmed Chalabi, l'homme du Pentagone...

- Manipulations sur l'Irak: un commission fantoche blanchit Blair 07/07/2003 Une commission parlementaire a épinglé le premier ministre Tony Blair pour son utilisation de deux dossiers sur la menace constituée par le régime de Saddam Hussein, mais elle a parallèlement blanchi Blair et son gouvernement en affirmant qu'ils n'avaient pas trompé délibérément les députés britanniques. Soulignons immédiatement que sur les 11 membres de ladite commission, sept sont membres du parti travailliste du premier ministre... Reste que les députés concluent que le gouvernement a péché en donnant trop d'importance à un premier rapport de septembre 2002 qui affirmait en particulier qu'un délai de 45 minutes était suffisant au régime de Bagdad pour déployer des armes de destruction massive. Cette indication était «basée sur une seule source des renseignements, non corroborée», notent les députés, qui recommandent au gouvernement d'expliquer pourquoi «une telle importance» lui a été accordée. La commission a été particulièrement sévère sur l'utilisation par M. Blair, en février 2003 devant la chambre des Communes, d'un deuxième dossier qui était largement plagié (y compris les fautes d'orthographes) sur le travail d'un étudiant en doctorat vivant aux Etats-Unis (>>lire les explications du prof de l'étudiant), fondé en grande partie sur des informations remontant à 1991. Se basant sur une source de haut rang, un journaliste de la BBC, Andrew Gilligan, avait accusé le conseiller de Blair, M. Campbell, d'avoir ajouté ce passage sur les 45 minutes. La commission n'a pas donné raison sur ce point précis à la BBC, indiquant qu'elle ne disposait pas de preuve sur une éventuelle intervention politique dans le dossier des services de renseignement britanniques. Mais elle précise dans le même temps qu'elle est pas en mesure de se prononcer sur l'exactitude du rapport de septembre... n'ayant pas accès aux sources de renseignement.
Blair trahi par Microsoft? (repérage d'un lecteur) Qui a donc bidouillé l'un des deux fameux rapport du gouvernement Blair sur les pseudo-armes de destruction massive irakiennes? Brut de coffrage, voici la réponse de petits malins de l'informatique qui auraient déniché les noms de quelques candidats en exploitant les failles du programme Microsoft Word. Dans un premier temps, le 10, Downing Street avait en effet commis l'erreur de publier une première version du rapport en Word sur son site. Une fois le document téléchargé, il était facile de savoir qui avait eu accés au document et qui y avait apporté des corrections en utilisant l'une des multiples fonctions mouchards du programme de Microsoft. Les malins de l'informatique en question ont donc extrait les "Headers" du document Word.
Les noms ainsi révélés seraient ceux de Paul Hamill, Foreign Office official - John Pratt, Downing Street official - Alison Blackshaw, personal assistant of the Prime Minister's press secretary - Murtaza Khan, Junior press officer for the Prime Minister. On apprend aussi, toujours grâce au document téléchargé, que le rapport final fut sauvegardé sur une disquette par John Pratt qui remis cette disquette à Alison Blackshaw qui l'a remettera à Colin Powell avant sa présentation aux Nations-Unies...
ADM en Irak: le «Grand Mensonge» de Bush et la crise de l'impérialisme américain Une livraison du World Socialist Wide Web.

- Peudo-liens entre Al-Qaïda et Bagdad: la Maison-Blanche s'enfonce 27-30/06/2003 Un expert de l'ONU, Michael Chandler, qui dirige la commission de surveillance mise en place après les attentats du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis a déclaré jeudi, lors de la présentation d'un rapport de sa commission, qu'il «n'avait rien trouvé indiquant l'existence de liens entre l'Irak (de Saddam Hussein) et Al-Qaïda». Immédiatement, le département d'Etat étasunien a déclaré que Washington «s'en tenait fermement» à la présentation faite le 5 février par le secrétaire d'Etat Colin Powell devant l'ONU, dans laquelle il aurait donné «des preuves claires et convaincantes de liens entre l'Irak et Al-Qaïda».
Rappelons d'abord que le rapport présenté par Powell à cette occasion n'était que spéculations, exagérations et tromperies (lire ci-dessous). D'ailleurs, dès le lendemain de ce show, l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) affirmait que Powell avait, en fait, donné des preuves des programmes d'armement irakiens des années 1990, et non pas des éventuels développements récents. «Je crois que M. Powell a donné des preuves sur les armements et les programmes d'armement qu'avait l'Irak, mais quand je dis «avait», je crois que l'on parle des programmes des années 1990», avait expliqué à l'AFP Jean-Pascal Zanders, expert au SIPRI.
Rappelons ensuite que le 17 février dernier, le directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage français), Pierre Bousquet de Florian, avait remis les pendules à l'heure concernant Al-Qaïda, au cours d'une émission de télévision, en affirmant que les services français spécialisés dans la lutte contre le terrorisme avaient «une certitude: il n'y a pas de lien organique entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaïda.» Damned. Encore raté!

- ADM: Bush fait le forcing 27/06/2003 Le 29 mai, Doobleyou avait affirmé que des armes interdites par les résolutions de l'ONU avaient été découvertes en Irak. «Des laboratoires biologiques, décrits par notre secrétaire d'Etat au monde entier, qui n'étaient pas supposés se trouver là et qui sont en violation directe des résolutions des Nations unies ont été découverts», avait-il dit à des journalistes après la découverte de deux camions suspects en Irak. Dès la mi-juin pourtant, une enquête officielle d'experts britanniques avait conclu que les deux fameux laboratoires mobiles en question n'avaient strictement rien à voir avec des armes prohibées. Hier jeudi 26 juin, le New York Times révélait qu'un document secret de  la division du renseignement du département d'Etat soit-même démentait l'affirmation de la CIA disant que les camions-laboratoires étaient utilisés pour créer des armes biologiques. La Maison-Blanche a pourtant maintenu hier sa version des faits par la voix de son porte-mensonges, l'inénarrable Ari Fleischer.
Abracadabrantesque histoire nucléaire Côté nucléaire, signalons l'histoire abracacabrantesque de ce scientifique irakien, Mahdi Obeidi, qui, deux mois après la fin des combats, s'est brusquement souvenu qu'il avait enterré des pièces de centrifugeuse, et des documents sur le programme nucléaire irakien, dans son jardin en 1991, et ce bien sûr sur l'ordre du régime de Saddam Hussein. Ari Fleischer a immédiatement confirmé que le scientifique irakien avait indiqué que «ces objets cachés faisaient partie d'un plan secret décidé à haut niveau pour reconstituer un programme d'armes nucléaires après la levée des sanctions.»
De son côté, l'AIEA a rétorqué hier jeudi que l'affaire ne changeaient en rien son évaluation disant que l'Irak n'a pas eu de programme nucléaire militaire depuis 1991. «Nous n'avons pas d'autre information que celles de la presse. Néanmoins sur cette base nous pouvons dire que ceci ne constitue pas une «preuve indubitable» de la possession d'armes nucléaires par l'Irak», a déclaré Mark Gwozdecky, le porte-parole de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique. Damned. Encore raté!

