France : vers le triomphe de la caste des Surmorts ?
25/04/2017 En fait on n’y
croyait pas. Naïfs que nous sommes, nous avons réellement pensé un
instant que les sondages étaient bidouillés tant il nous paraissait
inconcevable que des gens normaux puissent vouloir soutenir le produit
Macron®, poulain avéré de la caste des Surmorts, obscène petit
commis-voyageur vide et glacé de l’oligarchie apatride. Et puis
patatras. Le voilà qui triomphe au premier tour. L’immense opération
d’ingénierie sociale lancée pour fabriquer le consentement à sa
candidature avait donc fonctionné, prouvant indubitablement que grâce à
sa toute puissance financière et à son contrôle quasi total des merdias
français désormais, l’oligarchie pouvait se fabriquer un présidentiable
sur mesures et surtout l’imposer dans les têtes, les esprits et
finalement les urnes.
Lassitude et dégoût
Comme beaucoup j’ai (j'use provisoirement
du «je» pour dire quelques impressions),
j’ai donc suivi cette soirée électorale en zappant d’un show formaté à
l’autre avec ce petit espoir encore suspendu au cœur que, peut-être,
peut-être, peut-être...
Un irréductible optimisme tout de même tempéré par cette petite voix
intérieure qui
me chuchotait de ne pas trop espérer de surprise dans un enfumage
manifestement réglé comme du papier à musique depuis des mois.
L’apparition du résultat final n’aura ainsi pas suscité en moi de réelle
surprise, mais bien plutôt une immense lassitude teintée de dégoût.
Qu’un tel personnage fabriqué de toutes pièces au vu et au su de tous (1);
adoubé ensuite jusqu’à la nausée par le marketing indécent d’une presse
prostituée à ses patrons milliardaires; qu’un tel personnage donc
ait pu réunir tant de suffrages confinait à l'absurde.
Ainsi donc, même dans un Hexagone réputé fort en gueule et à l’Histoire
aussi résistante que résiliente, le politique était en train de céder
définitivement la place aux liquidateurs de la finance mondialisée pour
qui l’Histoire, les nations, les cultures, les identités et même les
sexes doivent disparaître comme autant de scories inutiles freinant
l’expansion du Marché.
La France était en train de capituler sous mes yeux, brisée par les
maîtres de l’illusion néolibérale, vaincue par des hordes de gogos et de
bobos rêvant de devenir riches et célèbres, par des générations entières
d’«enfants de la télé» efficacement formatés aux préceptes post-modernes.
La politique du castor
Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est en fait la dernière étape
de la mutation d’un parti unique français à deux têtes qui, depuis des
décennies, s’est joué du peuple en simulant l’alternance pour mieux
servir la fortune apatride et vagabonde.
Désormais, voyant son modèle questionné, le Parti unique à deux têtes tente de changer de braquet et avance à visage découvert en imposant un poulain certes sans âme ni vision autre que celle du village global dans toute sa connerie, mais un poulain botoxé jusqu’au trognon par injection d’un océan de fric et de propagande merdiatique.
Face à lui, une Marine Le Pen semble tout à coup respirer l’humanité, la
réalité. Mais évidemment la politique du castor est déjà en marche si
l’on ose dire, à l’échelle quasi cosmique d’ailleurs, pour construire
tous les barrages nécessaires à endiguer la
«montée du péril»... quoi déjà?
Ouvrier? Euuh non,
«fasciste» bien sûr (2),
ce qui revient au même pour la caste. La farce du fameux
«front républicain» va
donc probablement fonctionner une nouvelle fois,
avec bien sûr la caution intellectuelle de la gôche
progressiste-sociétale, elle-même soutenue dans la rue par des hordes de
petits
«antifas» trop culs pour comprendre qu’ils défendent en réalité le
seul fascisme en exercice dans l'Hexagone: le capitalisme terminal.
Le 7 mai prochain, la caste des Surmorts pourrait donc bien confisquer
le pouvoir en France en imposant son «Loup de Wall Street» à l’issue d’un
reality show scénarisé au
cordeau.
Quant à l'hypothèse d'une victoire «malgré tout» de Marine
Le Pen, on se demande simplement jusqu'où la caste serait alors prête à
aller pour conserver ses manettes, son euro, ses dividendes, sa
russophobie et ses guerres. Troubles sociaux majeures et gel du processus?
