Killary Clinton flinguée par un tir ami?

20/04/2016 Les plumitifs de la presse-Système en ont carrément des coliques. Trump l’ignoble, l’abominable, vient de cueillir New York comme une fleur. Pensez-donc, 60% des suffrages républicains dans la Ville des villes, la Mecque du libéralisme triomphant et de la cool attitude. Trump n’est donc plus seulement plébiscité par des rednecks consanguins du Ku-Klux-Klan, mais aussi par des new-yorkais «hype» et «smart», des potes de Carrie Bradshaw et de Jennifer Aniston ! Là, rien ne va plus. Et c’est même pire que ça en a l’air. Car dans l’un de ces retours de manivelle coutumiers de notre époque virevoltante, notre chère Killary Clinton se profile désormais comme une victime collatérale des fameux Panama-papers. De là à penser que Trump a désormais toutes ses chances, s’il n’est pas assassiné entre temps bien sûr, de devenir le prochain POTUS... Certes, l’hypothèse flanque de l’urticaire à toute notre caste libérale et à son clergé médiatique et, pourtant, Trump l’ignoble, l’abominable donc, pourrait bien être le seul à pouvoir éviter la guerre, la grande, vous savez, celle dont on vous dit qu’elle ne pourrait plus survenir et qui, pourtant, pointe son nez.

Des nains militaires du Moyen-Orient à l’ours russe
Résumons. Voilà plus d’un quart de siècle que sous la direction éclairée de nos vertueuses élites atlantistes, l’état de guerre est devenu l’état normal de notre monde. Vingt-cinq longues années que tous les écrans de notre «Océania» libérale déversent quotidiennement leurs minutes de haine filmées en cinémascope pour les productions occidentales à gros budgets façon Afghanistan, Irak (1&2), Libye et Syrie, ou au smartphone pour leurs métastases type Bataclan ou Zaventem.
Il est vrai que le militarisme théâtral face à des nains militaires, ça ne mange pas de pain et ça rapporte beaucoup. Quant aux métastases locales réelles ou manufacturées, elles ne coûtent finalement que le sang du peuple et permettent à l’élite disqualifiée à la fois de s’offrir un bol d’air dans les sondages et surtout d’abattre les dernières résistances au volet sécuritaire du totalitarisme libéral en construction. Bref, tout bénéfice pour notre caste dominante travaillant à l’épanouissement ultime de notre meilleur des mondes par le chaos puisque, comme chacun sait, «la guerre c’est la paix».
Sauf que depuis 3 ans, l’Empire US a décidé d’étendre sa hargne belliciste à la Russie, notamment pour freiner son effondrement et verrouiller son emprise sur l’instable protectorat européen (1).

Dissuasion nucléaire russe en Syrie aussi
Sauf que cette fois l’Empire est tombé sur un os.
Car depuis Gorbi et Eltsine, la Russie a su renaître de ses cendres et la donne a radicalement changé.
Désormais, cette nouvelle Russie considère clairement son encerclement progressif par l’OTAN comme une menace existentielle.
Bien évidemment, c’est le putsch organisé par la CIA en Ukraine qui a été la goutte qui a fait déborder le vase.
D’où la passe d’armes à laquelle nous assistons depuis et qui a jusqu’ici tourné à l’avantage exclusif de la Russie. Le coup d’Etat ukrainien a ainsi permis le retour de la Crimée dans le giron national, et la tentative de renversement de Bachar al-Assad a conduit à la quasi éviction de l’Empire du théâtre syrien.
Résultat intermédiaire des courses : avec la Crimée, Poutine dispose aujourd’hui d’un poste avancé qui double celui de Kaliningrad et réduit dès lors à néant toute la belle mécanique offensive de l’OTAN, qui se retrouve pour ainsi dire prise en tenailles sur son front européen. Et le plus beau et onéreux des boucliers anti-missiles n’y changera rien.
Quant à la Syrie, le déploiement des batteries de missiles sol-air S-400 sur la base de Hmeimim assure à la Russie le contrôle d’un espace aérien qui englobe la Syrie, une partie de la Turquie, Chypre, la Méditerranée orientale et Israël (2). De plus, Moscou y a déployé son fameux Iskander (code OTAN SS-26) (3), déjà installé à Kaliningrad d’ailleurs, un missile non seulement quasi-invulnérable à l’interception, mais surtout à capacité nucléaire.
De l’Est de l’Europe au Moyen-Orient, la Russie dispose donc désormais d’un système crédible de dissuasion nucléaire, sans parler de ses rapports privilégiés avec l’Iran.