- L'étau de l'Irakgate se resserre autour de Bush 20/06/2003  W. a exagéré les conclusions de ses services de renseignement sur les liens présumés entre Saddam Hussein et le réseau terroriste Al-Qaïda pour justifier la guerre en Irak, indique le Washington Post dimanche. Selon le journal qui s'appuie sur des confidences de sources parlementaires et d'analystes ayant eu accès aux rapports des services de renseignement, ces documents «présentent une image beaucoup moins claire sur les liens entre l'Irak et Al-Qaïda que celle offerte par le président» Bush. Le journal précise en citant les mêmes sources ayant requis l'anonymat que la compilation de ces documents, intitulée «National Intelligence Estimate on Irak», faisait preuve de prudence en évoquant ces liens et contenait des mises en garde sur la fiabilité des témoignages de détenus d'Al-Qaïda sur la question. Le Washington Post rappelle aussi qu'en janvier dernier, dans son discours sur l'état de l'Union, M. Bush avait fait état d'efforts de l'Irak pour acheter de l'uranium auprès du Niger, pour convaincre de la réalité des menaces représentées par Bagdad dans le domaine nucléaire. Or la CIA avait, bien avant l'intervention présidentielle, conclu que les documents révélant les contacts engagés entre l'Irak et le Niger étaient des faux.

- ADM irakiennes: encore une pseudo-preuve qui se dégonfle 17/06/2003 Décidément, les fous de guerre anglo-étasuniens, Doobleyou et son toutou britannique, Tony Blair, n'ont vraiment pas de bol dans l'affaire des pseudo-armes de destruction massive (ADM) irakiennes. Alors qu'ils venaient de crier victoire avec la découverte de ce qu'ils avaient affirmé être des laboratoires mobiles de fabrication d'armes biologiques, une enquête britannique vient de conclure que les deux camions concernés n'avaient strictement rien à voir avec des armes prohibées. Damned! Encore raté!
- W. qualifie de «révisionnisme» la polémique sur l'absence d'ADM en Irak Homme de paille entre les mains des Cheney et autres Rumsfeld, W. Bush a franchi une étape de plus dans la propagande orwellienne de son administration, n'hésitant pas à qualifier mardi de «révisionnisme» la polémique sur la réalité de la menace irakienne avant la guerre, tout en expliquant que l'important c'est que «le peuple irakien est libre». Cela même si, deux mois après la fin de la ratonnade pétrolière en Irak, personne n'a vu le commencement du début d'un arme prohibée. «Je sais qu'on fait beaucoup d'histoire révisionniste en ce moment», a déclaré George W. Bush lors d'un déplacement dans un centre universitaire de la banlieue de Washington. Mais Saddam Hussein «ne pose plus de menace au monde libre». Le porte-mensonge de Bush, Ari Fleischer, a précisé que l'expression «histoire révisionniste» faisait référence à «l'idée que Saddam Hussein ne possédait pas d'armes de destruction massive avant la guerre».

Glissement sémantique de taille sur les armes de destruction massive 12/06/2003 Lundi 9 juin, George W. Bush a réaffirmé catégoriquement que l'Irak possédait un programme d'armes de destruction massive (ADM) et rejeté l'idée que la crédibilité de Washington soit en jeu alors qu'aucune de ces armes n'a été découverte jusqu'à présent. Doobleyou a toutefois cessé de promettre que les armes elles-mêmes seraient retrouvées. «Les services de renseignements ont montré depuis dix ans que [les Irakiens] avaient un programme d'armement. Je suis absolument convaincu qu'avec le temps, nous allons trouver qu'ils avaient un tel programme», a déclaré Bush après s'être entretenu avec les membres de son cabinet à la Maison-Blanche (dépêche AFP / version originale du DoD ).

- Hans Blix dénonce les «salopards» du cabinet Bush 11/06/2003 Hans Blix règle ses comptes. Le chef des inspecteurs de l'ONU en Irak, Hans Blix, qui doit quitter officiellement ses fonctions à la fin du mois, a qualifié mercredi de «salopards» certains membres de l'administration américaine qui, selon lui, n'ont cessé de le traîner dans la boue. Dans une interview au quotidien le Guardian, Hans Blix a ainsi déclaré: «J'ai mes détracteurs à Washington. Il y a des salopards qui se sont répandus à gauche et à droite, et qui naturellement ont distillé de choses ignobles contre moi dans les médias.»
Hans Blix a également réaffirmé que les Etasuniens avaient fait pression sur les inspecteurs pour qu'ils durcissent artificiellement leur rapport. Dès que la guerre s'est profilée, a souligné le diplomate suédois, Washington «a fait pression» sur mes inspecteurs pour que les termes de leurs rapports soient plus dommageables (pour l'Irak).
Enfin, concernant l'ONU, Hans Blix a aussi accusé Washington de considérer les Nations unies comme un «pouvoir étranger» qu'il aimerait voir disparaître sans laisser de trace. Le chef des inspecteur s'est dit convaincu qu'il y a des personnes dans l'administration Bush qui «ne verraient aucun inconvénient à voir disparaître l'Onu et la voir couler dans l'East River». Washington, toujours selon Blix, considère cette organisation non pas comme un institution où les Etats prennent des décisions, mais comme un «corps étranger».
Bush échappe à une enquête sur l'affaire des pseudo-armes de destruction massive irakienne Comme Blair la semaine dernière, Bush échappe à une enquête indépendante sur l'affaire des armes de destruction massive irakienne dont personne, deux mois après la chute du régime, n'a encore retrouvé le début d'une trace. La majorité républicaine du Congrès américain a en effet refusé hier d'établir une commission d'enquête spéciale sur les services de renseignement, destinée à détecter une éventuelle manipulation politique concernant les armes de destruction massive (ADM) irakiennes, comme le demandent les démocrates.