Voire coup d'Etat? On sent bien que la pègre politico-merdiatique
dirigeante serait prête à tout cautionner, vertueusement bien sûr.
C'est que la vertu du Grand Capital n'a pas de prix.
Au point où nous en sommes, et face à un Système aussi verrouillé et
corrompu, nous ferons donc nôtre le commentaire de l'éditeur Slobodan
Despot sur cette présidentielle tronquée et qui prône, d'un trait
d'humour dépité, «son
abolition et son remplacement par la solution d’Hubert Monteilhet: une
monarchie absolue tempérée par l’assassinat.»(3)
Histoire de clarifier les choses.
Mis en ligne par entrefilets.com
le 25 avril 2017
(1)
Extrait d’un texte de Fernand Le
Pic, paru dans
Antipresse N0 73.
(...) «Mais arrêtons-nous un instant sur l’admirable montage
d’illusionniste qu’est l’opération Macron®, tant elle est révélatrice du
«système». Le sourire du jeune Macron, façon pub dentifrice et bonne
haleine, est tôt remarqué par Jean-Pierre Jouyet, l’énarque intime de
Hollande et chef de l’inspection des finances de 2005 à 2007. Il y admet
le presque déjà futur candidat (on
voit plus loin qu’on le soupçonne dans l’élite de l’élite) et le
façonne en 2 petites années.
En 2006, il le fait entrer à la fondation Jean-Jaurès, courroie de
transmission du département d’État américain via la fameuse «National
Endowment for Democracy (NED)».
En 2007, il le place en orbite chez Attali comme rapporteur général
adjoint de sa fameuse «Commission pour la libération de la croissance
française», où il côtoie Yves de Kerdrel (rédac’chef de Valeurs
actuelles), Serge Weinberg (ancien bras droit de François Pinault),
l’avocat Jean-Michel Darrois (un initié qui restera toujours très proche
de «Manu»), Peter Brabeck (président de Nestlé), Claude Bébéar (ancien
Président d’Axa, etc.) ou encore Mathilde Lemoine, en autres conseillère
de Dominique de Villepin.
Jouyet le fait aussi entrer au sein des «Gracques», surnommé «Gracques
40» par les initiés, ce club informel d’une vingtaine de membres dont
les élites françaises de couloirs raffolent, et qui réunit notamment
Matthieu Pigasse, Bernard Spitz et à nouveau Mathilde Lemoine. Quelques
mois plus tard, il faut financer ce poulain de course qui n’a pas le
sou, alors on le fait entrer chez Rothschild et on lui confie le dossier
Nestlé-Pfizer à 11 milliards de dollars qu’il bouclera juste à temps
pour suivre Jouyet à l’Élysée en 2012, avec quelques millions d’euros en poche. (...)
Le façonnage du produit Macron® passera par l’admission au sein d’autres
groupes d’influence atlantistes comme Bilderberg, les Young Leaders et
autres.
Comme déjà futur candidat potentiel de substitution (Hollande sait qu’il
n’a aucune chance), il a encore besoin d’une légitimité du pouvoir. En
l’absence de tout mandat électif, elle lui est finalement perfusée
cliniquement comme ministre, à la fois de «l’économie» chapeautant les
services qui avaient techniquement accès aux données privées de Danone
et Fillon, et du «numérique» pour asseoir son profil d’innovant et de
«désir d’avenir» (en mémoire de sa chère et tendre Ségolène). Il
profitera de son passage à Bercy pour faire une avance à ses sponsors en
offrant le tribut Alstom à General Electric. En fait c’était une des
conditions pour qu’on l’y place. Un test grandeur nature de son
allégeance aux États-Unis et de sa méprisante considération pour
l’industrie d’une France évaporée.
Le tout récent entretien téléphonique qu’Obama lui accordait confirmait
son adoubement «gauche atlantique de luxe». En bon ancien président
socialiste, il passa son coup de fil de parrainage depuis le «Rising
Sun», méga-yacht de 140 mètres de long, mouillant au large de Tahiti et
appartenant au milliardaire David Geffen, grand promoteur de la cause
des minorités gay devant l’Éternel.
Macron® ayant ainsi l’argent, l’entregent, et l’avenant du «système», il
allait bientôt pouvoir servir son célèbre «en-même-temps» de potentiel
futur président à un auditoire bombardé de son culte. Juste le temps de
mettre en scène sa fausse brouille avec Hollande et son départ du
gouvernement. » (...)
2
3
http://antipresse.tumblr.com