«Vous n’irez pas plus loin»
S’ajoute à cette nouvelle donne stratégique une supériorité relative de la technologie russe, comme le reconnait elle-même la hiérarchie militaire US (4) (le fiasco du fameux bombardier du futur JSF est la métaphore absolue de l’état de déliquescence de la quincaillerie US (5)).
L’Empire s’est ainsi retrouvé pris à son propre piège et toutes ses agressions contre l’espace d’influence russe se sont soldées par de cuisants échecs, permettant chaque fois à Moscou d’occuper de nouvelles positions stratégiques et de «mobiliser» toute une série de nouvelles capacités militaires pour les rendre opérationnelles face à la menace US.
Il y a quelques jours, le survol aussi spectaculaire que volontairement agressif d’une frégate US par des chasseurs russes en mer Baltique est venu confirmé la volonté du Kremlin de réagir désormais très fermement aux gesticulations de Washington à ses frontières (6). Le message est clair : «Vous n’irez pas plus loin».
Aujourd’hui, cette montée aux extrêmes avec accélération des préparatifs militaires de part et d’autres indique que le risque d’une guerre de haute intensité est désormais intégré par les états-majors des deux puissances nucléaires (7).
On en est là.

Trump, Killary et les panama-papers
Et c’est là qu’intervient tout l’enjeu de la Présidentielle US.
Car on le sait, Trump tient Poutine en haute estime, et en retour de compliment le maître du Kremlin s’est même laisser aller, chose rare, voire inédite, à confier de manière implicite mais néanmoins très claire sa préférence pour le candidat Trump (8).
Il est vrai que Trump l’ignoble, l’abominable donc, a annoncé vouloir resserrer les liens avec la Russie. Et que donc Poutine voit en lui le seul partenaire en mesure de désamorcer la bombe qui se prépare.
Et c’est là que les récents développements des Panama-papers deviennent savoureux puisqu’ils pourraient bien flinguer encore un peu plus la candidature déjà bancale de Killary Clinton (9).
Il est vrai que jusqu’alors à entrefilets, nous avions lu toutes ces révélations d’un derrière nécessairement distrait. Simplement parce que nous avons d’emblée considéré que tout ce qui pouvait venir d’un consortium de pseudo journalistes d’investigation où l’on ne retrouve que les enfumeurs-système habituels (Le Monde, Washington Post,... j’en passe et des meilleurs), que donc tout ce qui pouvait venir d’un tel consortium d’enfumeurs au demeurant financés par Soros et l’USAID ne pouvait qu’être du pipeau.
Mais c’était sans compter avec l’entropie générale du Système justement, et sa capacité désormais légendaire à se prendre systématiquement les pieds dans ses propres tapis.
Alors voilà que notre cher Killary, jusque-là soigneusement oubliée par nos investigateurs comme l’ensemble des citoyens US d’ailleurs (probablement une condition Soros-USAID), se retrouve désormais épinglée et pourrait devenir un énorme dommage collatéral des Panama-papers. Ô bien sûr, elle n’en a pas croqué directement, mais en revanche de nombreux donateurs de sa vertueuse fondation oui, fondation d’ailleurs déjà largement financée par l’industrie de l’armement (10).
La richissime Clinton (la fortune du couple est de 200-300 millions de $ pour les estimations basse, 1 milliard pour les estimations haute) aura donc de plus en plus de mal à se distinguer d’un Trump dans ses liens avec la fortune apatride et vagabonde notamment.
Bien sûr, la candidate du parti de la guerre US et de Wall Street restera la favorite de notre caste libérale et de son clergé médiatique, quand bien même elle représente la garantie de la poursuite d’une montée aux extrêmes de plus en plus dangereuse avec la Russie.
Mais pour ces gens-là, la guerre n’est-elle pas la paix ?
Reste qu’en cherchant d’abord à nuire à Poutine qui fit, on s’en souvient, la une des premières révélations de nos fameux enfumeurs alors qu’il n’était nulle part mentionné dans les Panama-papers, Soros aurait-il réussi à mettre en péril la candidature de son propre poulain ?
Killary flinguée par un tir ami ?
On en rit déjà.

Mis en ligne par entrefilets.com le 20 avril 2016

1
Ukraine : quand l’Empire tombe le masque

2 Huit questions sur les systèmes antiaériens russes en Syrie

3 Russian nuclear-capable Iskander missiles deployed in Syria

4 US Army May Be Outnumbered AND Outgunned In Next War

4 The Economist: les cinq faiblesses de l’armée américaine

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6 ”Aggressive simulated attack’: Pentagon decries Russian jets zooming over USS Donald Cook (VIDEO)

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8 Trump se dit honoré par un compliment de Poutine

9 Multiple Clinton Connections Emerge As More "Panama Papers" Names Revealed

10 Clinton Foundation Donors Got Weapons Deals From Hillary Clinton's State Department