- Irakgate: Blair s'en tire 04/06/2003 Accusé d'avoir manipulé un rapport des services secrets pour mieux vendre sa ratonnade pétrolière en Irak, Tony Blair a échappé hier à une enquête indépendante, le Parlement l'ayant suivi dans son rejet de cette proposition. Bien sûr, une enquête sera menée par la Commission conjointe des services secrets et de la sécurité (ISC) du Parlement, mais là où le bât blesse, c'est que ses neuf membres (députés et Lords, dont six travaillistes) sont nommés par... le premier ministre. De plus, ladite Commission devra remettre ses rapports à... Tony Blair, et celui-ci pourra les édulcorer de toute information sensible avant de les remettre au Parlement. Bref, aucune chance de voir la supercherie étalée au grand jour.
Prenant les devants, la commission des Affaires étrangères des Communes, plus influente et indépendante du gouvernement, avait de son côté annoncé, dès mardi soir, qu'elle allait ouvrir sa propre enquête. Ses premières auditions, publiques, auront lieu ce mois-ci et un rapport sera publié en juillet. Mais ses moyens d'investigation sont limités et sans accord du gouvernement, c'est à dire de... Tony Blair, elle n'aura pas accès aux informations des services secrets...
Rappelons que le rapport en question avait été présenté par Tony Blair lors d'une session extraordinaire de la Chambre des Communes, mardi 24 septembre 2002, consacrée à la crise irakienne. Le document de 55 pages affirmait que l'Irak continuait de produire des armes chimiques et biologiques et s'efforçait de développer des armes atomiques (mais oui, mais oui). Londres citait notamment les tentatives de Bagdad de se procurer des matières fissibles à l'étranger, en particulier dans des pays africains (on a su, depuis, que l'affaire des 500 grammes d'uranium acheté au Niger n'était qu'un montage de plus de la CIA). Il dénonçait aussi la mise au point de missiles balistiques de plus de 1000 km, en infraction avec les résolutions de l'ONU limitant la portée à 150 km. Le rapport affirmait même qu'«il y avait une fenêtre de 45 minutes pour que l'Irak utilise des armes biologiques et chimiques». Une précision farfelue et ajoutée sur demande express du cabinet Blair, selon la presse britannique. La Maison-Blanche avait évidemment qualifié le document d'«effrayant». «Cela renforce les gros doutes de la communauté internationale quant à savoir si Saddam Hussein trouve un intérêt quelconque à la paix», avait indiqué son porte-mensonge, Ari Fleischer.
A l'époque déjà, les vrais spécialistes de la question relevait que le document n'apportait pas la moindre preuve pour étayer ses affirmations. «Il y a vraiment rien de nouveau là-dedans. Rien que je n'aie déjà vu ou entendu», avait déclaré le commandant Charles Heyman, rédacteur en chef du journal Jane's Worlds Armies, spécialisé dans les questions de défense. La publication de ce document avait toutefois permis au premier ministre de faire l'unité de son Cabinet, jusque-là divisé entre «colombes» et «faucons». Et les députés travaillistes opposés à une action militaire contre l'Irak avaient été marginalisés.

- Tony Blair, chef d'une Cosa Nostra britannique 09/06/2003 Dans cet article de TheObserver, Anthony Sampson nous raconte comment Tony Blair à regrouper autour de lui des gens au pouvoir considérable pour diriger et sans doute manipuler la politique extérieur de son pays. Un groupe qui a gagné le surnom de Cosa Nostra (en référence à la Mafia italienne) dans les milieux diplomatiques britanniques.
Espions furieux contre Blair De son côté, The Independent révèle que les espions britanniques sont furieux. Cibles de critiques du gouvernement Blair, ils menacent de révélés, preuves à l'appui (en l'espèce des enregistrements), comment ce même gouvernement les a manipulé dans l'affaire des pseudo-armes de destruction massive irakienne.
Pas de liens entre Al-Qaïda et Bagdad Alors l'absence d'armes de destruction massive commence à sérieusement plomber les gouvernements de la coalition criminelle anglo-saxonne, les liens entre Al-Qaïda et le régime irakien (l'autre alibi brandi à l'époque pour justifier l'entrée en guerre), s'avèrent également sans fondement. Deux hauts responsables d'Al-Qaïda, Abou Zoubeidah et Khaled Cheikh Mohammed, détenus par les Etats-Unis, ont ainsi démenti auprès de la CIA tout lien de l'organisation terroriste avec le régime de saddam Hussein, selon le New York Times de lundi.

- hans blix ironise à new york sur les peudo armes de destruction massive irakiennes 05/06/2003 Hans Blix, le chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU en Irak, a souhaité «bonne chance» aux forces d'occupation étasuniennes et britanniques dans leur recherche d'armes de destruction massive, dont l'existence était la principale justification de la guerre, avant de relever que, «jusqu'à présent, ils n'avaient pas trouvé grand chose». «Dans le nouvel environnement où l'accès et la coopération sont totales et où les témoins informés ne devraient plus être poussés à dissimuler ce qu'ils savent, a encore ironisé le diplomate suédois, il devrait être possible d'établir la vérité que nous voulons tous savoir.» Hans Blix, qui s'adressait à la presse après avoir présenté son dernier rapport d'activité au Conseil de sécurité de l'ONU, a surtout souligné qu'il était, selon lui, nécessaire que toute éventuelle découverte d'armements interdits par les équipes de la coalition anglo-américaine soit confirmée de manière indépendante, reconnaissant donc implicitement qu'il y avait de fortes chances pour que la coalition criminelle finisse par apporter en Irak ses propres armes de destruction massive. «Quelqu'un qui travaille dans le cadre d'une armée d'occupation ne peut pas avoir la même crédibilité qu'un inspecteur indépendant», a relevé M. Blix, partageant ainsi l'inquiétude d'une source du magazine de defensa.org, ancien militaire et fonctionnaire européen, qui s'étonnait, début mai, que les Anglo-étasuniens «n'aient pas encore planté quelques armes de destruction massives à eux dans le paysage irakien, quelque part bien en évidence, et qu'ils puissent enfin clamer victoire.» Encore moins diplomatiquement, Hans Blix a mis en cause la qualité des informations des services de renseignement sur lesquelles les dirigeants étasuniens et britanniques affirmaient s'appuyer, les qualifiant de «pas solides».

- même Powell et Straw ne croyaient pas aux armes de destruction massive irakiennes 02/06/2003 Le Guardian a pu avoir accès aux fameuses «Warldorf transcripts», c'est à dire à la restranscription des minutes d'une rencontre entre Powell et Straw, au Warldorf Astoria en février dernier, et durant laquelle les deux ministres se sont mutuellement avoués leurs doutes sur la réalité des armes de destruction massive irakiennes. Et pendant ce temps-là à Washington, on commence à parler ouvertement d'un changement de régime en Iran...

