Cinq ans après, trois théories concurrentes sur le 11 septembre 2001
01/09/2006 A l'heure du
cinquième anniversaire des attentats du
11 septembre 2001, voici un petit résumé des théories en
concurrence pour expliquer ces événements qui ont fait basculer le monde dans la
guerre perpétuelle (contre le terrorisme) sous commandement étasunien.
1. La théorie dite de la "surprise" C'est la théorie
officielle. Le cabinet Bush et son administration ont
été totalement surpris par les
attaques du 11 septembre 2001 préparées
et exécutées exclusivement par
Oussama ben Laden et ses sbires. La pseudo
guerre contre le terrorisme n'est ici qu'une réaction à ces attaques.
Evidemment, cette théorie est si bancale, comporte tant
d'invraissemblances qu'elle est tout simplement
"incroyable", comme le soulignait récemment le chroniqueur
Paul Craig Roberts, ancien adjoint au secrétaire au trésor de Reagan.
2. La théorie dite
LIHOP
(Let It Happen On Purpose) L'administration Bush
était au courant de l'imminence de l'attaque et l'a laissé survenir pour avoir
un prétexte pour
attaquer l'Afghanistan, puis l'Irak, opérer un redéploiement stratégique de ses
forces armées à travers le monde, bref, avancer ses pions sur le terrain
après la chute du bloc soviétique. Un
rééquilibrage jamais opéré mais nécessitant des offensives militaires de grandes
ampleurs impossibles à justifier sans un casus belli indiscutable. Rappelons
que pour les neocons, il s'agissait ainsi
d'appliquer quasi à la lettre le programme élaboré par Wolfowitz
(adjoint de Rumsfeld), notamment dans le fameux Defense Policy Guidance
1992-1994 (DPG), document qui préconisait d'accorder la priorité stratégique à
la suprématie militaire absolue des États-Unis,
ceci dans le but de consolider et de prolonger autant que possible le
«moment unipolaire» inauguré par l'écroulement de l'URSS. On sait
d'ailleurs que Doobleyou et consorts planifiaient déjà une attaque de l'Irak
avant l'investiture du rejeton Bush (Sunday
Herald ), comme le démontre
un autre document rédigé,
en septembre 2000, par le
Project for a New American Century (PNAC), un think-tank fondé
par Dick Cheney (vice- president), Donald Rumsfeld (secrétaire à la Défense),
Paul Wolfowitz encore, mais aussi le frère du George W. Bush, Jeb, et Lewis
Libby (le chef d'équipe de Cheney) (>>Lire
le document pdf). D'aucuns
prêtent aussi aux neocons d'avoir voulu dans la foulée réduire les libertés
civiles sous couvert de lutte contre le terrorisme.
3. La théorie dite de
l'Inside Job Al-Qaïda n'a rien à voir avec l'attaque qu'on lui a
attribuée (mais que l'organisation, à
l'état embryonnaire, accepte d'endosser comme une promo inespérée).
Des éléments radicaux, au sein du Pentagone ont
ainsi directement planifié les attentats pour pouvoir en
instrumentaliser les conséquences. Cette théorie se fonde sur un précédent de
1962, l'''Operation Northwoods'' ((Document
déclassifié en format pdf (777ko)) dans lequel la CIA avait
projeté de faire exploser des avions et de poser des bombes aux Etats-Unis pour
"créer une vague d'indignation instrumentalisable" et avoir ainsi un
prétexte pour attaquer Cuba. A noter que
l’édition norvégienne du
Monde diplomatique a publié dans son numéro de juillet 2006 une
enquête intitulée: "Was 9/11 an inside job?". La
théorie de l'Inside Job est soutenue par des dossiers à charge parfois
bluffant, comme le film
Loose Change II, qui passe au
crible les attentats du 11 septembre
(>>ici un
lien direct. sur la video google). Pour comparer, voici aussi
une démonstration inverse qui défend bec
et ongles la
version officielle.
La théorie de l'Inside Job est
certes radicale, mais elle reste finalement impossible à écarter tout à fait au
vu du caractère parfaitement amoral et des méthodes de gangsters qui sont la
marque de fabrique du cabinet Bush, l'affaire
irakienne fournissant nombre d'exemples en la matière.
Pour terminer, une petite compilation de de defensa.org qui invite ses lecteurs à faire quelques liens...