La bataille de
19/07/2012
Dans la foulée des assauts lancés contre
Damas par les mercenaires de l’ASL depuis quelques jours, un attentat-suicide a
frappé mercredi le gouvernement syrien dans l’un de ses sanctuaires, tuant trois
hauts responsables dont le ministre de
Comme nous le confirme une source à Beyrouth, les victimes de l’attentat
n’étaient en effet pas particulièrement aimées du clan Assad. «Il
pourrait bien s’agir d’un purge organisée au sein du régime pour faire place
nette en éliminant des gens incompétents et peut-être tentés par les sirènes
occidentales. Le beau-frère en question, le général Assef Chawkat, avait
d’ailleurs déjà échappé à une tentative d’empoisonnement.»
Confiance russe
Un inside job donc, histoire d’éliminer des «comploteurs» ou des
«incompétents ». Mais aussi, comme le souligne notre source, des gens qui
étaient peut-être tentés de jouer un rôle dans le Conseil de transition que les
Occidentaux tentent de mettre sur pied en Syrie sur le modèle égyptien. «Il
s’agissait peut-être des candidats pressentis par Washington pour ce Conseil, ce
qui ferait alors des Occidentaux les grands perdants de l’opération. Le reste,
les gesticulations et revendications de l’ASL, c’est de la communication.»
Ce qu’il y a de sûr, c’est que le pouvoir syrien ne semble pas pour l’heure
particulièrement ébranlé. La télévision syrienne a ainsi annoncé que le nouveau
ministre syrien de
«Il est aussi possible, estime notre
source à Beyrouth, que ce soient les Russes qui aient exigé cette purge au vu de
l’enlisement de la situation.»
Et de fait, les Russes semblent vouloir renouveler leur confiance au régime
syrien puisqu’hier, ils ont opposé un troisième double-veto
(avec l’allié chinois) à une énième résolution onusienne destinée à ouvrir
la voie à des frappes sur
Baroud d’honneur de l’ASL ?
Quant à la situation sur le terrain, elle n’est peut-être pas aussi tragique
que ne le disent nos éditorialistes exaltés pour le régime. «Les rebelles ont essuyés de terribles revers ces dernières semaines,
observe notre source. Les opérations sur
Damas pourraient donc s’inscrire dans une sorte de coup de poker pour tenter de
créer un choc et faire croire à l’imminence de la chute du régime,
et ainsi galvaniser
les troupes et encourager les
désertions. Mais c’est
peut-être aussi un baroud d’honneur. »
Alors un tournant oui, mais reste à savoir dans quel sens…
Les prochains jours nous le diront.
PS : Un autre attentat qui tombe à pic
L’attentat de Damas coïncide étrangement avec
un autre attentat survenu en Bulgarie cette fois, et qui a coûté la vie à
plusieurs touristes israéliens. Immédiatement,
parano-Netanyahou
a menacé l’Iran de représailles en l’accusant sans preuve bien sûr d’être à
l’origine de l’attaque. Avec toute la mesure qu’on lui connaît, le premier
ministre sioniste a déclaré qu’«Israël
réagira fermement contre l'offensive terroriste iranienne, qui se répand dans le
monde entier» (SIC).
De son côté, Ehud Barak s’est chargé de faire le lien entre
l’Iran, la Syrie et le Hezbollah libanais comme l’axe du mal à abattre,
témoignant en cela de l’exact communauté de pensée et d’objectifs de l’entité
sioniste et du Bloc atlantiste qui a fait sienne la grille de lecture
israélienne.
Le point de fusion entre les crises syrienne et iranienne se rapproche donc.