- Armes de destruction massive: les USA admettent que c'était du bidon 29/05/2003 Le cynisme et l'arrogance de l'Empire n'ont plus de limite. Le 5 février dernier, devant le Conseil de sécurité, Powell et consorts avaient été jusqu'à présenter de faux documents censés prouver l'existence d'armes de destruction massive en Irak, cela afin d'obtenir un feu vert de l'Organisation pour leur ratonnade pétrolière. Dans une interview au magazine Vanity Fair, à paraître mercredi, Paul Wolfowitz, numéro deux du Pentagone (et idéologue hystérique de la guerre en Irak comme premier pas d'un remodelage du Moyen-Orient), a finalement admis que c'était du bidon: «Pour des raisons bureaucratiques, nous nous sommes sommes entendus sur une question, les armes de destruction massive, parce que c'était la seule raison sur laquelle tout le monde pouvait tomber d'accord.» Selon lui, la vraie raison de l'attaque de l'Irak est qu'un renversement de Saddam Hussein permettait aux Etats-Unis de retirer leurs troupes d'Arabie Séoudite, une présence qui constitue l'un des principaux griefs du réseau terroriste d'Al-Qaïda. Mardi, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld avait déjà jugé possible que les Irakiens aient «décidé de détruire [leurs armes de destruction massive] avant le conflit».
En clair, les USA reconnaissent désormais avoir sciemment mentis au Conseil de sécurité, et accessoirement au monde entier, allant jusqu'à fabriquer et présenter de faux documents pour servir leurs mensonges (cf. les déclarations fantaisistes de Powell), mais semblent considérer cela comme étant de bonne guerre, tout en demandant au monde de continuer à les croire quand ils avancent, comme motifs des possibles guerres à venir, que par exemple l'Iran veut se doter de la bombe atomique ou que la Syrie cache les armes de destruction massive irakiennes.

Garde républicaine irakienne achetée: des généraux US confirment 26/05/2003 The Independent nous apprend qu'effectivement, le Pentagone s'est littéralement payés les officiers de la garde républicaine pour que celle-ci ne combatte pas les Anglo-saxons dans des villes clés du pays lors de l'invasion de l'Irak. Et ce sont des généraux US qui confirment le deal. De quoi s'interroger sur les réelles capacités de l'armée US après une guerre présentée par le Pentagone comme une grande victoire militaire, le triomphe de l'armement high-tech...

- Armes de destruction massive:
bredouille, l'équipe US en train de jeter l'éponge
15/05/2003 L'équipe étasunienne chargée de retrouver les fameuses armes de destruction massive irakienne serait en train de jeter l'éponge sans rien avoir découvert, selon The independent. Évidemment, les armes de destruction massive irakiennes étaient officiellement le principal mobile de l'invasion de l'Irak par la coalition anglo-saxonne. Mais oublions, soyons pragmatiques! Apparemment peu préoccupés par ces détails, les États-Unis sont d'ailleurs tout occupés à faire voter une résolution pour la levée des sanctions contre l'Irak. A priori logique, cette levée des sanctions aurait toutefois dû ponctuer le désarmement de l'Irak, et non son occupation (un autre détail). En fait, elle laissera aux Etasuniens le champ libre pour exploiter le pétrole irakien à leur guise, puisque une levée des sanctions impose la fin du programme onusien Pétrole contre nourriture. Les États-Unis pourront donc, si la résolution est votée en l'état, contrôler les vannes de l'Irak, c'est-à-dire agir sur le prix du baril, de l'essence à la pompe, etc... Un formidable moyen de pression, sans parler des perspectives sonnantes et trébuchantes. Un ex-haut responsable d'un pays, comment dire, jadis trahi par les Etats-Unis, me rappelait d'ailleurs récemment que chaque balle tirée durant la première guerre du Golfe leur avait été payée, et qu'ils étaient même ressortis bénéficiaires de l'opération. De sorte que, pour lui, jamais Washington ne se serait lancé dans cette aventure sans avoir la certitude d'en retirer plus qu'investit.
Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a été le premier à s'inquiéter des conséquences régionales d'une telle mainmise, lundi dernier:  «Il semble que les États-Unis vont faire passer la production de l'Irak de 2,5 millions de barils par jour [avant la guerre] à 6,5 millions de barils/jour pour que l'Arabie séoudite ne donne plus le ton dans la politique pétrolière mondiale». Lors d'une conférence des imams de prière des provinces du nord de l'Iran, il a précisé que le premier effet négatif consisterait en une modification manifeste des revenus pétroliers, «ce qui aura pour conséquence une modification du rapport de forces entre les pays et donc de l'équilibre régional».
Du côté du camp de la paix, la Russie marchandait hier son feu vert à la résolution. «Nous espérons que nos intérêts légaux seront pris en compte, comme les intérêts des autres pays créanciers. Il y a des discussions vives en ce moment à New York, cette question va être réglée et le sort de la résolution en dépendra», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gueorgui Mamedov. Il faut dire que l'ancien régime à accumuler une dette de 100 à 120 milliards de dollars envers la Russie... Côté allemand, le chancelier Gerhard Schröder s'est prononcé hier pour une levée «aussi rapide que possible» des sanctions internationales contre l'Irak.
Ne sentez-vous pas poindre la bonne odeur du marché de 20 milliards de dollars annuels que représente la reconstruction irakienne?

- Mais où sont donc les fameuses armes de destruction massive qui ont justifié la guerre 05/05/2003 De defensa.org fait le point sur la question, nous renvoyant à l'interview d'Imad Khadduri, un scientifique irakien qui nous dit clairement que si les Etasuniens n'ont pas encore trouvé de telles armes, c'est parce-qu'il n'y en a pas. Ce qui nous ramène au scoop de Newsweek, diffusé le 24 février dernier, et selon lequel l'Unscom (la précédente mission d'inspecteurs en désarmement des Nations Unies) savait depuis 1995 que l'Irak avait détruit toutes ses armes de destruction massive, mais a dissimulé cette information. Cette année-là, en effet, le général Hussein Kamel, chef des armements irakiens, le plus haut gradé des déserteurs irakiens, quitta l'Irak pour la Jordanie et fut interrogé, le 22 août au soir à Amman, notamment par un membre de l'Unscom, M. Smidovich. Dans la transcription de cette rencontre, classée «sensible» par l'Unscom, et dont Newsweek a obtenu une copie, le général Kamel affirme, à la page 13 de ladite retranscription, que toutes les armes de destructions massives de l'Irak, autant chimiques que biologiques, ont été détruites (>>document pdf, 450Ko). Rappelons que le général Kamel retourna en Irak en 1996 où il fut assassiné, ce qui semble exclure l'hypothèse d'une opération de désinformation menée par Bagdad. Une source de de defensa.org, ancien militaire et fonctionnaire européen, s'étonnait hier mardi que les Anglo-étasuniens «n'aient pas encore planté quelques armes de destruction massives à eux dans le paysage irakien, quelque part bien en évidence, et qu'ils puissent enfin clamer victoire.» Patience...

- Des anciens de la CIA dénoncent les manipulations des duettistes Bush-Blair 04/05/2003Une association d'anciens de la CIA expose au grand jour les montages de l'équipe Bush et de son toutou britannique pour justifier leur guerre pétrolière en Irak. Et pendant ce temps-là: toujours aucune arme de destruction massive découverte...

- Les Services britanniques eux-mêmes dénoncent les mensonges du duo Bush-Blair pour justifier leur guerre 27/04/2003 Le duo de va-t-en-guerre britannico-étasunien n'aura décidément reculé devant rien pour déclencher sa guéguerre impérialiste. Aujourd'hui, après qu'Hans Blix en personne ait clairement confirmé que des soit-disantes preuves avancées par la CIA, notamment sur de l'uranium qui aurait été acheté par Bagdad au Niger, étaient de grossiers montages, ce sont les Services secrets britanniques eux-mêmes qui dénoncent, par le biais d'informations transmises à The Independent, les mensonges et les manipulations du duo de fanatiques Bush-Blair.
>>Petite chronologie d'une gigantesque manipulation
Toujours plus fort:
enfin une «preuve» reliant al-Qaïda et Bagdad.
Et voici la présentation qu'en font:
1. The Telegraph
«Un document des services de renseignement irakiens découverts par The Telegraph, constitue la première preuve de liens entre le réseau d'Oussama ben Laden et le régime de Saddam Hussein...
2. Le Toronto Star
«Un document top secret des services de renseignement irakien a été découvert par le Toronto Star dans les ruines du quartier général des services de renseignement irakien...
3. Le Sunday Telegraph
«Le Sunday Telegraph dit qu'un de ses reporters, Inigo Gilmore, a trouvé un document dans les ruines du quartier général....
4. ABC News
«Des documents estampillés top secret, découvert par ABC News dans les sous-sols et offices de deux luxueuses résidences de Bagdad...
Notons d'emblée à quel point il est stupéfiant de constater que plusieurs journalistes ont simultanément découverts le même document alors que, depuis trois semaines, Bagdad est passé au peigne fin par toutes les Agences anglo-saxonnes qui, elles, sont restées bredouilles.
Alors, sans nous attarder sur la curieuse habitude qu'auraient dû avoir les Services secrets irakiens de photocopier leurs documents sensibles avant de les disséminer à travers la capitale, de deux choses l'une: soit les Agences de renseignement anglo-saxonnes ont décidément du caca dans les yeux, et les journalistes qui passent derrière elles beaucoup, beaucoup de chance, soit ledit document est encore un faux de la CIA, éparpillé en plusieurs exemplaires pour avoir une chance d'être «trouvé» par une main indépendante, à savoir des journalistes. 
Considérant que, selon le rasoir d'Ockham, l'explication la plus simple est toujours la meilleure...
(selon un repérage de Michael Rivero)

- Armes de destruction massive: «des mois et des mois» de recherche pour les forces d'occupation... 15/04/2003 La présence présumée d'armes de destruction massive en Irak avait été, rappelons-le, l'un des divers prétextes avancés pour les envahisseurs anglo-saxons pour attaquer l'Irak. Hier mardi, au QG des forces d'occupation étasuniennes au Qatar, le général Vincent Brooks a déclaré sans rire qu'il «fallait être très patient là-dessus. Il y a des gens qui savent des choses sur ce programme, il faudra du temps pour arriver jusqu'à eux. Mais nous sommes convaincus qu'avec le temps, nous allons trouver quelque chose.» Le général Brooks n'a évoqué aucun délai, mais un porte-parole militaire britannique a estimé que les militaires n'étaient encore qu'au «tout début des recherches» qui allaient durer «des mois et des mois». Le temps, peut-être, de les apporter eux-mêmes sur sol irakien au besoin.
Rappelons en effet que les Etats-Unis sont le principal producteur d'armes de destruction massive de la planète, y compris biologique puisqu'il est désormais établi que l'anthrax, qui a servi à la campagne de terreur de fin 2001-début 2002, était une souche militarisée d'origine étasunienne (>>1 / >>2  / >>3).

- Mensonges de Powell à l'ONU confirmés par deux inspecteurs 14/04/2003 Deux inspecteurs de l'ONU, en mission en Irak jusqu'au début de la guerre, ont qualifié lundi de «totalement erronées» les preuves avancées par le secrétaire d'Etat américain Colin Powell dans son exposé sur l'Irak, le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité. Dans une interview à la chaîne publique allemande ARD, qui sera diffusée lundi soir, le Norvégien Joem Siljeholm et un inspecteur allemand spécialisé en informatique, souhaitant conserver l'anonymat, ont notamment remis en cause les affirmations de M. Powell sur l'existence de laboratoires mobiles pour armes prohibées, installés dans des voitures ou camions afin de les dissimuler. Les deux experts en désarmement affirment qu'ils ont retrouvé ces véhicules et qu'il ne s'agissait pas de camions spéciaux: «Aucun d'entre eux n'était un camion de décontamination, même si la CIA affirme le contraire». Les deux inspecteurs, chargés de vérifier les informations des services secrets américains, ont également réfuté des informations sur l'existence présumée d'usines d'armes de destruction massive, évoquées par le gouvernement américain sur la foi de la présence de systèmes de ventilation installés sur les toits de certains bâtiments. «Nous avons recherché d'après les photos montrées, et il s'est avéré que cela n'avait rien à voir avec des armes de destruction massive», ont affirmé les deux scientififiques, qualifiant le discours de M. Powell devant l'ONU sur l'armement irakien de «trompeur et totalement erroné».
Lors d'un point presse au Pentagone, le général McChrystal a confirmé qu'aucun des tests réalisés jusque-là sur des supposées armes chimiques découvertes par la coalition américano-britannique ne s'est révélé positif.

- Propagande: «libération» de Bagdad mise en scène 13/04/2003 Ivan Eland, respecté expert et directeur du Center on Peace & Liberty Independent institute, explique comment les Etats-Unis ont mis en scène la destruction de la statue de Saddam, au centre de Bagdad, à une heure de grande écoute des TV étasuniennes alors que, en fait, l'événement a regroupé moins d'une centaine d'Irakiens sans doute triés sur le volet. Sur une photo aérienne des lieux, on s'aperçoit ainsi à quel point ladite place était vide au moment des faits, et surtout encadrée par les chars et les troupes US. Quant aux Irakiens censés applaudir les marines leur entrée dans Bagdad, il se trouve que l'un d'eux, photographié en train de faire le «V» de la victoire au passage des GI, n'était autre, semble-t-il, qu'un membre des Forces irakiennes libres, arrivés le dimanche précédant dans les bagages de Ahmed Chalabi, l'homme du Pentagone...
>>Lire l'article du World Socialist Web Site sur le sujet.

-Hans Blix confirme que les armes de destruction massive n'étaient qu'un prétexte 09/04/2003 Alors que la première guerre de conquête du XXIe siècle est sur le point de se terminer au terme d'un jeu de massacre électronique de trois semaines (et combien de morts, 10'000? 100'000?), le chef des inspecteurs onusiens, Hans Blix, a déclaré qu'il «est évident» que la guerre contre l'Irak avait été «planifiée longtemps à l'avance». La question des armes de destruction massive était secondaire, a-t-il affirmé dans un entretien publié mercredi par le journal madrilène El Pais. Les membres de l'actuelle coalition «sont devenus très nerveux au moment même où Saddam Hussein a commencé à coopérer réellement», a raconté Hans Blix, évoquant les pièges tendus alors par les services de renseignements anglo-saxons: «Le cas des contrats sur un achat présumé par l'Irak d'uranium enrichi au Niger avait été un montage grossier. C'est pour cela que nous avons toujours été très prudents.» Enfin, Hans Blix a estimé que l'Irak «aurait pu être désarmé grâce aux inspections. (...) Cette guerre signifie la fin du désarmement pacifique. La Corée-du-Nord a déjà annoncé qu'elle n'accepterait pas la venue d'inspecteurs sur son sol, sachant qu'elle serait attaquée après

- Chronique rapide de de defensa.org sur une crise folle roulée jusqu'à la nausée dans les mensonges, les montages, les faux et la spéciosité.

- C'est officiel: le rapport de la CIA sur l'achat d'uranium nigérien était un faux! 27/03/2003 Afin de faire croire aux Sénateurs américains, puis au monde entier, que Saddam Hussein avait remis en route son programme d'armement nucléaire, les services secrets étasuniens ont produit un rapport, vers la fin de l'année dernière, accusant l'Irak d'avoir acheté, entre 1999 et 2001 «500 tonnes d'uraniumau gouvernement nigérien». Or, ce rapport est un faux! Le 7 mars dernier, devant le Conseil de Sécurité, le patron de l'agence atomique l'avait déjà suggéré à mots couverts. Sans donner le nom du pays menteur, Mohamed El Baradei avait ainsi déclaré que les renseignements fournis par «de nombreux Etats» sur d'éventuels achats d'uranium par l'Irak au Niger ne lui semblaient «pas authentiques». Dans son édition de lundi, l'hebdomadaire The New Yorker démontre que deux documents du rapport au moins ont clairement été forgés de toutes pièces. Une lettre du président nigérien actuel, qui se référait à ses pouvoirs selon les termes de la Constitution de 1965, alors que celle-ci était caduque depuis quatre ans. En outre la signature du chef de l'Etat avait été visiblement imitée. Une autre lettre se référant à l'uranium, datée d'octobre 2000, était censée émaner du ministre des Affaires étrangères Alle Elhadj Habibou, qui n'occupe plus ces fonctions depuis... 1989. Elle portait de surcroît l'en-tête du Conseil militaire suprême dissous en 1999.
La grossièreté des ficelles utilisées suggère toutefois que certains barbouzes de Langley ont volontairement remis un rapport plombé à la Maison-Blanche. Histoire de la discréditer peut-être. On sait en effet qu'une partie des services étasuniens rejette les délires guerriers des super-faucons du cabinet Bush. En tout état de cause, l'aventure démontre, s'il en était besoin, que les Etats-Unis n'avaient stictement aucune preuve sur l'éventuelle poursuite des programmes irakiens d'armes de destruction massive avant de lancer leur agression.

Psycho-virus
Bush Jr., 2003
:
«We will stay in Iraq as long as necessary, not one day longer.»
Papa Bush, 1991:
«We will stay in the Gulf for as long as necessary, but not one day longer than it takes us to complete this mission

Les vingt mensonges de W. Bush 20/03/2003 Le discours de Bush passé au crible des faits par le WSWS

- Selon un scoop de Newsweek, l'UNSCOM sait depuis 1995 que l'Irak a détruit toutes ses armes de destruction massive! 04/03/2003 Selon un scoop de Newsweek, diffusé le 24 février dernier, l'Unscom (la précédente mission d'inspecteurs en désarmement des Nations Unies) savait depuis 1995 que l'Irak avait détruit toutes ses armes de destruction massive, mais a dissimulé cette information. Cette année-là, en effet, le général Hussein Kamel, chef des armements irakiens, le plus haut gradé des déserteurs irakiens, quitta l'Irak pour la Jordanie et fut interrogé, le 22 août au soir à Amman, notamment par un membre de l'Unscom, M. Smidovich. Dans la transcription de cette rencontre, classée «sensible» par l'Unscom, et dont Newsweek a obtenu une copie, le général Kamel affirme, à la page 13 de ladite retranscription, que toutes les armes de destructions massives de l'Irak, autant chimiques que biologiques, ont été détruites (>>lire le document pdf, 450Ko). Rappelons que le général Kamel retourna en Irak en 1996 où il fut assassiné, ce qui semble exclure l'hypothèse d'une opération de désinformation menée par Bagdad. Comme le souligne de defensa.org, «les révèlations de Newsweek impliquent le contraire de ce qui avait été utilisé, jusque-là, du témoignage du général Hussein Kamel». Pour FAIR, l'histoire de Newsweek est peut-être «la plus importante révélation de la crise irakienne».

- Grosses pressions us sur les inspecteurs pour qu'ils donnent un prétexte à la guerre 20/02/2003 La Russie a mis en garde les Etats-Unis contre «des pressions» exercées sur les inspecteurs internationaux dans le but de trouver «un prétexte» au lancement d'une opération militaire. Visant implicitement les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, a dit avoir reçu des «informations alarmantes» sur de «très fortes pressions» exercées sur les inspecteurs en désarmement. Ces pressions visent, a-t-il dit lors d'une conférence de presse, «à provoquer leur départ d'Irak, comme ce fut le cas en 1998, ou faire en sorte qu'ils présentent ensuite au Conseil de sécurité un rapport qui permettrait de servir de prétexte au lancement d'une opération de force». Les inspecteurs doivent pouvoir «poursuivre leur activité de façon objective», a-t-il ajouté, soulignant que la communauté internationale avait besoin «d'informations fiables». La Russie estime qu'une seconde résolution ne se justifie pas pour l'instant, a fortiori pour demander le lancement d'une opération militaire.

- Aucun lien entre Bagdad et Al-Qaïda: «une certitude» selon la DST 17/02/2003 Alors que les Etats-Unis tentent de faire croire que Saddam Hussein et Ben Laden sont de mèche, le directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST, le contre-espionnage français), Pierre Bousquet de Florian, a remis les pendules à l'heure lundi soir, au cours d'une émission de télévision, en affirmant que les services français spécialisés dans la lutte contre le terrorisme avaient «une certitude: il n'y a pas de lien organique entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaïda.»

- Et l'on reparle de l'attentat d'Oklahoma city. Pour finir par l'attribuer à Saddam? 13/02/2003  Selon l'Associated press, le FBI aurait détruit, en 1999, des preuves liées à l'attentat d'Oklahoma City, en 1995, qui fit 168 morts. Rappelons que le FBI subit de grosses pressions depuis plusieurs mois pour enquêter sur un prétendu lien entre l'Irak et l'attentat d'Oklahoma City. Rappelons aussi que peu avant l'attentat, un camion Ryder, identique à celui utilisé pour l'attentat, aurait été photographié dans une base militaire US, à en croire les documents diffusés sur le site de Michaël Rivero. Rappelons encore qu'un ponte de la task force antiterroriste du FBI était présent, à Oklahoma City, 9 heures avant l'attentat perpétré par McVeigh, selon un reçu d'hôtel déniché par WorldNetDaily (janvier 2002). Rappelons enfin l'empressement du ministre la justice étasunien Ashcroft (un ultra polymorphe: Je n'ai d'autre roi que Jésus, clame-t-il) à ordonner l'exécution de McVeigh, cela alors que le FBI s'était refusé de remettre à la défense un dossier de 4000 pages qui, selon les avocats de McVeigh, contenait les preuves que leur client n'avait pas agi seul.

- Quand colin Powell affirmait qu'il n'y avait aucun lien entre Al-Qaïda et l'Irak Colin Powell, le 25 octobre 2001: «We cannot let Usama bin Laden pretend that he is doing it in the name of helping the Iraqi people or the Palestinian people. He doesn't care one whit about them. He has never given a dollar toward them.» (Nous ne pouvons pas laisser Oussama ben Laden prétendre qu'il fait cela [les attentats du 11 septembre] au nom du soutien des peuples irakiens et palestiniens. Il n'a que faire d'eux. Il ne leur a jamais donné un dollar.)

- Pseudo-preuves contre l'Irak: scandaleuses manipulations américano-britanniques Mercredi 5 février dernier, Colin Powell s'était définitivement discrédité devant le Conseil de Sécurité de l'ONU en présentant, en guise de preuves de la «culpabilité» de l'Irak, des photos satellite et des enregistrements sonores impossibles à authentifier, impossibles à situer ni dans le temps ni dans l'espace. Bref, les fameuses preuves américaines sur la poursuite des programmes d'armes de destruction massive par Bagdad s'étaient résumées à une série de spéculations et d'allégations lancées sur la base de rares documents par nature suspects. Au lendemain du show de Powell, l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) affirmait même que le secrétaire d'Etat américain avait, en fait, donné des preuves des programmes d'armement irakiens des années 1990, et non pas des éventuels développements récents. «Je crois que M. Powell a donné des preuves sur les armements et les programmes d'armement qu'avait l'Irak, mais quand je dis «avait», je crois que l'on parle des programmes des années 1990», a expliqué à l'AFP Jean-Pascal Zanders, expert au SIPRI.
C'est pourtant le poodle britannique, Tony Blair, qui décroche la palme de la propagande dans cette affaire. En effet, le dossier présenté par Londres dès lundi, sensé démontrer l'existence des programmes irakiens d'armes de destruction massive, n'était en fait qu'un plagiat d'une thèse rédigée en 1992 par un étudiant américain, et non le résultat des travaux des services secrets comme l'avait affirmé le gouvernement britannique. Glen Rangwala, qui enseigne la politique à l'université de Cambridge, a ainsi affirmé dès jeudi que les pages 6 à 16 du rapport anglais avaient été recopiées mot pour mot à partir de la thèse d'un de ses étudiants, Ibrahim al-Marashi. «Y compris les erreurs grammaticales et les fautes d'orthographe», a-t-il souligné. Naturellement, le rapport ne faisait aucune mention de l'auteur original. Vendredi 7, Downing Street a reconnu les faits, mais a assuré que les informations, vieilles de 12 ans, étaient... toujours valables.
Notons encore que lors de sa prestation devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Colin Powell avait loué le rapport britannique «comme une belle étude ... qui décrit en détail les activités de dissimulation irakiennes»...
Vraiment, on touche le fond.

La preuve «impossible à établir» demandée à l'Irak 10/01/2002 Toujours dans Le Point, Pierre Beylau écrit: «La dangerosité de l'Irak, épuisé par douze ans de sévère embargo, est sujette à caution. En matière d'armes de destruction massive et de prolifération, la Corée du Nord constitue manifestement une menace beaucoup plus inquiétante. Pyongyang défie la communauté internationale, Bagdad se plie aux inspections. L'Irak est pourtant sommé de démontrer qu'il ne possède aucun élément de l'arsenal interdit. Exercice difficile. Tout étudiant en droit apprend, dès les premiers mois, un principe de base: la preuve d'un fait négatif est impossible à établir.»

- Alertes terroristes bidons pour maintenir la pression?  06/01/2003 Selon des fuites aux FBI, la Maison-Blanche ferait pression sur les agences de renseignements pour qu'elles lancent des alertes terroristes afin de maintenir la pression sur les Américains et garantir au président Bush un taux de soutien élevé parmi la population.

- «Burka CNN» pour tout le monde! 17/12/2002 Le Pentagone évoque la mise en place de moyens de désinformation vis-à-vis des Alliés, histoire de façonner les opinions publiques encore réticentes à la dictature planétaire étasunienne.

- Scandale: les USA dérobent le seul exemplaire complet de la déclaration irakienne 10/12/2002 Les Etats-Unis ont obtenu le seul exemplaire complet de la déclaration de Bagdad sur ses armes de destruction massive et l'ont immédiatement fait transporter à Washington où il se trouvait lundi, selon des sources diplomatiques aux Nations unies. Le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher, a affirmé que les Etats-Unis avaient obtenu ce document unique parce qu'ils avaient... la capacité technique d'en faire des tirages rapides dans des conditions de sécurité strictes. On croit rêver. «Ce n'est pas exactement comme cela que je présenterais ce qui s'est passé», a commenté sous le couvert de l'anonymat un diplomate appartenant à un pays membre du Conseil de sécurité. «Il n'y a pas qu'eux qui savent se servir d'une photocopieuse», a raillé un autre diplomate. La France et la Russie «sont particulièrement outrées par ce tour de passe-passe», ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP. Les Irakiens ont dénoncé un racket inédit dans l'histoire des Nations Unies, accusant Washington de vouloir manipuler le document afin de trouver le prétexte au déclenchement de la guerre.
Seuls trois diplomates (un Américain, un Britannique et un Colombien) étaient présents dans la nuit de dimanche à lundi dans les locaux de la Cocovinu pour se faire remettre le seul exemplaire complet de la déclaration de Bagdad sur ses armes de destruction massive, a-t-on appris de sources concordantes. L'ambassadeur colombien Alfonso Valdivieso, arguant de sa qualité de président du Conseil de sécurité, s'est fait remettre, vers minuit locale (lundi 05h00 GMT), par Hans Blix, le directeur exécutif de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection de l'Onu (Cocovinu), le document arrivé moins de trois heures auparavant à New York de Bagdad via Larnaca (Chypre) et Francfort. Le diplomate colombien, selon les mêmes sources, a ensuite remis le document au diplomate américain, le diplomate britannique étant présenté comme «le coordinateur du groupe des 5 membres permanents du Conseil de sécurité». Le document, un peu moins de 12'000 pages, a été ensuite immédiatement acheminé à Washington, les Etats-Unis étant censés en faire une copie à l'intention des 4 autres membres permanents du Conseil (Chine, France, Grande Bretagne et Russie).

-La Guerre, comme prévu! 5/12/2002 L'inénarrable porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleisher, jeudi aux journalistes: «Le président Bush a dit que l'Irak avait des armes de destruction massive, Tony Blair a dit que l'Irak avait des armes de destruction massive, Donald Rumsfeld a dit que l'Irak avait des armes de destruction massive, Richard Butler [ancien chef de l'Unscom qui avait donné un blanc-seing à Washington pour les frappes sur l'Irak en 1998 au mépris des Nations Unies] a dit qu'il en avait, les Nations unies ont dit qu'il en avait [qui, quand?], les experts ont dit qu'il en avait, l'Irak a dit qu'il n'en avait pas. C'est à vous de choisir qui vous voulez croire. La charge de la preuve repose clairement sur Saddam Hussein
A ce jour, ni Bush Jr., ni Blair, ni Rumsfeld, (ne parlons pas de Butler), ni les fameux experts n'ont apporté le moindre début de preuve de leurs allégations. En revanche, les preuves existent que la seconde guerre contre l'Irak est planifiée depuis longtemps par les faucons du cabinet Bush. Pour faire court, citons deux rapports: le Defense Policy Guidance (DPG) 1992, puis en 2000, Rebuilding America's Defences (>>article >>rapport). Un autre document daté de 2001, émanant de l'Institut Baker cette fois, sur les défis de la politique énergétique pour le 21e siècle, notait que l'Irak était un danger pour la stabilité des marchés pétroliers et préconisait, dans ses conclusions, une révision de la politique étasunienne, vis-à-vis de l'Irak, incluant les options militaires.

- Un groupe de barbouzes au seul service de Rumsfeld et Wolfowitz 28/10/2002 Où l'on apprend que le couple de super-faucons Rumsfeld-Wolfowitz (secrétaire et secrétaire-adjoint à la Défense) a constitué son propre service de renseignement, mis en place juste après le 11 septembre, sans doute avec la bénédiction de Cheney. Mais alors que tous les services de renseignement déjà existants au Département de la défense sont obligés de rendre compte au directeur de la CIA, le groupe mis en place par Rumsfeld-Wolfowitz ne rend compte qu'à ces deux hommes. Sa dernière mission en date, selon l'article du Guardian qui révèle l'affaire, est de trouver (fabriquer?) des liens entre Al-Qaïda et l'Irak pour justifier la guerre tant désirée.
Wellstone assassiné? Le World Socialist Web Site envisage un assassinat politique du sénateur démocrate adversaire de la guerre contre l'Irak... Alternet.org se pose aussi la question. Rappelons que Paul Wellstone, 58 ans, se situait à la gauche du parti démocrate et sa disparition pourrait influencer l'issue des élections législative du 5 novembre où la majorité du Sénat, actuellement détenue par les démocrates, dépend d'un seul siège. Anecdote intéressante, la famille du sénateur Paul Wellstone a refusé la présence du vice-président républicain, Dick Cheney, à une cérémonie du souvenir en l'honneur du défunt mardi soir.

- Propaganda 28/10/2002 ABC, CBS, NBC, Fox et CNN aux ordres de Condolezza Rice.

- anthrax: L'auteur des lettres contaminées protégé 08/07/2002 Le World Socialist Wide Web commente un article du New York Times, dans lequel ont apprend que le FBI connaît l'auteur des lettres contaminées à l'anthrax mais ne l'arrête pas. Il faut dire qu'il s'agit d'un américain, ayant de fortes connections avec les milieux militaires et du renseignement...

9/11: Les manipulations de l'équipe Bush de plus en plus évidentes 09/2002 Les enquêtes au Congrès montrent de plus en plus d'indications convaincantes de manipulations, d'interventions et de dissimulations de l'administration GW autour de l'attaque du 11 septembre, selon une enquête du World Socialist Wide Web.

- Une tragédie suspecte   novembre-décembre 2001 Les attentats du 11 septembre n’en finissent plus d’apparaître comme un terrible mais simple prétexte à la guerre en Afghanistan, verrou de l’Asie Centrale et de ses fabuleux gisements, et à la guerre contre le terrorisme, érigée en politique étrangère américaine. Une guerre décidée de longue date et dont le casus belli se devait d'être indiscutable, définitif. Un casus belli désiré, attendu. Attendu jusqu'à quel point? De nombreux éléments tendent à accréditer la thèse selon laquelle une partie au moins des Services secrets américains «savait» ce qui allait se passer, mais a « laisser faire » sans s'attendre, peut-être, à un carnage d'une telle ampleur. Petit tour d'horizon de ce qui coince dans la version officielle.  >>Lire la suite